Partie 43

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Partie 43 :

Il devait y avoir environ 3 feuilles, je reconnais direct son écriture et je capte aussi que c'est très certainement les feuilles qu'il a

arraché le jour quand il m'a fait lire son cahier.. J'ose pas lire la première ligne, j'ai tellement peur de ce que je vais y lire. Il allait très

certainement pas me faire une déclaration après ce que je venais de lui dire.

Je me tapais toute sorte de scénario, et puis j'ai commencé à lire. On devine très facilement que ces pages parlaient de moi. Au départ il me décrivait, même pas physiquement, mais il décrivait mon comportement, puis physiquement, et j'ai remarqué un tas de truc qu'il savait sur moi, il avait repéré ma tache de naissance, des grains de beauté (ça fait un peu psychopathe dit comme ça), il avait repère des facettes de mon comportement, il m'avait cerné.

J'en revenais pas de ce que j'étais entrain de lire, j'étais entrain de lire dans la tête d'Houssam, n'importe quelle fille rêverait de vivre ça, et pourtant moi ça me retournait littéralement. Parce que plus je lisais, plus je me rendais compte que lui et moi, c'était vraiment vraiment puissant. Sa manière d'écrire, les mots utilisaient, tout étaient fait pour que je perde complètement mes résolutions. C'est à partir de la deuxième page je crois que je me suis mise à pleurer.
Il disait clairement que j'étais sa faiblesse, qu'il m'en voulait, qu'il me détestait parce que j'étais la seule personne capable de le faire tomber, qu'il avait tout essayé, que même (bon là c'est un peu cru, et encore le texte était pire) les putes, que même les meufs n'arrivaient pas à m'enlever de sa tête. Je me suis carrément mouché dans les feuilles lol. Il avait un tel talent que wallah même si c'est vraiment pas le genre de personne à exprimer ses sentiments, et bien je ressentais un tas de truc!

Notre histoire était tellement folle, que finalement j'ai presque jamais douté des sentiments qu'il avait pu avoir pour moi, mais à ce point.. c'est assez flippant quand on prend connaissance de la puissance force qui nous unis.. Peut-être qu'aujourd'hui, avec un peu plus de maturité, un peu plus de vécu, j'aurai fait les choses différemment. Je n'aurai peut-être pas vécu la chose pareil si je n'étais pas née dans une tour hlm, je ne sais pas si nous aurions eu un vie heureuse le manque d'argent ne nous oppressez pas. Je ne sais pas si j'en serais tombé amoureuse. On ne peut pas savoir, seul Dieu sait.

Moi je sais juste que j'ai 18 ans, je suis une gamine amoureuse d'un voyou, je suis entrain de prendre conscience que notre amour est.. je savais même pas comment le dire, j'avais pas de mot tellement il était fort, mais surtout impossible. J'avais l'impression de faire une disserte. Après avoir terminé mon paquet de cigarette entier, avoir rempli mon cendrier, je lève les yeux sur la route, je contemple les dégâts de notre amour.. je fais le point mais

finalement j'en étais venu à une conclusion trop conne : j'en avais marre de me détruire. Mais m'éloignait d'Houssam serait me détruire à nouveau. J'y

arrivais pas, j'y arrivais plus.

Je rentre chez moi, encore une fois détruite. Quelques jours passent, et puis un après-midi j'ai pas cours, ma mère est une femme d'affaire, prise entre ses milliers de copines, ses millions de mariage, de fil d'attente, de course elle n'avait pas le temps d'aller s'occuper du ménage de l'appartement de khalti, donc elle m'envoie. J'y vais sans broncher, à cette heure là, logiquement Houssam est dehors. Sauf que quand je pousse la porte, il est assit à table, le regard dans le vide. Il me regarde un peu perdu :

Moi : euh.. il est pas là Noureddine ?
Houssam : en cours
Moi : ah.. bah je .. je vais repasser plus tard alors, je devais juste faire un coup de ménage


Il se lève pousse sa chaise, et me dit :

Houssam : nan nan vas-y fait ce que t'as à faire.

