Partie 30
Je suis redescendue.. j'étais choquée de ce que je venais de dire, et je crois que lui aussi. Mais au moins je l'avais dis.. Je crois que je voulais pas encore l'avouée, ou juste lui avoué à lui, mais je l'aimais tellement que j'étais persuadé de pas pouvoir continuer sans lui.
J'étais fière j'avais l'impression d'avoir réagis, parler comme une vrai adulte.. comme dans les films lol. Je suis rentrée chez moi, rattraper mes prières et dormir. Pendant presque une semaine ça à été silence radio, et à vrai dire j'étais vraiment occupée, pour commencer j'avais des bacs blancs toute la semaine, donc je prier, je faisais doua'a sur doua'a, je taffais tard le soir, et je m'occupais de Ibtissem et à côté de ça j'aidais Rim dans ses préparatifs pour le hlel avec Ali. Et oui ça devenait de plus en plus sérieux cette histoire, j'y croyais pas trop au début mais maintenant je disais al hamdoulillah car c'était vraiment un homme bien tbarakallah. Il ne manquait plus qu'à en parler aux parents et Mohamed, et après tout ira très vite, j'arrivais pas trop à me mettre en tête que Rim allait quitter la casa, et devenir une femme, une vrai.
On était fin Février 2006, Ibtissem allait à l'école ici, Rim taffait pour son hlel, mon frère Saïd était au bled où il devenait un pur et vrai blédard lol mais hamdoulah il se remettait sur le droit chemin et l'important était là, mon frère Mohamed squattait la casa et les bancs de la cité sans ambition, sans rêve, sans taf. Ça me faisait mal de le voir galérer pour trouver un petit taf, il avait l'air tellement motivé au départ, ça me faisait mal de le voir se morfondre, trainer dans l'appartement, sortir sans attache, ne pas savoir quoi faire de sa peau.
Je crois qu'il a regretté d'avoir arrêter l'école, et parfois j'ai même l'impression qu'il regretté d'avoir quitté l'école de la rue .. mais j'essayais au maximum de le remotiver pour pas qu'il retombe dans tout ça. Ça faisait tellement du bien de savoir que, pendant les descentes, les fusillades, y avait aucun de mes vrais frères qui étaient touchés, il y avait plus d'appel à la maison du comico,plus de peur la nuit quand on entendait des voitures cramés, plus de pleures.. c'était un soulagement. Slimane était sortit de prison et hamdoulah il avait la forme d'après ce que je voyais ça ne l'avait pas non plus calmé ce petit séjour. Tout commençait à reprendre un peu une tournure normal.
Houssam n'était pas revenu chambouler mon quotidien, je le voyais, partir en couille, se détruire, impuissante, je le voyais monter en grade, trainer avec des mauvaises, personnes, lâcher des mauvaises paroles, j'entendais les grands parler de lui, lui vouer un avenir prometteur dans le grand banditisme.. et wallah c'était pire qu'un film d'horreur, j'étais carrément impuissante face à ça. J'étais impuissante quand le matin vers 6 h du matin, j'ouvrais ma fenêtre et je le reconnais de loin, déchirer sous un préau un peu plus loin, entrain de fumer son joint avec des gens pas très fréquentable. Je le voyais courir à sa perte de la fenêtre de ma chambre. Puis un jour, un week-end exactement un samedi matin, mon téléphone à vibré sur la table de chevet, j'ai décroché en vitesse j'avais peur que ça réveille Ibtissem ou Rim.
Moi : allô ?
... : tu dormais ?
Ça m'a réveillé direct ça ! j'ai halluciné .. putain c'est Houssam ! Ça faisait tellement longtemps que j'avais pas entendu sa voix, le bien fou que ça me procurait, et putain tout remonté, je me rendais compte à ce moment précis combien il m'avait manqué. C'était physique, il m'avait manqué.
Moi : euh .. bah oué !
Houssam : ah smehli
Moi : tu voulais quoi ?
Houssam : bah .. vas-y rien..
Moi : bah dis
Houssam : j'ai besoin de prendre l'air wallah de sortir d'ici
Moi : bah sort
Houssam : j'ai besoin que tu sois là Intissar
Moi : hein ? maintenant ?
Houssam : ouais
Moi : mais il est 8h du sbah Houssam
Houssam : vas-y mehlich, vient sort, on vas bouge du quartier, on prend l'air Inti, j'ai besoin là
