Partie 44:
Je me redresse en fixant Rim, Fatiha fait de même.
Moi : hein ?
Rim : ouais ! wallah je vais me marier, je suis sûr de mon choix, faut juste que j'en parle à yemma, baba.
Moi : mais attend ? tu vas te marier avec qui Rim !
Fatiha : yee wiliii !
Rim : arrêtez de crier putain ! voilà, Ali et moi on s'était éloigné tout ça, et puis voilà je me suis juste rendu compte que depuis que y avait Ali dans
ma vie, tout allait mieux, il m'apaise, et wallah même si je l'aime pas autant que voilà.. Youssef.. bah c'est Ali, je me vois avec personne d'autre que
lui, j'ai envie d'une petite vie dans le dine moi, je veux pas attendre mon mec derrière les barreaux, ou attendre le prince charmant, je veux me marier..
Et je sais qu'avec Ali je serai heureuse inchallah.
Moi : et .. et Youssef ?
Fatiha : chkoun Youssef ? Elle te dit qu'elle va se marier, et tu lui parles de Youssef toi !
Moi : non mais c'est pas ça.. mais..
Rim : non t'inquiète... Youssef il est au hebs, il a prit 2 ans Intissar, deux longues années derrière les barreaux, moi je veux pas de ça, et puis après tout le mal quim'a fait.. c'est impossible lui et moi. Impossible.. même si voilà Youssef restes Youssef, faut que je grandisse et que j'avance.
Je regarde ma soeur et wallah je me suis mise à pleurer ! Elle me tape, Fatiha rigole.. Puis elles me prenaient dans les bras
Rim : wech t'es folle ! Arrêtes de pleurer toi ! Challah tu vas te marier, et avec Younes, je veux Younes pour toi !
Moi : mais c'est pas ça, machallah je suis trop fière de toi Rim, ahhhh je suis trop fière tu sais pas wallah regardes tu parles déjà comme une adulte, et tu vas partir .. Je me mets à chialer comme une madeleine. Ma soeur c'est ma moitié.
J'avoue que c'était très dur pour moi de l'imaginer partir, même si je réalisais pas réellement.
Rim : mais inchallah tu viendras me voir ! allez !!!
On se faisait des gros calins à trois. J'aime tellement ma soeur, et je considère Fatiha comme telle. On parlait, elle nous disait comme elle imaginait
son mariage, ses enfants, et je pleurais à chaque fois lol. Elle me disait que cette fois c'était sûr, et qu'elle allait en parler aux parents, car Ali
allait la khtob dans très peu de temps. El mohim, je me souviens plus si c'était le lendemain ou le jour d'après lol, mais je marchais avec Fatiha au
quartier quand elle me dit :
Fatiha : sah Inti, tu vas m'en vouloir
Moi : quoi ?
Fatiha : tu le prendrais comment zehma si j'te disais que j'te cache un truc ?
Moi : tu caches quoi ? Fatiha : héjaa, pas grand chose..
Moi : quoi pas grand chose ? wech dis !!