Je pose mon sac, il est toujours debout face à moi, tellement grand, impressionnant.. Puis, je sais pas trop ce qui m'a prit j'avais envie de parler, j'en avais marre de me terrer dans une mutisme, et de n'avoir jamais de réponse à mes questions. J'ai levé la tête et dis :

Moi : j'ai lu Houssam. Il souffle, et me regarde bizarre :
Houssam : wallah j'aurai voulu pouvoir te dire tout ça en face.
Moi : tu penses vraiment tout ça ?

Il m'a regardé, longtemps, et sans comprendre il m'a plaqué contre le mur. Il m'a juste littéralement écrasé, vu la masse que c'était à côté de moi. Il a posé ses mains contre le mur, en collant sa tête à la mienne, je l'entendais respirer, je sentais son coeur, et moi j'osais même pas le regard, j'avais du mal à respirer tellement mon coeur battait.

Houssam : j'ai envie de te tuer tellement je.. putain..

Je commençais à avoir les larmes aux yeux fallait pas qu'une nouvelle fois je redevienne faible face à lui. J'ai posé mes mains sur lui pour me dégageais de son emprise, mais il m'a serré les poignets :

Houssam : j'en est rien à foutre que tu répondes pas.. JE M'EN BALLES LES COUILLES.. mais je veux que tu saches, qu'Intissar si jamais tu me fais un truc comme ça, je te laisserai jamais, wallah je te bute, je suis sérieux ! Il se détache de moi, et il tape dans la porte juste à côté de lui, je l'ai entendu résonné, et j'ai regardé vers la porte, y avait un énorme trou dedans. Les portes de nos HLM sont très fines. Houssam : JE SUIS TROP CON DE TE DIRE ÇA WALLAH, JE SUIS TROP CON.
Il se retourne vers moi :
Houssam : PARLES TOI PUTAIN PARLES.. REGARDES CE QUE TU ME FAIS INTISSAR, REGARDES PUTAIN
Moi : tu me fais peur..
Il m'a regardé longuement, il a regardé la porte, puis il s'est dirigé vers la cuisine.

Houssam : viens

Il s'est fait coulé un café, il s'est assit à table en allumant sa clope, il me montre la chaise à côté de lui. Je m'assoie à mon tour, et je le regarde pensive.

Houssam : t'as vu ce que je fais pour toi

Je lève la tête vers lui

Houssam : wallah c'est pas mon truc de parler, de taper des discutions c'est pas mon truc, tu le sais, et regardes ce que je fais avec toi, je passe mon temps à parler, je raconte ma vie zeh, j'ai jamais fait ça. Avant que t'arrive j'avais peur que d'allah, y avait personne qui me faisait peur, et toi, t'es ma faiblesse, hak allah que si quelqu'un veut m'atteindre, il aura qu'à passer par toi, et c'est ça qui me démonte..

Je le fixe choqué, il était entrain de me dire clairement ce que j'avais lu la veille.

Moi : alors tu me vois encore comme ton ennemi hein ? je suis un danger c'est ça ? Il lève la tête
Houssam : ouais

Il la rebaisse et continu

Houssam : j'ai parlé avec Younes, je sais qu'il te protège comme sa soeur, je l'ai vu faire, et je sais qu'il t'a mit dans le droit chemin, mais j'aurai jamais confiance quand c'est de toi qu'on parle, parce que qui me dit qu'un jour il va pas venir te khtob moi, qui me dit que t'accepteras pas, parce que Intissar j'sais très bien que je ferai jamais le poids à côté de lui. Pour Ismail je sais qu'il a sa meuf, il a fait du hebs, il est sérieux maintenant.. tu vois tout ça, je cherche pour moi, ouais c'est pour être tranquille dans ma tête, être sur que tu te poses pas avec un mec, parce que .. hessoul.. ça me rassure de savoir avec qui t'es.

Moi : mais Houssam, putain combien de fois je te le dirai, putain quand est ce que tu m'écouteras ! Moi je m'en fout, je veux pas t'atteindre j'en est rien à foutre de ton argent, j'en est rien à foutre de tout ça. Je veux être celle qui te relève pas celle que tu vois comme un danger.

Houssam : tu vois au début, je pensais que y avait que les tahanes qui s'en remettaient à leurs meufs, zehma elles les aident.. et j'ai changé d'avis, parce que je sais que moi j'ai plus besoin de toi que le contraire.. et ça ça m'fait virer..
Moi : non Houssam, non ! tu sais pas, tu connais rien, moi j'ai besoin de toi, putain Il s'avance et m'attrape le poignet, il m'fixe dans les yeux.
Moi : je pensais de te connaître, mais wallah des fois tu fais des trucs que je comprend pas
Houssam : Je sais que ce que je te fais Intissar, le coran ça me rend malade à chaque fois que je capte. J'ai déraillé avec mon accident, tout ça, la boxe, ma daronne.. wallah ça m'a achevé, parce que toi tu sais à quel point sans ma mère je suis rien, je suis une merde, bah voilà ce que j'étais sans elle.. je m'en suis prit à toi, et tu vois je me plombe tout seul, parce que j'plombe la seule personne qui me fait du bien.

Il prend ma tête entre ses mains, et m'approche de son visage. Je ressens un truc de fou, dans tout les corps, et j'ai l'impression qu'il ressent la même chose, c'est tellement fort..

Houssam : oublis pas ce que je t'ai dit, Intissar, zappes pas.. quoi qu'il arrive, n'importe qu'elle putain de connerie que je puisse faire, toi tu seras toujours la même pour moi, y aura toujours ce truc.. t'es toujours la mienne. Je retire ses mains de mon visage :

Moi : arrêtes c'est trop facile, c'est trop facile putain... tu me fais galérer, je galère comme une merde, et il suffit que tu m'dises quelques phrases pour que je revienne, ça s'passe pas comme ça Houssam. Je te pardonne pas. Je me suis levée, mais il m'a suivit, il m'a rattrapé le bras :

Houssam : RESTES LA, RESTES LA !
Moi : non laisses moi haichek, laisses moi
Houssam : PUTAIN RESTES LA !

Il m'a retourné vers lui, et wallah j'ai rien comprit du tout, il m'a attrapé comme une merde, comme un sac, j'avais les jambes en l'air, je crie après lui, je le tape mais il en a rien à foutre, je vois qu'il marche dans le couloir, il entre dans sa chambre. Sincèrement wallah j'avais total confiance en lui, je savais très bien qu'il allait rien faire, mais j'ai quand même dit :

Moi : YA ALLAH T'ES FOU ! LÂCHES MOI NHAR SHEITAN LÂCHES MOI !

Il m'a jeté sur son lit, et il s'est mit au dessus de moi, les 5 premières secondes j'ai stressé puis ma confiance aveugle est revenue. Il a bloqué mes bras :

Houssam : tu m'écoutes là
Moi : PUTAIN MAIS TU VAS PAS BIEN TON PUTAIN TU ME RESPECTES MÊME PAS ! PUTAIN ! LÂCHES MOI
Houssam : je vais te buter un jour, je vais te buter..
Moi : JE M'EN FOU LÂCHES MOI PUTAAAIN

Je commence à lui foutre des coups avec mes jambes, mais ils les bloquent.

Moi : PUTAIN JE SUIS PAS TON SHAB MOI, ARRÊTES DE VOULOIR ME DÉSTABILISER
Houssam : zehma déstabiliser.. et si j'ai juste envie
Moi : putain .. retires toi de moi !!!!
Houssam : regardes moi.. REGARDES MOI Je le regarde dans les yeux..
Houssam : dis wallah tu me crois capable de te toucher ? tu me fais pas confiance
Moi : je sais pas, ta vu ce que tu fais.. nehel sheitan

Il s'approche de moi, et dépose un baiser sur mes lèvres. C'est tout mon corps qui a frissonnait. Puis il s'est rapproché de moi m'a embrassé cette fois et à reculé de nouveau, il m'a lâché et s'est assit au bout de lit, et à allumé une clope. Moi je me suis rassise, j'avais un peu honte.

Houssam : t'aurai été n'importe qui d'autre là, j'aurai pas su me contrôler.

J'ai levé la tête, j'avais tellement honte. Je me lève, il était encore assit, je me met devant lui.

