Partie 12:
J'aurais voulu lui poser la question « mais que se soit moi ou une autre quelle est la différence ? » au final, j'avais pas envie c'était pas mon délire à
moi de chercher de prêcher le faux pour connaître le vrai ou toute ses conneries là, je voulais parler sincèrement avec lui, je voulais savoir pourquoi il
se détruisait comme ça.
Moi : mais houssam je m'en fout moi
Il m'a regardé d'un oeil sévère, et merde je me suis mal expliquer, puis ce gars est sans tact, chaque phrase il l'a prend direct pour lui.
Moi : enfin je veux dire... c'est.. c'est pas grave houssam
Houssam : arrête de dire que c'est pas grave, t'es pas l'âge de comprendre
Il m'a vexé, je suis là je cherche à comprendre pourquoi il est comme ça et il me prend pour une gosse qui peu rien comprendre, je baisse la tête et lui me fixe attentivement, putain c'est comme si y a un pression sur mon coeur arrête de me regarder t'es entrain de me tuer! Soubhanallah j'ai encore eu cette impression l'impression qu'il avait comprit. Il baisse la tête à son tour, j'ai envie de placer des mots lui est trop dans un sale état pour comprendre ce qui se passe faut bien que quelqu'un parle :
Moi : t'as peut être l'impression que je te prend pour un voyou, et c'est pas l'truc mais toi tu m'prend pour une gosse. Et même si t'as l'impression que
je suis une gosse.. bah j'comprend tu sais on est tous humain houssam wallah y a que allah qui est parfait, on est imparfait, et nos erreurs sont
humaines, t'es grave jeune.. te détruit pas la santé avec des trucs comme ça qui sont l'invention du sheitan. En tout cas je t'en veut pas et j'te juge
pas chaque à ses faiblesses mais quand t'as un mal qui s'abat sur toi remet toi en allah, pas au sheitan.... bon vas-y houssam je dois aller en cours
salam aleykoum kheir inshallah.
J'étais fière d'avoir parler avec le coeur d'avoir dit ce que je ressentais sans faire attention à cette sensation chelou
qui me paralisait face à lui. il a juste bégayé un petit : amin, aleykoum salam puis je suis redescendu mais juste après avoir dévalé quelques marches
j'entend
: -he intissar !!!
Je me retourne je vois houssam un peu plus haut
Houssam : t'as encore le truc à saïd ?
Moi : hin ?
Houssam : le téléphone ! t'as encore son téléphone ?
Moi : euh oui..
Houssam : ok vas-y
J'avance un peu perplexe..... Mes sentiments sont confus zehma, tout retournée en boucle dans ma tête, je reviens pas de ce qui viens de se passer, c'est
un truc de psycophate ! Je cogite et putain c'est pas rien ce qui vient de se passer, je l'ai senti ce lien... et lui aussi je suis sûr wallah qu'il l'a
sentit c'était un truc de malade ! J'en reviens pas, je l'avais en face de moi complètement habta et je voyais même pas son mauvais côté de je voyais
carrément un mec fragile je suis psycopathe si il entend que je le prend pour un "fragile", il va fragilement me fracasser.
Malgré tout ça j'avais toujours ce petit sentiment de peur face à l'état dans le quel je l'avais trouvé j'étais habitué de voir des grands ou même des
darons dans cet état là. Il se mettait minable pour walou mais houssam s'était la première fois que je lui parlais quand il était dans cette état là. Mais
ma façon de le voir ne changer pas pour moi malgré tout, malgré tout ce qu'il montrait de négative y avait un truc différent chez lui.. un truc qui
faisait que c'était houssam un truc qui me faisait penser à lui jour et nuit, ça doit être d'la nicotine... J'avais parlé de cette scène à personne
c'était nôtre ou plutôt mon petit jardin secret zehma. Quelques jours s'écoulent sans que je ne revois houssam en vérité j'étais trop dans ma bulle sans
le voir plusieurs jours de suite je psycotais grave, j'avais carrément peur qu'il lui arrive heja.
Alors que je savais très bien qu'il était en vie noureddine me parlait de lui c'est moi et ma tête on partait en live total. Puis un soir je suis posé
avec rim et ibtissem dans la chambre, depuis que moha est entré au hebs ça faisait grave longtemps que je l'avais pas vu donc elle était venu dormir à la
casa, malgré le manque de course on se débrouillait toujours pour nourrir tout le monde hamdoulah. Le lendemain on avait cours mais chez nous y avait pas
trop cette notion du sommeil lol, il était environ 1 heure du sbah les darons étaient encore au salon entrain de se lamenter sur le sort de leurs gosses.
Mon frère saïd on se posait même plus la question de savoir où il était c'était devenu geh habituelle son absence, et croyez moi wallah chez nous y avait
rien de normal même ibtissem elle était choqué de comment les choses tournés. Au début on se lamentait nous aussi, on parlé de v'là les souvenirs de moha
tout ça, mais ibtissem cette gosse elle est pire qu'intelligente elle nous secoue :
Ibti : c'est bon il est pas mort hin il est juste en prison vous allez trop loin
Je vous est dis quand elle parlait on avait l'impression qu'elle avait notre âge.. mais non
Rim : wallah t'as raison..
mais ça zehef putain mohamed quoi notre reuf on va pas l'voir pendant 1 an, 1 pige !
Moi : y a le parloir au pire
Rim : vas-y wallah c'est un casse-tête les piepar teh la france ! en plus mama et baba nous laisserons jamais wallah c'est mort ça j'avoue elle avait pas
tort..
Ibti : bon on parle d'autres choses là Juste à ce moment là le petite tel de saïd à sonné sah ce téléphone j'osais grave pas le toucher, déjà y avait pas
de crédi dedans, et il restait toute la journée dans l'armoir je voulais pas que saïd il croit que j'en faisais mon héritage lol.. rim elle m'avait dit
wallah je te recharge comme ça t'as un tel mais c'té mort je voulais pas ! Donc là le tel se met à sonner, y a mama et baba dans le salon pourquoi saïd
appelle, il voit bien que y a de la lumière, rim me le tend avec un large sourire, je regarde l'écran.... ya allah ! crise cardiaque sur place, c'est
houssam. Je déccroche sous la pression de rim
... : allo dis je avec une petite voix, y avait grave du silence, j'entendais juste respirer :
Moi : allo !!! il répond toujours pas.. mais pourtant je l'entend respirer
Moi : oh allo ! Puis j'entend
: -oué Sa voix était niquer, je voulais pas savoir dans quel état il était
Moi : houssam ?
Houssam : oué
Moi : ah.. ça va
Houssam : t'as l'air déçu wallah
Moi : non j'sais pas. mais ta voix est chelou
Houssam : normal, je suis dans un état chelou
Moi : hin ?
Houssam : je pisse le sang wallah
Moi : hin ?!!!
Houssam : oué j'me suis planter un morceau de vers dans la main zeubi
Moi : bah va à l'hosto
Houssam : non ça va s'barrer
Moi : non si tu saigne ça va pas partir comme ça fait un truc
Houssam : j'carbure au médoc, demain se sera barré
Moi : houssam je te dis les médocs vont rien changés va à l'hosto
Houssam : j'ai pas la maille de claquer pour aller à l'hosto, je vais repartir avec un pensement des calments wallah pas besoin il me tapait sur le
systéme, le gars et je sais pas où dans je sais pas quel état il m'appelle pour me dire j'ai un truc planter dans la main
Moi : arrête de t'croire invinssible, tu vas faire une hémorragie c'est tout ce que tu vas gagner
Houssam : t'es sah une hémorragie on est pas dans un film ricain là
Moi : si tu l'dis..
Houssam : intissar ?
Moi : quoi ?
Houssam : fait un truc pour moi haichek
Moi : quoi
Houssam : parle moi d'allah
Moi : hin ??
Houssam : oué parle moi d'allah, tu l'fais trop bien wallah
Moi : tu veux que je te dise quoi ?
Houssam : j'sais pas cherche
Je regarde rim avec des grands yeux putain ce gars est fou wallah, je suis entrain de tomber amoureuse d'un fou
Moi : bah.. je sais pas.. euh..attend.. euh.. tu pourras être abandonner par tout le monde, tu pourras être un homme perdu dans le fin fond du désert, tu
pourras avoir perdu toute ta famille, perdu toute espoir en la vie,tu vois tu seras jamais seul, parce qu'Il est là, Allah est présent à chaque instant de
notre vie, dans les épreuves, comme dans tes moments de bonheur, mais aussi dans tes moments proches du sheitan, Il voit tout tes actes, les bons comme les mauvais, chacun devra répondre de ses actes face à Lui, face au Tout puissant, le Tout misécordieu..
Houssam : tu dis ça pour moi là ?