Fatiha : bah voilà, tu vois y a un frère que j'ai connu via ma shab de Bts, et tu vois je le croisais souvent à la mosquée, et mohim, tu vois c'est un frère trop dans le dîne, machallah bien dans la religion, salat, tout ça.. Et puis voilà il m'a envoyé un message, c'est ma shab elle lui a filé mon num. En gros son message disait salam aleykoum ma soeur, voilà derrière mon message y aucune intention j'te jure wallah je suis sérieux, je t'ai déjà vu plusieurs fois et par Allah je suis sérieux.. voilà j'ai 24 ans et je cherche à me poser inchallah, et en te voyant je sais pas pourquoi j'ai pensé que tu pourrais être la personne qui me conviendrait naninanananère, il m'a fait v'là le roman il m'a dit zehma j'te jure que j'insisterai pas, j'te demande de m'accorder quelques informations si tu le veux bien et j'irai voir ton père, ou tes frères, je suis sérieux, qu'allah te protèges tout ça. Et sincèrement d'habitude j'aurai pas calculé, mais je sais pas son message m'a fait quelques choses, donc j'ai répondu, et puis on a commencé à parler rapidement, et voilà il m'a dit zehma il a fini les études tout ça, il va avoir son appartement là, c'est un mec grave sérieux, il a jamais fait de sous entendus, il m'a juste dit que voilà le peu qu'il savait de moi lui suffisait, machin.. et en ce moment il insiste grave pour aller voir mon père mais j'sais pas. Au départ y avait de quoi être vexé, moi je lui est toujours tout dis, mais je connaissais le caractère de Fatiha, malgré qu'on ne se connaissait pas depuis toujours, je savais qu'elle prenait souvent sur elle, elle aimait pas exposer sa vie et être le centre d'intérêt. Donc ça m'a pas blessé, ça m'a juste choqué sur le coup, elle a poussé un petit rire :
Fatiha : m'en veut pas si je t'en est pas parler, wallah toi même tu sais, j'aime pas tout ça, et puis je me suis dit zehma c'est pas important, maintenant je t'en parle.
Moi : non non .. mais donc là ? t'en pense quoi ? tu vas faire quoi ?
Fatiha : bah je sais pas wallah, je suis duper.. Machallah c'est vraiment quelqu'un de bien, et même si je le connais pas, bah il réflete une bonne image de lui, enfin je sais pas tu vois.. je le vois pas comme les gars du quartier.
Moi : je vois ce que tu veux dire.. un peu comme ton frère quoi, posé Elle m'a regardé avec de gros yeux en rigolant
Fatiha : ouais ouais voilà, comme mon reuf, machallah !
Je me suis rendue compte de la connerie que j'avais dite après.. mais mehlich, j'ai fais comme si de rien était, j'étais concentrée sur son histoire. Je voyais qu'elle hésitait, donc elle m'a dit qu'elle allait faire salat istikhara (prière de consultation), qu'elle attendait un signe d'allah, ou juste une voix à suivre, elle savait pas si elle devait accorder sa confiance ou pas. J'étais éblouie par sa maturité, par son histoire, dans la simplicité, elle s'en remettait à allah, sans chercher, moi j'avais honte de me plonger dans un hram total, de m'en remettre à la clope qu'en ça n'allait pas, j'avais vraiment honte. Quand j'y repense, fatiha c'était vraiment un bien dans ma vie. Et puis après j'ai pensé à Slimane.. j'espère qu'il allait pas tomber de haut.
Même pas 1 semaine plus tard, un samedi soir, alors que Mohamed et Camille était à la maison,
Rim prend la parole : -Maman, papa, voilà y a un homme qui va venir demander ma main
Mon père : qui ?
Rim : il s'appelle Ali, c'est un algérien, il a 23 ans, il est très sérieux, il travail, il fait la prière. Ma mère je l'a vois sourire, j'ai envie de rigoler leurs têtes wallah !
Mon père il racle sa gorge pose sa fourchette, zehma les pères quand ils veulent être sérieux.
Papa : ah bon ? et il va venir quand ?
Rim : je sais pas dans la semaine nchallah
Papa : et tu vas accepter.. Rim elle hcheum de trop, elle est rouge, Moha rigole
.. : -hoo rim
Rim : bah .. oui inchallah !
Ma mère elle tape les youyous elle rigole, elle chtah. Saïd lui il sourit vite fait. J'étais trop contente, mais ça m'a fait énormément et vraiment vraiment bizarre.. Je me rendais pas vraiment compte sur le coup, que c'était du concret. Un peu après j'entend ma mère parler au téléphone avec khalti wahida, elle me la passe, les discutions habituelles, elle me demande de prend de soin de ses fils, de savoir comment ils vont. Je sais juste que sa santé d'après elle "ça va hamdoulillah", c'est tout.. J'en sais pas plus. Ma mère me disait à l'époque qu'apparemment ses malaises étaient beaucoup moins fréquent, l'air du bled lui faisait du bien d'après elle. Mais je savais aussi que l'air du bled n'allait pas soigner son état, et que elle avait besoin d'un suivi médical et d'un traitement. Mais bon...
Dans la semaine Houssam vient me chercher à la fac, donc je laisse Isma en plan. Houssam et Isma il s'entendait super bien, wallah j'avais rien comprit, Isma me disait des trucs sur lui comme ça, et quand je me plaignais il me disait "c'est parce que tu sais pas tout, arrêtes de te plaindre". Moi je comprenais pas trop, mais ça me rassurait de savoir qu'il s'entendait bien. Donc dans la semaine j'avais vu Houssam, comme d'habitude rapidement entre mes cours à la fac, mon taf, parce que j'avais trouvé un taf, c'était un peu loin, je m'occupais d'aller chercher des enfants à l'école, je leurs faisais les
devoirs et le goûter, et je faisais du soutien à la plus grande, qui avait 12 ou 13 je sais plus, mohim j'étais hyper contente d'avoir ce taf, la famille
était hyper gentille, et ça me faisait plaisir d'avoir leurs confiances.
Donc j'étais un peu entre le taf, ma famille et la fac, et Houssam lui il était à fond dans son quartier, on trouvait quand même le moyen de se voir, de manger un grec vite fait dans ma clio lol. (je t'aime clio?). Donc ce jour là direct j'attaque :
Moi : sayé rim va se fiancer, putain ça va me faire bizarre..
Houssam : dis wallah ? avec qui ?
Moi : un gars qui s'appelle Ali
Houssam : ah tu m'en avais parler, zehma le mec du mariage
Moi : ouais lui
Houssam : azy il m'inspire rien lui wallah
Moi : non dis pas ça, c'est quelqu'un de bien Ali, il a grave aider Rim, avec Youssef et tout..
Houssam : et ? c'est facile pour lui, il arrive quand elle est pas bien et tout, il a le rôle du mec gentil, c'est facile je te dis
Moi : ouais enfin je préfère qu'elle finisse avec Ali, qu'avec Youssef
Houssam : vas-y parles pas de ce que tu sais pas
Moi : je sais moi, c'est moi qui est vue ma soeur se détruire à cause de Youssef, si Ali il lui fait du bien, bah hamdoulillah
Houssam : t'es une gamine Intissar, tu sais pas
Moi : une gamine?!
Houssam : mais vas-y tu parles de truc tu comprends pas.. Youssef c'est pas mon shab, mais voilà je le connais et tout, il était sérieux avec ta soeur, lui tu le connais pas.. tu sais pas qui c'est.. t'es naïve c'est tout
Moi : si tu le dis !
Houssam : ho fait pas la zehef.. regardes Intissar, si tu me fais ça, je te bute..
Moi : quoi ? faire quoi ?
Houssam : si je prend du ferme, je veux pas te voir envisager de te marier avec le premier qui va passer
Moi : j'ai jamais dit que je ferai ça Je commence à regarder mes pieds, j'aime pas quand on a ce genre de conversation.
Houssam : eh mais qu'on soit claire -il attrape mes poignets- tu feras pas ça
Moi : arrêtes de faire ça là, d'utiliser la force avec moi J'essaie de dégager mes poignets, mais il les reprend
Houssam : HOHO !! réponds moi !
Moi : arrêtes putain
Houssam : tu feras ça ?
Moi : MAIS QUOI ?
Houssam : vas-y rien, m'casses pas les couilles Il lâche mes poignets
Moi : recommences pas Houssam, à parler comme une merde
Houssam : je te parle comme je veux me nique pas la tête là
Moi : t'es un ENFANT wallah !
Houssam : eh.. vas-y tu sais quoi ta gueule !
Moi : ouais vas-y moi je vais rentrer, je dois filer la voiture à Rim !
J'étais énervée avec sa fierté de merde, j'avais l'impression qu'il changera jamais.