Moi : t'essaie de me prouver quoi là

Il sourit et baisse la tête, il jette sa clope par la fenêtre et me fixe :

Houssam : est ce que t'as envie d'être ma femme Intissar ? Je l'ai regarde choqué, mais il va bien lui !!!!!!!
Moi : mais t'es sah là !!
Houssam : eh réponds ! parce que téma, je t'ai jamais demandé à toi
Moi : c'est pas la question putain
Houssam : tu vois je suis une grosse tahane, je te parle normal de tout ça, et toi tu veux même pas répondre à ma question
Moi : tu connais déjà la réponse
Houssam : nan.. (il sourit)
Moi : Houssam putain t'as pas le droit d'utiliser ça

Il se lève et me fixe les bras croisés
Houssam : vas-y réponds
Moi : pff.. Je regarde par terre et lui répond rapidement :
Moi : j'aimerai avoir l'occasion de répondre à ta question officiellement un jour, mais ça ça dépend de toi
Houssam : réponds !!!
Moi : bah bien sur que oui putain ! Houssam ! Il s'est levé à prit mes deux bras en souriant :
Moi : t'es fière de toi
Houssam : je te jure wallah qu'un jour je te le demanderai officiellement

Là j'ai tout oublié, tout ce qu'il m'avait fait, les efforts que j'avais fait, j'oubliais tout ! L'emprise qu'il avait sur moi été flippante et énorme. Moi : putain j'te déteste !!

Il souriait, il rigolait, il s'en foutait bien de tout ces semaines de galères.

Moi : putain c'est injuste wallah..

Il rigole.

Houssam : t'es à moi Intissar, à moi.

Il a mit son bras autour de ma tête, et m'a collé contre lui :

Houssam : c'est terminé maintenant y a pas de toi sans moi

J'arrivais même plus à le repousser, il avait gagné encore une fois. Après ça j'ai fait à manger, et on s'est posé tout les deux dans son lit, on regardait un film. J'avais tout zappé, parce que j'avais juste le Houssam dont j'étais amoureuse en face de moi, il me parlait normal, il m'a dit qu'il avait arrêté les combats, qu'il a faillit tué un mec, que ça l'a calmé, je me souviens avoir pleuré quand il m'a dit ça :

Houssam : j'sais pas ce qui m'a prit Intissar, wallah j'avais la rage, je crois que meskine il a prit pour tout, il avait déjà des problèmes de foies tout ça, tu m'diras pourquoi il a continuait les combats ce hmal, bah... j'ai découvert qu'il avait des problèmes de tune, il faisait ça pour sa femme et sa fille. Et le mec j'l'ai défiguré, maintenant il a failli claquer à cause des trous dans l'estomac. J'ai cru que j'allais me flinguer quand j'ai su qu'il avait une fille, une femme tout ça.. il était à l'hosto.

Moi : c'est pas de ta faute Houssam, s'aurait pas été toi, s'aurait été quelqu'un d'autre
Houssam : non non, le coran de la mecque, je me suis défoulée, j'ai pété un câble, et putain.. c'est allah qui me punit !
Moi : et il va comment ?
Houssam : il est à l'hosto, je passe le voir de temps en temps, le gars il a aucune haine, il me parle pépére, il s'en balle les couilles.. et de temps en temps j'vois sa femme et sa fille..

Il met sa tête contre le mur et allume un joint, je regarde ses yeux brillaient..

Houssam : j'ai failli buter un père de famille Intissar ! t'imagines il aurait claqué ! à cause de moi.. Putain lui il faisait ça juste pour sa mif, moi petite shmetta je suis là je fais ça pour rien du tout.. j'ai failli laisser une gamine sans père, et une femme sans mari...

Moi : dis pas ça, c'est le destin, dis hamdoullah il est rien arrivé.. dis hamdoullah Houssam les larmes commençaient déjà à monter et il rajoute : Houssam : je suis incapable de faire un truc bien dans ma vie, toi, ma mère, même les inconnus ya zeh, je détruis tout.. je suis incapable de faire un truc comme un homme normal.

Je me suis mise à pleurer, peut-être ça faisait pitié, peut-être personne comprend, mais moi quand il parlait, j'étais limite à sa place, c'était l'homme que j'aimais, quand y avait un truc qui le touchait, ça me touchait avec.