En mode agressive j'essaie de lui faire plaisir à la moindre phrase il se braque
Moi : je parle de tout le monde houssam, car tout le monde se rapproche un jour de sheitan sans le vouloir, tout le monde commet des pêchers, t'es pas le seul sur terre, je parle de tout le monde houssam
Houssam : oué.. smeh
la bouche grande ouverte, il s'est excusé c'est pas grand chose mais ça me touche dans le fond je vois que son côté agressive le domine sans qu'il le
veuille.
Houssam : vas-y continu haichek intissar
Moi : je sais pas quoi te dire houssam, c'est infini wallah
Houssam : vas-y j'ai tout mon temps moi
Moi : t'es où là ?
Houssam : posé .. et toi ?
Moi : dans ma chambre
Houssam : saïd est encore dehors
Moi : je sais
Houssam : il va pas rentrer enfin j'crois pas
Moi : pourquoi ?
Houssam : vaut mieux pas que tu le sache
Moi : j'en sais déjà trop tu sais
Houssam : zehma.. là c'est pire
Moi : pire ? quoi pire ?
Houssam : non non vas-y calcule pas
Moi : houssam j'ai un frère en taule, le dernier qui me reste j'aimerais bien qui lui arrive rien, dit moi wallah
Houssam : tu sais pas te taire intissar
Moi : c'est mon frère wesh
Houssam : arrête de faire la petite voyou ça fait crade
Moi : je m'en fout
Houssam : ah bon ?
Moi : je change pas de sujet houssam dit moi
Houssam : il est en gardav'
Moi : quoi ?
Houssam : wallah intissar si tu poucave c'que je viens de te dire j'étrangle avec ma ceinture
Moi : tu mets que des joggings et tu m'parle de ceinture... Il rigole à fond wallah avec son rire tout peter..
Moi : pourquoi il est en gav ?
Houssam : pour de la merde t'inquiète.
Moi : putain...
Houssam : c'est la rue intissar
Moi : la rue ? oué elle a bon dos la rue. Mohamed il connaissait la rue et pourtant jamais il faisait de gardav', tout les soirs à la baraque wallah
Houssam : mashallah ton frère j'ai jamais vu plus respectable, mais arrête de dire "il connaissait" wesh il est pas mort ton khouil, bientôt la sortit
t'inquiète inshallah
Moi : wallah houssam tu sais pas toute les valeurs tout ce qu'il était, tu sais pas même pas les codes de la rue, ceux de la casa il respectait trop de
truc moha, jamais une parole de travers jamais un manque de respect, jamais il roulait en grosse gamos à la cité comme les autres, mon frère il l'écoulait
sa tune à la maison wallah houssam ma mère tout les jours il l'embrassait, il faisait des dons à des frères, il disait c'est de l'argent hram mais j'ai
pas le choix je peu pas respect impuissant face à l'état de la mosquée.... y a trop detruc que je sais houssam, trop de truc que je vois, pourquoi ? mon frère wallah y avait pas plus respectable, même les ministres teh zeubi ils ont pas autant de valeur que mon reuf moha, il mérite pas ça wallah. Combien de fois il a essayait de trouver un taf dans le hallal il voulait grave taffer il voulait pas mettre les darons dans de mauvaise situation mais y a personne qui le prenait et en plus de ça la tune elle suffisait pas, saïd il donne d'l'argent à la case mais wallah il a perdu les valeurs de moha, il oublie que yemma et baba ils nous ont ammenés en France avec la sueur de leurs fronts, ils oublient trop de truc que moha oubliait pas, comme la salat, embrasser mama, et un tas de truc....
J'avais envie de pleurer mais j'avais trop la rage pour ça j'étais une jeune enragé contre la société, contre le système opprimant de le quel on vivait,
celui qui tuer nos frères, déshabillé nos soeurs et achevé nos mères...
Houssam : je sais intissar mashallah,qu'allah le garde ton frère y a pas plus bon, tu sais que il a donné de la tune à ma mère, wallah j'ai hlef de le
dire à personne, mais quand j'ai pris 6 mois l'année dernière ton frère il était là saïd aussi croit pas, mais mohamed il a donné d'la tune à ma mère et
mes soeurs quand la hess venait attaqué nos placards. J'oublie pas wallah ! ça reste gravé ce que ton reuf il a fait ! tu devrais pas avoir à supporter
tout ça wallah, nos soeurs et nos mères elles devraient pas à voir cette misère, cette crasse, cette merde..