Moi : tu comptes faire la gueule toute ta vie?
Houssam : ..
Moi : putain Houssam !! tu me soûles avec ta fierté de merde ! sah ? pour l'instant je prie allah pour bah avoir à devoir faire ce choix, tu devrais en faire de même
Houssam : wallah c'est un truc ça m'travaille Intissar tu sais pas toi..
Moi : quoi ? le hebs ?
Houssam : non je m'en balle les couilles de ça.. c'est pas ça
Moi : c'est quoi alors ?
Houssam : toi..
Je le regarde choqué, lui il fixe la route
Houssam : je m'en balle les couilles si ça te fait chier, je vais te le dire autant de fois qui faut, wallah c'est le truc je supporterais pas Intissar, c'est le truc je te pardonnerai pas!
Moi : mais de quoi ??
Houssam : arrêtes de faire la conne, si je te vois avec un autre mec le coran..
Il lève la tête en arrière tout zehef, ses manières sont effrayantes
Moi : et c'est tout ?
Houssam : quoi c'est tout ? je suis pas claire là ?
Moi : ouai, t'es claire, t'es très claire Houssam, c'est vrai moi je suis un des mecs que tu fais travailler Je me souviens dont la manière qu'il m'a regardé, moi j'avais envie d'exploser en larme. Il m'a regardé très très déconcerté,il a frainé d'un coup
Houssam : tu crois que c'est ça ? tu crois que je suis là je te contrôle, je te donne des ordres
Moi : bah qu'est ce que tu fais là
? Houssam : je te préviens c'est tout, je te préviens, parce qu'Intissar wallah je te ferai jamais de mal, mais si tu me fais ça, t'existera plus moi,
t'as comprit là ?
Moi : ouais c'est bon j'ai comprit ! !
Houssam : vas-y vient vient Il me tend son bras
Moi : non, non c'est bon.
Il attrape ma tête de force et la colle contre lui
Houssam : eh.. je veux pas que tu crois zehma je te dirige.. parce que c'est pas ça.. t'es moi Intissar.. tu comprends Je rigole
Houssam : tu te fou de ma gueule là ?
J'essayais de garder mon calme, je pouvais même pas lui en vouloir, parce que je le connaissais trop au fond. J'ai déposé un baiser sur sa joue, après je me suis retirée de lui, je le voyais sourire tout seul. Je l'aimais, ça j'en avais aucun doute... Le samedi suivant arrivé, Rim et moi on a pas dormi de la nuit, aujourd'hui Ali vient avec sa famille, j'ai pas arrêté de pleurer en imaginant ma soeur partir, et aussi parce qu'Houssam était partit quelques jours avec des mecs chelous pour "son trafic".
Le matin ma soeur Rim est levée aux aurores, le sourire au lèvre, je m'occupe de ses cheveux, ma cousine Samira qui venait très peu à cette période, était venue chez nous, y avait Warda aussi. On l'avait maquillé, habillé, puis les filles sont partit. Ma mère elle était en cuisine, elle préparait un bon couscous pour cette occasion, mon père il était avec Saïd entrain de réparer un truc sur la voiture (je me souviens de cette journée plus que du hlel lol).
Voilà l'après-midi la famille d'Ali est venue sonner à notre porte, ma soeur tremblait. Mohamed et Camille était à la maison. Le père d'Ali s'assoit avec le mien, il commence à parler, ma soeur elle regarde ses pieds, elle ose même pas lever la tête, j'ai trouvé ça tellement beau machallah. Finalement il commence à parler "affaire" zehma, savoir si ma soeur accepté, elle a lâché un petit oui, tout le monde commence à faire des youyous, moi je m'arrêtais plus de sourire !
Je voyais ma soeur tellement heureuse, et Ali était tout content. Finalement ils ont parlés de la dot, du hlel, tout ça. Le hlel était fixé à dans 1 mois. Hamdoulillah tout le monde était content, moi j'étais tellement fière de ma soeur, après tout ce qu'elle avait vécu avec Youssef, elle méritais bien le repos.. Et je me demandais si moi aussi j'aurai le droit à ce repos un jour..