Moi : arrêtes s'il te plait.. haichek
Houssam : regardes je suis même pas capable de te parler sans te faire chialer J'essuie mes larmes, je prend son joint et le jette dans le cendrier.
Moi : arrêtes s'il te plait.

c'est bon Il attrape ma tête et la colle contre son épaule

Houssam : ahh ma petite Intissar, je fais quoi sans toi moi

J'ai souri, puis y a eu un silence

Moi : sa fille elle a quel âge ?
Houssam : 5 ans
Moi : hum..
Houssam : wallah ça m'torture, je dormais pu, j'ai pété un câble, après je suis allé lui parler, je portais même plus mes couilles.. et voilà là ça va mieux y va sortir tout ça, je fais en sorte qu'il soit bien, ils se poseront
Moi : t'as fait en sorte qu'il soit bien ? Il tape dans son assiette
Houssam : ouais

J'ai mit quelques minutes à réagir..

Moi : de la tune ?
Houssam : ouais.. mais haichek me casse pas la tête, c'té le seul truc que je pouvais faire, wallah le seul truc que je peux faire c'est ça, donc j'en est rien à foutre, si j'avais du vendre mes pompes, je l'aurais fait

Je le regarde en retrouvant un peu l'admiration du début que j'avais pour lui. Houssam il a jamais été égoïste, au fond il a même le coeur sur la main, il en à rien à foutre de manquer tant qu'autour de lui les gens ne manquent pas.

Moi :j'aurai fait la même chose

Il lève la tête la bouche pleine et un peu choqué puis il sourit. Après ça il m'a parlé de lui, de sa vie, il me disait

"vas-y on s'en fout, elle est pété ma vie, y a que de la merde Intissar pourquoi tu veux savoir ça".

Mais moi je voulais savoir, parce que ça me faisait du bien de l'entendre parler de lui. Puis on a parlé de la religion et de Younes,

je l'ai senti mal à l'aise..

Moi : tu sais il a pas de vice Younes, je veux dire jamais il m'a dit on se voit ou quoi, c'est vraiment quelqu'un de bien Il s'est raclé la gorge, il est devenu silencieux d'un coup
Moi : smeh.. je te parle de ça, ça s'fait pas ! c'est juste pour pas que tu crois n'importe quoi

Lui : je crois rien, tranquille.. c'est juste wallah je le respecte juste parce qu'il veut ton bien, sans mauvaise intention..

Quand il m'a dit ça j'ai cru tomber plus amoureuse qu'amoureuse, c'est possible ? j'en est marre!!!! lol Nour a fini par rentrer de l'école, et j'ai prévenue ma mère que je restais manger avec eux, à cette époque y avait rien de bien anormal, on vivait les uns chez les autres, et puis Rim et moi on devait tenir leur appart. El mohim on mangeait, Houssam rigolait avec nous, il était comme avant, il souriait, sans prise de tête.

Puis un moment il se lève pour aller au toilette Nour me dit

: -wech tu lui as fait du shol ou quoi ? nehel sheitan comment il est bien quand t'es al !

Je rigole, sans répondre. Ce soir là c'était tellement bien, j'ai tellement rigolé avec eux, j'étais à l'aise, c'était mes petits princes. Je suis finalement rentrée Rim devait me récupérer vu qu'elle venait de chez sa shab.

Pendant plusieurs jours Houssam venait me chercher à la fac pour manger un truc le midi, fallait pas croire que sa facette de skyzophréne voyou avait disparu, non parfois il était violent sans s'en rendre compte, il faisait des trucs sur un coup de tête. Un jour je me souviens, j'avais mit des ballerines et wallah elle m'avait éclaté les pieds, j'arrive dans sa voiture j'enlève ma chaussure, et j'avais une ampoule qui saignait à mort. Il commence à s'énerver sur moi :

Houssam : voilà tu veux faire zehma la belle, téma tes pieds clochardes, tu peut pas mettre des baskets !
Moi : non mais Houssam j'ai plus 15 piges, je vais pas me ramener à la fac en basket !

Houssam : shabbbbb la femme d'affaire !

Après ça le mec, il est carrément anormal, au lieu de s'arrêter dans une pharmacie pour que je puisse prendre des pansements. Monsieur il s'est arrêté dans une magasin de sport, il a prit des baskets, et pas zehma les baskets à 20e, non c'était une paire de nike à 80 e (je me souviens plus du prix, mais c'était environ). J'ai pété un câble, mais non il voulait rien entendre, il a acheté geh les chaussettes, puis après on est aller à une pharmacie, il a acheté des pansements. Et il m'a regardé zehef :

Houssam : je te vois encore avec tes pompes de d'handicapé tu vas voir !