Moi : c'est comme ça houssam..
Houssam : promet moi de pas salir ce que t'es intissar ?
Moi : hin ?
Houssam : dit zehma wallah que tu feras jamais rien qui pourrait te salir
Moi : wallah !
Houssam : t'es encore une tipeu mais un jour tu comprendras pourquoi je t'ai fais hlef ça
Moi : t'es au courant que j'ai 17 ans houssam ?
Il rigole
Houssam : non sah ?
Moi : wallah à t'écouter j'ai 14 piges
Houssam : c'est parce que je te vois comme une petite soeur
Moi : donc t'es un vieux !
J'en est rigolé mais en verité y a rien qui me faisait rire. J'allais pas pleurer j'en étais pas à ce stade là, mais ça m'faisait un truc dur au coeur houssam je le voyais comme.. je sais pas même comment j'le voyais putain mes sentiments, mes pensées à la seconde c'était un milliard de petites conneries qui se baladaient dans mon cerveau. Lui pour lui c'était normal tranquille sa phrase mais il sait pas que chez moi il a provoqué l'angoisse et v'là les questions.
Houssam : eh oué petite
Moi : calme toi hin t'as que 20 piges !
Houssam : bientôt ma gueule inshallah
Moi : ah tu les a pas encore eu ?
Houssam : dans 3 mois
Moi : ah oué ! t'es un petit enfaite
Houssam : azy va jouer aux playmobiles
Moi : ok houssam
Houssam : et ouééé
J'osais pu trop parler y a ces milles petites questions qui se baladaient dans ma tête et wallah je pétais un cable. Je m'en voulais de penser autant à ça alors que je le connaissais à peine.
Houssam : t'es là
Moi : hum...
Houssam : wesh ça va ?
Moi : oué oué
Houssam : t'es vesqui le truc taleur, t'as pas fini de me parler d'allah
Moi : ah oué... je peux te poser une question houssam ?
Houssam : quoi ?
Moi : tu fais la prière ?
Houssam : à quoi sa te sert de savoir ?
Moi : comme ça
Houssam : j'la faisais mais j'ai arrêté y a quelques semaines, wallah intissar regarde la salat et la rue c'est pas compatible
Moi : si mohamed il y arrive
Houssam : ouais mais mohamed il fait pas toute les conneries que j'fais à téco. regard juste ce soir dans l'état où j'suis et encore wallah ça va.. mais
imagine je rentre tout démonter j'prend mon tapis de prière wallah ça le fais pas
Moi : hum...
Houssam : j'parle trop zeh
Moi : non tranquille
Houssam : wallah quand j'suis comme ça rien que j'parle
J'ai laché un petite souffle en guise de rire et j'ai dis :
Moi : bon houssam j'ai cours demain
Houssam : ok rentre avec noureddine
Moi : oué t'inquiète
Houssam : vas-y salam aleykoum intissar
Moi : aleykoum salam, rentre pas tard
J'ai raccroché... en faisant le rapport à rim, j'angoissais carrément rim me rassurait en me disant que youssef lui disait pareil au début que c'est comme ça qui justifie leurs jalousies zehma, mais moi j'vois pas ça comme ça. J'ai la sensation que houssam me voit que comme une petite soeur qu'il à jamais eu j'voyais pas le trucautrement mais d'après rim et ibtissem (lol finalement rim elle parlait devait ma cousine, j'avais confiance quand même c'était pas une gamine après tout) y avait autres choses.
La journée suivante dans mon bus, la tête collé contre la fenêtre wallen à fond dans le baladeur à rim, houssam tourmenté mes pensées. J'étais jeune et
pourtant wallah je comprenais le danger dans le quel je me lançais, mais c'était déjà trop tard je pensais à lui jour et nuit, le matin je me levais en
espérant le croiser pour qu'il illumine ma journée, des trucs teh les loveuses. Et j'avais cette sentation la sentation que j'avais eu face à lui quand il
était dans un sale état celle d'être lié à lui d'avoir un truc qui nous unis. Puis les problèmes à la casa n'arranger rien avec saïd et l'absence de moha,
les darons pétaient les plombs...
c'était la hess dans tout ses états, et ce n'était que le début des épreuves, le début d'la misère. Quelques jours après ce long coup de fils avec houssam
des nouvelles sont tombés à la cité... et pas des bonnes, des trucs qui nous ont prouvés que notre misère était profonde.