Hessoul, j'avais ma petite routine, Houssam était rentrée. Je voyais bien qu'il faisait un maximum d'effort, il faisait en sorte de pas me mettre sur le
côté, malgré tout, il m'appeler souvent, en essayant de le faire le moins tard possible, il venait me chercher dés qu'il le pouvait, et s'il n'avait pas
le temps il prenait la peine de m'envoyer un message. J'avais quelqu'un à mes côtés pour une fois, il était très sérieux, il essayait de changer son
comportement avec moi, de laisser son masque de voyou dans son sac quand il venait me voir lol une fois il était vraiment énerver à cause d'un de ses
histoires, et je lui est sortit l'histoire du masque, il s'est foutu de ma gueule.
Mais moi j'aimais bien m'approprier des images. Il était vachement plus calme avec moi, il levait pas la main sur moi, il tentait d'être patient, il m'écoutait parler, il me posait des questions sur la fac tout ça. Slimane se foutait de sa gueule quand il me voyait, il me disait "geh des fois il refuse des soirées tout ça, juste pour t'appeler". Ça me fait sourire au fond, et puis je sais qu'Houssam aimait pas les soirées les trucs comme ça.
Puis y a eu un jour où j'avais pas cours l'après-midi donc avec Rim on faisait tout les magasins de la région pour trouver les robes tout ça, elle me faisait la misère avec son mariage, même Warda elle en pouvait pu meskina. J'avais les bras pleins de sacs, mon téléphone sonne je vois un numéro que je connais pas, généralement c'est Houssam donc, je répond, mais y a personne qui parle, j'entend souffler, je reconnais directement le son de la voix d'Houssam, je sais pas pourquoi wallah, j'ai eu cette sensation puissante dés qu'il avait mal, j'avais mal avec lui.
Moi : Houssam ??? allô ?
J'étais folle car quand j'y pense, s'aurait pu être said à l'autre bout du fil, mais en vérité sur le coup, j'en avais rien à foutre. Rim me regarde
bizarre, moi je suis en panique, je l'entend souffler hyper fort, comme s'il avait des difficultés à respirer.
Moi : Houssam ?? c'est toi ?? oh !
Je commençais à avoir les larmes aux yeux, c'est fou comme dés que ça touchait Houssam je devenais faible et tellement sensible.
Moi : putain réponds !! Puis je l'entend tousser hyper fort, je commence à paniquer, je suis en plein milieu du magasin pendant au moins 3 minutes je l'écoute tousser, je tremble, ma soeur Rim elle me fixe en panique. Puis il finit par me dire :
Houssam : t'es la ? Il se remet à tousser un bon moment, et mes larmes commencent à couler.
Moi : qu'est ce que t'as Houssam ?pourquoi t'es comme ça ? putain.. Je met à pleurer comme une madeleine au milieu du magasin, je préfère sortir, Rim me suit. Je l'entend souffler et dire "putain".
Moi : Houssam !!! putain
Houssam : pleures pas stp
Moi : je pleure, je pleure, dis moi ce que t'as
Houssam : je t'aime Intissar wallah wallah ..
Mon ventre il a fait un bon, je me suis mise à pleurer comme une folle, Rim me tapait dans le dos, j'ai commencé à paniquer, j'ai eu comme la sensation
qu'il me disait adieux.
Moi : ARRÊTES TES CONNERIES PUTAIN HOUSSAM ME FAIT PAS ÇA !! T'ES OU ??? PUTAIN !! HOUSSAM !!
Houssam : j'vais bien .. mais wallah l'oublis pas !
Moi : je l'oublie pas, je l'oublie pas, Houssam s'il te plait, me fait pas de truc comme ça, t'es où !!
Houssam : dans ma caisse, t'inquiète
Moi : je... ma soeur va me déposer t'es où
Houssam : vas-y vas-y c'est bon, t'inquiète
Moi : non t'es ou !!