Il est sur une autre planète. Mon quotidien s'était les cours et Houssam. Je tentais de pas m'éloigner de la religion, je faisais en sorte d'aller

toujours à la mosquée. Mais j'évitais un peu Fatiha donc Younes, bah ouais c'est totalement égoïste de ma part étant donné qu'il m'avait rien fait, et que surtout quand j'avais besoin il était là. Mais en vérité j'avais peur qu'il me reproche d'avoir été faible, d'avoir cédé. Je parlais rapidement par message avec Fatiha, et elle était prise à mort par son BTS. Mon collègue tah sah c'était Isma, qui comptait faire son hallal bientôt !

Je reprenais une vie normal, j'étais tellement contente, soulagé, et heureuse d'avoir Houssam près de moi. Le truc c'est que j'avais toujours cette peur, cette hantise que tout ça tombe en ruine, que du jour au lendemain tout redevienne comme avant, alors je tentais de pas m'accrocher à cette vie. Un jour Fatiha m'appelle elle me dit qu'elle a pas cours, elle m'insulte parce que je la zappe, donc je décide d'aller la voir. On profite tout ça, puis en partant je croise Younes dans les escaliers :

Moi : salam aleykoum
Younes : aleykoum salam

Il lâche cette phrase hyper froid et remonte

Moi : eh .. Younes !
Younes : quoi ?
Moi : je t'ai pas remercié pour tout ce que t'as fait.. et je.. je suis désolée
Younes : pourquoi tu te justifies là ? pourquoi ?
Moi : bah euh.. c'est juste que..
Younes : que quoi ? tu m'as prit pour quoi toi ? Intissar il se passe quoi dans ta tête pour que tu saques les gens comme ça ?
Moi : non mais j'te saque pas, wallah .. j'avais honte !
Younes : honte de quoi ? moi je t'ai entendu parler de tes histoires pendant des heures zeubi.. et toi tu l'as joue comme ça !
Moi : mais c'est pas ça Younes !!!
Younes : y a pas de c'est pas ça, écoutes moi, je vais être bien claire avec toi, les délires shabs les darons de mariage entre nous.. y a rien, alors imagines rien de mon côté, crois pas que quand tu vas me dire zehma je me suis remise avec Houssam je vais verser ma petite larme! Mais le respect on t'a apprit ou quoi ? Moi comme un tahane je prend la tête pour toi, je te demande rien, je fais pas ça pour avoir de la reconnaissance ou héja, mais putain réfléchis dans ta tête, toi tu niques tout, tu m'esquives ! sincèrement je te pensais un peu mature tout ça, mais t'es une gamine.. vas-y salam !

Il redescend les marches en vitesse, moi je suis bloquée, je me sens honteuse, je sais qu'il a raison et je me sens vraiment honteuse pour ça ! C'est fou comme Younes il avait des réactions d'homme, et ça j'y étais pas habitué je crois. Il ne cherchait pas 12 à 14 heures, il disait les choses clairement, telle qu'elles étaient, telle qu'il le voyait. Il avait une analyse des choses beaucoup plus adulte. Il avait direct cerné le truc, moi je suis là comme une imbécile avec mes vices de gamine de 12 ans, je me sens conne!!!!!!!

Les jours passaient rapidement.. et le jour de mon anniversaire arrive..sayé j'ai 19 ans..! Je fais le bilan de mon année.. c'est un peu la catastrophe. Comme j'avais cours à la fac ce jour là, j'ai passé mon temps avec Ismail qui criait dans l'amphi "joyeuse anniversaire". Ismail est un grand gamin, malgré la prison, son hlel qui approche tout ça, il reste très très grand gamin dans sa tête. J'ai des appels de toute ma famille pendant la matinée. Puis en sortant Fatiha m'appel me dit que quand elle finit les cours elle vient chez moi. Je suis devant la fac avec Isma, on parle de sa futur femme, et rapidement d'Houssam.. Puis mon téléphone sonne numéro que je connais pas, donc je ne répond pas, mais la personne insiste donc ça me zehef :

Moi : ouais allô c'est qui là ?

J'entend la personne rigoler, j'entend un mec parlait derrière, puis j'entend la voix d'Houssam dire "passes ta mère"..

.. : ouais allô?
Moi: c'est qui là ? .. : t'es sur tu sais pas qui c'est là ?
Moi : j'sais pas. .. : sale hegouna va. c'est moi
Moi : moi ? dis wallah ? ouah moi ça tombes bien je voulais t'appeler

Il se met à rigoler comme un malade, et j'entend une autre voix rigoler et dire

"c'est une ouf hak"
Houssam : sayé mademoiselle elle a 19 ans, elle joue la femme
Moi : eh ouais !
Houssam : t'as fini la fac là
Moi : euh ouais.. Houssam

: tu fais quoi là?
Moi : euh.. j'suis.. avec Isma

J'm'attendais à ce qu'il me dise quelques choses mais il continu

Houssam : et t'veux manger un morceau là vite fait
Moi : euh bah j'ai ma voiture
Houssam : tranquille j'te prend on ira la chercher après
Moi : ouais..mais
Houssam : et je te propose un truc zehma pour ton anniversaire me dis même pas tu peux pas
Moi : non non, mais bah vas-y si tu veux, mais Isma ?
Houssam : quoi Isma ? Je regarde Ismail, il me regarde de travers
Houssam : ah ouais mais non.. Intissar.. (je l'entend gêné) .. moi je voulais zehma.. toi et moi tu vois

Je rigole

Houssam : tu te fous de ma gueule là
Moi : non non.. bah ouais.. mais t'es tout seul ?
Houssam : y a kem mais y va bouger, vas-y rapidement haichek Intissar, j'ai des trucs à faire

Donc on se rejoins je monte avec lui, j'étais contente. Moi comme une conne j'avais l'impression que ça allait être zehma spécial. lol Il me tend un sachet avec un grec, j'ai tiré une tête
Houssam : y a quoi ? t'aimes pas les grecs ?
Moi : non mais c'est pas ça.. mais j'ai pu 16 piges quoi

Après ça il m'a regardait un sourcil levé, on mangeait dans un silence complet, y a de moment où m'a complicité avec Houssam elle disparaissait juste un peu..
Houssam : t'es pas contente zehma ?
Moi : si .. si
Houssam : quoi.. ? c'est quoi le problème ?

Il balance sa canette sur le tableau de bord

Moi : mais arrêtes Houssam putain y a pas de problème ! Je crois qu'il s'est sentit con
Houssam : vas-y euh smeh.. je suis.. ça m'prend la tête là
Moi : quoi ?

Houssam : azy j'peux pas te parler de ça
Moi : ho Houssam dis moi..

J'ai posé ma main sur son bras, il m'a regardé et m'a dit :

Houssam : j'ai quelques soucis là, avec mes affaires, de mecs qui m'remboursaient pas à temps, et .. les hnouchs sont sur moi en ce moment

J'ai levé la tête.. voilà mon cadeau pour mes 19 ans!

Moi : hein ? comment ça ?
Houssam : écoute tout ça, puis y a des fuites, hessoul ça je gère t'inquiète.. mais voilà ça me casses les couilles
Moi : t'es sur ?
Houssam : mais ouais ...

puis il continue de parler, mais je l'écoute plus, j'ai les yeux rivés dans le vide, j'y arrive pas, j'y arrive plus. Puis je sens sa main dans mon cou, il dégage mes cheveux.

Houssam : vas-y smeh c'est ton anniversaire, et j'te fais chier avec mes histoires.
Moi : non c'est bon
Houssam : 19 piges, 19 piges, Intissar ! Il rigole et me secoue
Houssam : j't'ai connu t'étais comme as Il met sa main au sol
Moi : abuses pas, j'avais 14 ans
Houssam : mais t'es toujours comme ça

Il remet sa main au sol. Puis cette pensée écarté, on rigole. Puis il me dit

Houssam : ah ouais j'ai héja pour toi
Moi : ah ?
Houssam : eh
Moi : un cadeau ?
Houssam : shab un cadeau, je m'appelle pas Kevin moi
Moi : arrêtes de parler comme ça
Houssam : Mohim tu veux pas savoir ?
Moi : Houssam il m'a fait un cadeau, Houssam *******, m'a fait un cadeau

Je commence à danser sur mon siège, il rigole, il se fout de ma gueule.

