Chapitre 10. Stupéfaction devant la porte loin d'être désagréable

140 6 0
                                    

***

Jeudi 17 novembre 2022
Los Angeles, California

Chaque seconde... chaque minutes... chaque heures... chaque jours... chaque mois... tout était insupportable... Kio nous avait quitté depuis maintenant 6 mois et chaque instant éloigne de lui était un pur cauchemars. Je n'arrivais pas à remontrer la pente et même si j'essayais d'être forte pour Emma, j'étais complètement dévastée lorsqu'elle n'était pas avec moi et généralement je pleurais des nuits entières, je n'arrivais plus à manger ni à dormir et personne ne me comprenait, pour eux il fallait que je tourne la page mais pour moi c'était plus que ça, tourner la page signifiait pour moi que Kio ne faisait plus parti de ma vie or c'était faux, Kio était avec moi pour le reste de ma vie, à la vie à la mort... même si nous n'étions pas marié, il me l'avait répété des centaines de fois et cette phrase était rester dans ma mémoire depuis ce jour ou l'on m'avait annoncé sa mort.

J'étais accroupi devant le lit à Barreaux d'Emma et lui chantait une petite berceuse, la préféré de Kio mais ça ne lui faisait rien, elle refusait de fermer les yeux et était plutôt agitée, comme si elle s'attendait à avoir ou a voir quelque chose d'inhabituel mais elle devait dormir, il était pratiquement 22h et je ne pouvais pas la laisser éveillé aussi longtemps sinon elle allait être totalement déréglé. Je respira profondément en posant son doudou contre son oreille lentement et pinça légèrement mes lèvres entres elles avant de reprendre la parole à son attention tout en lui caressant doucement la joue du bout du bouche, elle aimait bien quand je faisais ça mais ce qu'elle aimait par dessus tout c'était de m'écouter parler de son papa, à chaque fois j'étais sur que ça allait l'endormir et je trouvais ça mignon qu'elle ai besoin d'une histoire ainsi pour trouver le sommeil.

-bah alors ma princesse... tu sais c'est la berceuse préféré de papa...

Elle gigota les pieds dans sa gigoteuse me laissant sourire avant que je ne lui dépose un Bisous et que je reprenne la parole tout en lui caressant le plus lentement possible la joue du bout des doigts pendant qu'elle attrapait sa tutute.

-tu sais ma chérie... papa était incroyable... il n'aurait pas hésiter à faire quoi que se soit pour toi ou pour moi, c'était l'homme le plus formidable du monde et... on devait t'élever ensemble...dis-je les larmes aux yeux. On devait se marier... acheter une maison... profiter de la vie... mais la vie a fait qu'il ne soit plus sur cette terre maintenant... je suis sur qu'il te regarde de la ou il est et qu'il est très fier ma puce... j'en suis certaine...

Je ferma les yeux en passant ma deuxième main sous mes yeux afin de retirer les quelques larmes qui avaient coulé le long de mes joues puis je rouvris les eux afin de regarder ma petite princesse qui venait de s'endormir à Point fermé, quand je parlais de kio à Emma elle se calmait et me regardait avec de grand yeux comme si elle buvait chacune de mes paroles, je trouvais ça mignon qu'elle soit aussi réceptive à tout ce que je lui disait par rapport à son papa mais elle était encore trop petite pour être triste, je ne voulais pas qu'elle passe sa vie à pleurer comme moi je le faisais depuis 6 mois et je voulais juste me meilleur pour elle, je voulais qu'elle Vive sa vie en ne se préoccupant de rien mais pour l'instant ça avait mal commencé, elle n'arrivait pas à trouver le sommeil si je ne lui racontait pas certaines choses sur Kio, je me doutais bien que son papa lui manquait et qu'elle était encore en manque paternel mais je devais la protéger de la vie dur et sans pitié qui l'attendait dans sa vie future.

Je me releva lentement en lui caressant une dernière fois la joue du bout du pouce puis respira profondément en replaçant les cheveux d'un geste de la main avant d'allumer le babyphone et de partir dans le salon pour essayer de me changer les idées. A chaque fois qu'Ella dormait je tournais en rond et attendais juste qu'elle se réveille pour que je ne pense plus à mon malheur et que je puisse sourire avec elle qui me faisait sourire sur sourire, elle respirait la joie de vivre malgré l'absence de son père et était toujours souriante même si le soir elle n'arrivait pas à dormir dans la petite histoire sur son papa. Je respira profondément en avalant ma salive puis lâcha un petit soupirs en arrivant dans la cuisine qui était froide et vide. Depuis que Kio était parti cet appartement était de plus en plus froid et savoir que j'étais maintenant seule avec ma fille pour le restant de mes jours me donnait les larmes aux yeux, j'avais des souvenirs avec Kio ici mais plus jamais je n'allais pouvoir les revivre...

-reprend toi... ça va aller!

Je posa le babyphone sur la petite table de salon en attrapant mon verre d'eau qui était encore sur la table de salon et m'apprêtais à lancer Netflix pour déprimer dans mon canapé lorsque j'entendis toquer à la porte d'entrée le laissant froncer les sourcils je n'attendais personne et ne savais pas qui ça pouvait être mais si c'était important je préférais ouvrir. Je pris alors mes clés qui étaient sur la petite commode blanche en marbre juste en dessous d'un miroir et enfonça la clé dans la fente avant d'ouvrir en regardant le sol, depuis que le colonel m'avait annoncé la mort de kio devant chez moi je ne regardais plus personne directement dans les yeux mise à part ma fille. Je souffla longuement en voyant une paire de béquille ainsi qu'un long pansement tout le long de la jambe gauche puis remonta mon regard vers la haut de son corp avant de laisser tomber mon verre de stupéfaction, je n'en croyais pas mes yeux, soit je délirais soit j'avais raison depuis le début et tout ceci était un miracle!

-Kio... dis-je dans un soupir les larmes aux yeux.

Mon regard croisa le sien en une fraction de seconde et je vis dans son regard quelques larmes s'apprêtant à sortir me laissant me jeter dans les bras en fondant en larme, Kio était juste devant moi et avait le merle regard que lorsqu'il m'avait quitté devant le train, plein d'amour et de tendresse... je savais qu'il n'était pas mort! J'en étais sûr mais je n'avais juste pas eu la preuve qui le confirmait! Je n'arrivais plus à m'arrêter de pleurer mais sans que je n'ai à dire quoi que se soit, je sentis ses bras se refermer sur moi et me serrer contre lui comme si sa vie en dépendait, je ne voulais plus jamais quitter ce moment mais surtout je ne voulais plus le laisser partir, l'avoir laissé faire ce service militaire avait été la plus grosse erreur de ma vie et maintenant j'allais faire tout ce que je pouvais pour le garder auprès de moi et d'Emma en prenant bien soin de lui, mon coeur battait à Lille à l'heure et mes larmes coulaient à flots sur mes joues tout comme Kio qui me déposait de temps à autres des baisers dans les cheveux.

Suite...
haha il n'était pas mort!!

My life after the warOù les histoires vivent. Découvrez maintenant