Houssam : je t'ai dit restes avec ta soeur
Moi : NON WALLAH NON JE VIENS !
Houssam : je suis dans un terrain vague là, prés de la gare de ..
Moi : bah... j'arrive..
Je raccroche, je m'excuse auprès de ma soeur qui me dépose directement après. Quand je suis arrivée sur le terrain rim elle m'a regardé de travers. Y avait juste un 4x4 au milieu du terrain, la portière ouverte. C'est le 4x4 à Kem, le pote d'Houssam, Rim m'accompagne. On marche jusqu'au 4x4, wallah je me croyais dans un film... Yavait Houssam assit côté conducteur, il bougeait pas, son tee-
shirt était plein de sang, il avait encore levisage massacré, il a la tête contre le siège. Quand je l'ai vu comme ça, ça m'a juste mise à terre. Je le secoue, il me regarde un peu explosé, il est dans la lune. Rim commence à paniquer :
Rim : faut l'emmener aux urgences, Intissar regardes !!
Je savais pas trop quoi faire, j'ai prit sa main, et il se frotte le visage.
Houssam : ça va ça va
Rim : Inti il est à l'ouest ! Ya allah! c'est possible ! putain regardes son état, tu peux pas le laisser comme ça
Moi je connaissais Houssam, je m'inquiètais vraiment pour lui, je savais qu'il avait besoin de soins médicaux, mais je le connaissais et il m’en voudrait
trop de l'avoir emmener aux urgences, même dans le pire des états il y allait jamais.
Moi : je peux pas
Rim : mais putain regardes son visage !
Moi : je peux pas! il va péter un cable ! je peux pas
Rim : il pourra pas péter de cable s'il claque avant putain !
Moi : non non, je vais rester avec lui, t'inquiète pas, rentres c'est bon
Rim : je te laisse pas là moi, Inti t'es ma petite soeur, je te laisse pas dans un terrain vague, avec un mec qui entrain de mourir
Moi : mais il meurt pas !! c'est bon ! Rim c'est bon je gère, il va bien, c'est bon !
Rim : vous êtes complètement cinglés vous deux, vous complétez bien !!
Moi : ... Rim : je te laisse mais wallah tu gardes ton téléphone sur toi, fais pas n'importe quoi !
Moi : oui t'inquiètes
Rim : pff.. vous êtes vraiment taré !.. si son état s'aggrave emmènes le aux urgences !
Moi : oui
Ma soeur repart, moi je suis toujours debout face à Houssam, je sais même pas quoi, j'essaie de pas pleurer. J'essaie de regarder où il est blessé. Y a du sang partout, j'arrive même pas à trouver la blessure. Il avait de grosse marque sur les bras, des énormes coupures. Je savais pas quoi faire, j'ai retourné la voiture pour voir si y avait rien pour le soigner, et y avait rien. J'ai commencé à essayer de le sortir de la voiture, pour pouvoir me mettre côté conducteur mais il était beaucoup trop lourd.
Moi : Houssam haichek aides moi, faut que je conduise, aides moi s'il te plait
Je pleurais comme une merde, il a finit par s'appuyer sur moi, je l'ai sortit de la voiture, je voyais bien sur son visage qu'il était complètement mort, ko. Il s'assoit côté conducteur, je pouvais même pas attacher la ceinture à cause de ses blessures. Je me suis assise côté conducteur, et là j'ai paniqué, conduire une clio ok.. mais conduise son gros 4x4, ça allait être difficile. J'ai fini par réussir à démarrer la voiture, mais sur la route, j'avais pas vraiment la notion de la taille de la voiture, donc j'ai failli me prendre quelques obstacles, mohim je me suis arrêtée à la première pharmacie, je courrais dans tout les sens, et la pharmacienne m'a gonflée elle était molle, je lui dis que c'est urgence, je lui demande comment on fait les bandages, elle m’énerve finalement sa collègue prend le relaie et m'explique plus sérieusement. Je suis remontée en voiture, j'ai roulé un bon moment, j'ai garé la voiture dans près d'un forêt je me souviens, il faisait beau, y avait encore des gens dehors. J'ai commencé à m'occuper de ses blessures sur son bras, son visage, puis je devais m'occuper de ses blessures sur son torse, mais j'avais la hcheuma, j'osais pas le faire. Il regardait le plafond il disait rien. Pour le reste des blessures je me suis dit qu'il le ferait quand il sera réveiller. Donc j'ai mit la radio et j'attendais qu'il sorte de ses vapes. Je l'ai vu fermer ses yeux, donc je parlais par message avec Rim. Il a du dormir, je sais pas, 2 heures, puis un moment j'ai senti son regard sur moi, j'ai levé la tête, il me fixait, et wallah j'ai vu dans ses yeux, soubhanallah son regard, il avait les yeux brillants, il m'a lâché une grimace
Moi : ça va ?
Houssam : hamdoullah Je regarde ses mains qui tremblaient, j'essayais de pas pleurer, lui montrer que j'étais forte. On est resté dans le
silence un bon moment puis il m'a dit :
Houssam : vient on va prendre l'air
Moi : mais tu peux pas marcher
Houssam : non mais sortir d'ici, vas-y démarres
Je regarde l'heure il était 18 heures encore une fois je savais que j'allais me faire défoncer, donc je préfère prévenir Rim, je lui envoie un message, elle me dit que pour cette fois elle veut bien me couvrir, mais elle me dit de pas rentrer tard. Je redémarre, y a toujours un silence profond. Il me fait prendre l'autoroute, sortir de la ville, on se retrouve en pleine campagne. On a du rouler 30 minutes dans un silence, il commençait à faire nuit. On s'est arrêté au bord d'une route, en pleins milieux d'un champ. Je sais pas pourquoi il m'avait demandé de m'arrêter là. Je le vois tenter de descendre, donc je dis rien, il descend en boitant, il marche quelques mètres, moi je le regarde faire. Puis il revient, me fait signe de descendre, donc je le suis, on marche dans un chemin, je m'en souviens j'étais en ballerine, y avait de la boue lol. Lui il boite toujours à côté de moi. Puis il commence à me dire:
Houssam : je suis désolée wallah
Moi : c'est rien..
Houssam : si si, smeh de t'avoir fait ça, t'obliger à niquer tout
Moi : c'est rien Houssam, wallah je m'en fout!
Il s'arrête en plein milieu et me prend dans ses bras, un long moment, moi je le serre très fort.. je suis heureuse, heureuse qu'il lui soit rien arriver, je pleure de joie limite, et je le serre, je profite tellement de l'avoir près de moi, j'avais tellement peur. Je l'entend souffler fort, y
encore ce truc surpuissant qui nous unis.
Houssam : merci
La façon dont il l'a dit, j'avais l'impression d'avoir fait un truc énorme. Il a déposé un baiser sur mes lèvres et il a continuait à avancer.. On parlait.. tout ça c'était du à un réglement de compte, un mec qui a pas tenu ses couilles et qui s'est ramené avec ses coéquipiers, moi comme toujours au lieu de lui en vouloir, j'admirais son courage et sa droiture, mais encore une fois cette inconscience et sa peur de rien me faisait froid dans le dos.
Puis on en est venu aux conversations habituelles, en oubliant presque tout ce qui venait de se passer, on rigolait. Je voyais qu'il avait mal, mais il marchait et quand je lui disais vient on va dans la voiture t'as mal, il me disait non ça fait du bien. Donc on continuait de marcher.
Jusqu'à ce que la nuit soit tombés,
je lui dis : -Houssam viens on rentre, j'ai froid aux pieds
Il regarde mes pieds
Houssam : tu veux mes pompes ?
Je rigole croyant que c'était une blague
Moi : non viens on rentre
Houssam : je suis sérieux, tu veux mes baskets ?
Moi : non viens juste on rentre
Houssam : non mais on est loin le temps qu'on rentre tu vas cailler
Moi : mehlich viens
On rentre en voiture, il reprend le volant, il se plaignait pas de ses blessures, mais moi j'avais grave mal pour lui, je stressais par ce que je savais qu'à long terme, ses blessures allaient l'abimer. Mais lui s'en foutait, ça me rendait malade. On parlait puis il me dit :
Houssam : t'as faim ?
Moi : ouais à fond ! Il roule donc jusque dans une ville, y avait personne, il devait être 21h, il s'arrête au drive d'un mcdo on prend à emporter, puis il se gare sur le parking d'intermarché un peu plus loin, y avait pas un chat. Il me dit :
Houssam : viens on graille derrière, wallah c'est plus confortable qu'un canapé
On s'est donc mit derrière, on parlait, rigolait, y avait plus de hcheuma entre lui et moi sur ma façon de manger, j'en avais plus rien à foutre lol. J'étais geh pieds nus à cause de mes ballerines qui m'avait massacré les pieds. En finissant de manger, il allonge ses jambes jusqu'au siège d'avant, il me prend dans ses bras, j'avais les jambes allongés sur la banquette. Il caressait ma tête, on est resté dans le silence sur un fond de musique pendant un bon moment.
J'entendais son coeur battre, j'avais mon oreille juste aux niveaux de son coeur, j'étais apaisée.. Et je crois que ce soir là restera un des soirs les plus beaux de ma vie, ce qui resteront à jamais graver dans ma mémoire, on a commencé à parler, et je me suis ouverte, je lui est dis pour la première fois exactement tout ce que je ressentais, donc j'ai commencé à pleurer..
Je lui est dis tout ce que je raconte dans cette chronique, je lui est exprimé pour la première fois tout mes sentiments, tout ce que j'avais ressentie, les fois où il m'avait blessé, les fois où il m'avait rendu heureuse, je lui est tout dit, je me sentais pas faible de lui avoir dit tout ça, au contraire je me sentais forte d'avoir réussi à parler comme ça, de lui avoir dit tout. J'entendais juste son coeur battre, lui il était toujours dans un silence en me serrant forte. Il me retourne vers lui, il se frotte et le yeux, et me dit
Lui : -t'es la plus belle chose qui me soit arriver Intissar, wallah !
Quand il a dit ça, j'ai pleuré, heureusement qu'on était dans le noir lol. Puis on s'est mit à parler de notre avenir, de nos rêves, à les mettre en commun. Il me parlait parler d'enfant, d'éducation, on construisait notre "avenir idéal". Il me demandait si je voulais continuer à travailler, quand j'ai dit oui, il m'a dit "bah tu travailleras".. Je savais, wallah j'en étais sur, si on arrivait à construire notre vie ensemble, malgré les épreuves, je ne pourrais qu'être heureuse avec lui. J'avaisjamais été autant près de lui, dans ses bras. L'amour que je lui portais était sans nom, lui et moi le savions... J'ai commencé à m'endormir dans ses bras, et puis il m'a secoué
Houssam : je veux bien rester là, mais tu dois rentrer là
Il a redémarré, et je savais que quelque chose avait changé, il me souriait, me fixait, je sais pas, on était heureux. Il m'a ramené, et juste avant que je descende il m'a dit :
Houssam : je vais changer, wallah je ferai tout ce qui faudra mais je vais changer pour toi Il m'a prit dans ses bras et m'a dit
Houssam : j'vais te rendre heureuse .. t'es ma princesse
Moi je tremblais intérieurement, ça l'a fait rire de me déstabiliser, je savais même pas quoi répondre. Quand je suis rentrée c'est ma mère qui m'a ouvert, elle m'ainsulté, j'étais censée manger dehors avec Fatiha d'après Rim. A débuté à partir de ce fameux soir les plus beaux mois que j'ai passé près d'Houssam..