Houssam : j'vais te défoncer, j'vais te taper
Moi : je m'en fout tu m'as fait un cadeau !!!
Houssam : ton cadeau va teje par la fenêtre et toi avec
Moi : tu l'as dit, tu m'as fait un cadeau

Houssam : arrêtes de faire l'enfant
Moi : Bon c'est quoi MON CADEAU

Il me tape derrière la tête
Houssam : c'est.. moi
Moi : ah .. y a moyen que je me fasse rembourser ? parce que c'est l'arnaque Il rigole :
Houssam : non sah, moi je voulais pas te faire de cadeau, parce qu'Intissar, moi je préfere faire concret, je veux pas te couvrir de cadeau et zehma derrière tenir aucune promesse, maintenant l'année dernière tu m'as cassé les couilles tah sahhh, donc là tu vois j'ai prit un truc tout simple, mais handek ce truc là, si je te donne, wallah après tu peux plus faire demi-tour..

Moi : j'peu déjà plus faire demi-tour
Houssam : mais là handek, c'est toi ou je te tue.
Moi : toi ou je te tue ?
Houssam : si c'est pas toi ma femme, je te tue !
Moi : nehel sheitan !!
Houssam : crois pas je rigole, quand je dis des trucs comme ça je suis sérieux, je te dis pas tout ce qui se passe dans ma tête, mais wallah ça c'est sérieux
Moi : bah vas-y fait péter mon cadeau suicidaire
Houssam : j'vais te suicider handek

Il prend dans sa veste un truc, et me le file comme ça.. Et je vois coincer entre ses deux enormes doigts .. une toute petite bague simple. Il ne me l'a pas offert zehma dans une boite, genoux à terre.. Il me l'a filé dans sa caisse, pendant qu'il bouffait son grec.. Moi je le regarde bloqué.. et j'me dis.. putain on est vraiment pas normal!!!! et quand je repense à la scéne wallah je rigole. Je le regarde choqué, il se tape une barre

Houssam : wech tu crois c'est moi qui vais la mettre ou quoi, prends
Moi : c'est pour moi ?
Houssam : pour ma concièrge hmala
Moi : dis wallah t'as acheté ça pour moi
Houssam : oué ! pour Intissar, j'ai acheté ça pour Intissar ***** (son nom de famille)
Moi : c'est pas moi ça
Houssam : bientôt inchallah

Il me sourit. Je prend la bague, je la contemple, la retourne dans tout les sens.. Elle est vraiment belle. A l'heure d'aujourd'hui je l'ai encore d'ailleurs. C'est une bague en argent, vraiment simple, fine, sans gros diamant.

Quand je regarde cette bague.. Elle me fait réellement penser à Houssam. Elle est belle et à la fois simple, elle représente notre amour pour moi (zehma) lol. J'étais vraiment sur un nuage :

Houssam : ça te plais ?
Moi : ah ouais wallah merci
Houssam : ah hella

Il se met contre la portière et rigole. On parle rapidement puis il me dit qu'il a des trucs à faire donc me dépose devant la fac. Je le remercie et lui fait un sourire. Je pousse la porte, quand il me retient par le bras :

Houssam : viens .. viens là

Il enroule ma tête avec son bras, et col ma tête près de lui, il embrasse mes cheveux et me dit :

Houssam : bon anniversaire Intissar

Il me lâche, je lui sourie et descend. Je rentre chez moi préparant le repas du soir, c'était une journée plutôt hella. Le soir y avait houssam, nour, ibti, moha, camille, fatiha, said, mama et papa. J'étais entourée de tout ceux que j'aimais al hamdulillah, on était en conférence avec khalti qu'il me disait qu'elle avait 55255 de cadeaux pour moi. J'ai eu des cadeaux,de l'argent, j'étais toute contente de mes 19 ans. On s'est couché grave tard, et puis une fois posé dans la chambre, avec Rim fatiha et ibti qui ronflait, on parlait et Rim nous dit :

Elle : bon faut que je vous parle .. mais euh.. j'sais pas
Moi : quoi ?
Rim : bah .. euh .. j'vais me marier ! wallah c'est bon !

Chronique d'Intissar: Mon Thug LoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant