Partie 53

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Partie 53:

Je sais pas si vous imaginez ce que j'ai ressenti à ce moment précis, wallah je me souviens encore, j'ai cru que le sol s’effondrait sous mes pieds.. Ya allah qu'est ce que j'ai fait !! J'ai commencé à paniquer j'avais une énorme boule au ventre.

Fatiha : il s'est endormi sur la route.. Intissar soubhanallah wallah je lui est répété, je lui est répété toute la soirée "restes Younes dors là t'es fatigué, tu repartiras demain" mais ce con il a insisté!! Il a insisté !!

Quand elle m'a dit ça, ça m'a fait comme un coup de massue.. J'étais pas certaine au départ, mais là je le savais : c'était de ma faute, totalement de ma faute.

Fatiha : sa voiture elle est partit dans le ravin. il est à l'hôpital près de ** (hôpital dans la ville où il habite) .. Il s'est endormi à 15 minutes de chez lui, 15 minutes t'imagines!!

Je l'entendais pleurer, suffoquer, mais j'avais même pas les mots, j'arrivais même pas à lui poser des questions, j'étais en état de choque total. "J'avais tué Younes" wallah dans ma tête c'était ça.. Après mûre réflexion c'était le destin.. Mais pas pour moi, pour moi c'était clairement de ma faute.
Moi : il .. qu'est ce qu'il a ??

J'entend Fatiha souffler un grand coup..

Fatiha : il a eu un traumatisme crânien, il a une fracture à la mâchoire et un bras dans le plâtre.. hamdoulah, hamdoulah. MERCI YA ALLAH ! J'ai eu tellement peur Intissar si tu savais comme j'ai eu peur de perdre mon frère, imagines il serait mort ! J'arrive pas à y croire il s'est endormi au volant ! .. Fou.. faut que je souffle, faut que je me calme... Inti, t'es là ? Wallah moi j'étais totalement en état de choc, j'étais entrain de fixer la route, mes larmes coulent seules, et je me disais, je me répetais que c'était de ma faute, si seulement je l'avais pas appelé, si seulement j'avais gardé mes problèmes pour moi. J'avais tellement honte, je me sentais honteuse.. Et j'ai commencé à en vouloir à Houssam, j'avais encore l'impression que c'était de sa faute, chaque malheureux qui me toucher, j'avais l'impression que c'était de sa faute.

Fatiha : Intissar !!! t'es là ?
Moi : je suis désolée .. Fatiha, je suis désolée, c'est de ma faute, wallah tout ça c'est de ma faute, c'est moi qui l'ai appelé ! tout ça .. c'est moi.

Elle est resté silencieuse, puis elle m'a dit :

Fatiha : si Younes t'entend dire ça, il risque de s'énerver très sérieusement. Dis pas des trucs comme ça, c'est la volonté d'Allah.
Moi : mais c'est de ma faute !! Dis moi qu'il va bien ? Il a quoi exactement ?
Fatiha : je viens de te dire, il a un traumatisme crânien, quelques fractures,une à la mâchoire et un bras dans le plâtre, pour l'instant on a pas pu le voir il se repose.. Mais j'ai tellement eu peur Intissar, si tu savais comme j'ai eu peur wallah, j'ai perdu ma mère, je veux pas perdre mon frère..

Quand elle a dit cette phrase je me suis sentie ENCORE plus honteuse de ce que je venais de faire.

Moi : il va se réveiller tu crois ?
Fatiha : normalement oui inchallah ! ..

je vais raccrocher Intissar je veux pas laisser mon père tout seul, je t'appelle dés qu'il s'est réveillé inchallah.. désolée de t'avoir fait peur. Je suis restée dans ma voiture une longue heure avant de reprendre mes esprits, j'avais pas réalisé qu'il avait failli mourir. Je tentais de revenir à la raison, de me rassurer, mais je me sentais tellement honteuse et coupable. Et j'avais tellement mal au coeur, je savais qu'il allait bien, mais j'avais toujours cette horrible boule au ventre qui me tiraillé.

Mes pensées étaient confuses, sincèrement je ne saurai pas vous dire exactement ce qui me passer par la tête. Je suis retournée au travail toujours l'esprit ailleurs j'avais envie sans cesse de pleurer, en fin de journée je suis rentrée chez moi, et je me suis enfermée dans ma chambre, j'ai pleuré, j'ai pleuré.. C'était l'accumulation, j'avais envie de ne plus jamais ressortir de chez moi, j'en avais marre de tout ça, marre de souffrir. Je tenais tellement à Younes, je trouvais ça injuste, injuste que dés qu'une personne s'approche de moi, elle souffrait.. Et je souffrais par la même occasion.

Chronique d'Intissar: Mon Thug LoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant