Partie 37

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Partie 37 :

Après avoir rangé la salle, que toutes les tantes et la famille soit rentré chez eux, notre petite appart est revenu très calme. Il y avait beaucoup moins d'agitation. Mohamed et Camille venaient souvent à la maison, et Saïd était tout le temps dehors. J'ai repris mes révisions, mes heures de conduite, sans oublier de passer chercher Khalti pour ses examens et de l'aider dans son ménage quotidien. Je n'avais plus de nouvelle d'Houssam. Mohamed s'était plains une fois d'Houssam, étant donné qu'il s'était battu au mariage, Moha l'avait en travers de la gorge.

Ça faisait presque 1 semaine que le mariage de Mohamed était passé, et un jour je tombe sur Farouk en bas de chez moi, on parle rapidement puis il me dit qu'Houssam a tapé Younes. Je suis restée choquer ! Il est incapable de se tenir lui. Incapable de rester calme, de garder son calme, je reste bouche bée. C'est pas possible, je peux pas construire un avenir avec quelqu'un d'instable comme ça, même si je l'aime, même si j'en suis folle amoureuse, concevoir un avenir avec un sauvage impulsive ?

Le soir même je lui envoie un message pour lui dire qu'il faut qu'on parle. Il ne répond pas comme d'habitude, mais midi même il m'appelle zehma je suis devant mon lycée sors, il ne me demande pas si ça me dérange ou pas non. C'est fini le Houssam qui pensait aux autres. Je monte dans sa voiture, on est tout les deux sous tensions. Moi : salam Houssam : oué salam. Il redémarre.

Moi : houssam.. je peux savoir pourquoi t'as tapé Younes ?

Il lâche un petit rictus nerveux.


Houssam : ah t'es venu pour défendre ta salope
Moi : écoutes tu me crois pas si tu veux, tu me prends pour ton ennemie si tu veux, je m'en tape !! Ok ? je m'en fou ? mais t'arrêtes de mettre des gens dans cette histoire ? t'es un psychopathe, skyzophréne ! T'as l'impression que tout le monde veux ta chute ! Mais hey ho t'es pas un président, c'est juste toi Houssam ! Maintenant tu veux pas me croire, ok ? Mais Younes c'est le grand frère à ma shab, avant d'être un mec, c'est un frère, j'ai du respect pour lui et avec tes conneries il me prend pour j'sais pas qui. Tu fais ce que tu veux Houssam, mais moi je suis pas comme toi t'as compris, moi je suis pas sur la défensive, j'agresse pas tout le monde, et je fais confiance aux gens, j'ai peut-être tort, mais je m'en tape, je veux pas finir comme toi ! Il m'a regardé haineux..

Houssam : bah tu fou quoi avec moi alors ?
Moi : je fou quoi ? je sais pas ! WALLAH JE SAIS MÊME PAS ! QU'EST CE QUE JE FOU AVEC TOI !

J'étais entrain de devenir folle avec lui, et cette fois au lieu de le voir zehef, j'avais l'impression de le voir blessé, je le blessais..

Moi : JE ME COMPREND MÊME PAS MOI MÊME POURQUOI J'AI L'IMPRESSION QU'UN MEC COMME TOI ÇA PUISSE CHANGER ! TU PEUX PAS CHANGER, MÊME DANS LES MOMENTS NORMAUX DE LA VIE Y A TON NATUREL QUI REVIENT ! NON PARCE TU COMPTES TUER TOUT LES HOMMES QUI ME REGARDE OU QUI M'ADRESSE LA PAROLE ? TU CROIS QUE ÇA MARCHE COMME ÇA LA VIE ?! TU TE BAS AU MARIAGE APRES LE MARIAGE, MÊME MOHAMED IL ME L'A DIT QU'IL AVAIT HONTE ! TU FAIS AUCUN EFFORT, AUCUN ! T'ES INCAPABLE DE TE CONTRÔLER !

Il pointe son doigt sur moi.

Houssam : tu l'acceptes peut-être pas, mais WALLAH que chaque mec qui aura une parole mal placé ou un regard mal placé sur toi, je lui ferai regretter.

Il ouvre la fenêtre et commence à fumer sa clope.

Moi : moi je passe mon temps à me remettre en question et toi tu fais vraiment aucun effort !
Houssam : bah ouais !
Moi : ouais ouais ? c'est normal pour toi ? C'EST NORMAL QUE JE ME PLIE EN QUATRE POUR TOI ? QUE JE FASSE TOUT POUR QUEÇA SE PASSE BIEN ? QUE JE RISQUE DE ME FAIRE TUER PAR UN DE MES FRÈRES ? QUE JE FERME LES YEUX COMME SI DE RIEN ÉTAIT !!

Le gars il monte la musique, il fume sa cigarette et se met à bouger les épaules.

Moi : MAIS MERDE HOUSSAM JE SUIS ENTRAIN DE TE PARLER LA !

Il me regarde sourit et se met à rigoler... il est posséder c'est pas possible ! Je baisse la musique mais il l'a remonte. Je souffle, putain je suis face à un enfant c'est pas possible. Il s'arrête près d'un grec. Je reste dans le silence, il rigole :

Houssam : allez vient Moi :
hein ? mais je reste pas là ?
Houssam : vient je te dis

D'habitude quand on allait dans un grec, il y aller tout seul au cas où y aurait quelqu'un qu'on connaisse, surtout dans celui là qui était vachement près de mon quartier. Mais là il me dit sort

Moi : non mais Houss..
Houssam : vient avec moi je te dis !!

Je suis sortie de la voiture a reculons. Il a mit sa main sur mon dos, et m'a fait rentré dans le grec, il serrer la main à tout les mecs. Le truc était blindé. Les gens me regarder bizarre. Un moment il s'arrête un peu plus longtemps avec un gars et parle, puis il prend mon bras et me dit :

Houssam : oh téma Intissar, lui c'est mon sah, mon frèro, Kem !

Il me montre du doigt le renoi avec qui il parle, le même me temps sa main.

Kem : salam aleikoum.
Moi : aleikoum salam.

Je regarde Houssam qui sourit tout fière de lui. Puis il se retourne vers un autre gars il me montre du doigt, et me dit :

Houssam : Lui c'est Yassine

Le gars me sourit et me salam. Il me présente de trois mecs comme ça. Je le regarde tout fière de lui, moi j'étais gêné..La plus part connaisse mon frère Saïd c'est sur. Puis il sert la main du mec qui tient le kebab, il commande comme si il commandait pour la première fois de sa vie. Et on s'assoit à côté du mec, Kem. Au bout d'un moment le reste des mecs avaient zappé que j'étais là, hamdoullah je passais inaperçu. Donc Houssam et Kem parlaient. Puis Kem dit
... : Alors ça rigole plusHouss.

Il me regarde en souriant. Je me suis dis allezzz Houssam dit j'sais pas je suis ta soeur n'importe quoi mais au lieu de ça, il me fixe en souriant et rigole. Comment être mal à l'aise ? N'importe qui aurait dit "c'est mignon" mais c'était surtout suicidaire. On mangeait, quand je vois Slimane rentrer dans le grec.. Il salam tout le monde, puis arrivé à nous, il salam normal et bloque sur moi :

Slimane : wechhhhhhhh toi !

Il me tape dans le dos, j'ai commencé à rigoler. Il s'assoit et nous fixe en rigolant. Houssam était à fond dans sa conversation avec Kem et Slimane me tape dans le bras
... : tu fais quoi ici petite tête ?
Moi : bah je mange
Slimane : dit wallah ? je croyais tu dansais du zouk ! .. ah mais non je t'aurai vu faire ça -il me montre son poing- PATATE DANS TES DENTS !
Moi : wechh Slimane c'est bon j'ai compris !

Il rigole et Houssam lève la tête et lui dit :

Houssam : oh pédale tourne la tête, t'as rien vu.

Slimane il explose de rire.

Slimane : shabbb t'as peur on te vole ta hlel.

Je le regarde choqué ! Slimane dire ça ! Devant tout le monde !!!!! Je bloque

Moi : hcheum Slimane !!!!

Houssam il rigole au lieu de dire quelque chose.

Slimane : allez les tipeu. Il se lève
Houssam : oh tiens.

Il lui file ses clés de voiture. Et Slimane se barre en me souriant. Il revient même pas 10 minutes plus tard, il me rend les clés. Et sors. Je me faisais discrète je parlais pas trop, je laissais Houssam rigoler avec son pote. Et puis j'ai salam et on est partit. Il s'assoit dans sa voiture il rigolé tout seul.

Moi : je suis foutu avec tes conneries !
Houssam : tranquille Intissar, fait moi confiance.

Je l'ai laissé réfléchir puis il m'a dit :

Houssam : je te prouve de toute les manières que tu veux que je suis pas entrain de rigoler avec toi Intissar, mais j'assume pas, j'assume pas de voir un mec t'approcher, ce mec là.. ce fils de pute.. il s'imagine te toucher et moi le coran ça m'rend malade ! Je te jure Intissar ça m'fait dérailler ! Et l'autre, Younes là, il dit pas ça pour te protéger.. quelqu'un qui veut vraiment ton bien Intissar il te dit pas ça, il va direct voir le mec et régler ça comme un homme, mais cette shmetta il passe par toi, il prouve que c'est pas un homme. S'il était venu me voir wallah je l'aurai écouter, mais y a rien de bien dans ce qui fait là... Je te protège peut-être pas de la manière dont t'espère, mais je te protège, et je veux que ton bien, donc faut que tu me fasses confiance.

Moi : mais j'ai jamais dis que je le croyais ! je m'en fou de ce qu'il raconte, j'en est rien à foutre moi !
Houssam : je sais
Moi : bah pourquoi tu t'en est pris à moi ?
Houssam : PARCE QUE T'AURAIS PRÉFÉRER QUE J'AILLE LE FLINGUER ? Y a eu un silence..
Moi : Et pourquoi tu t'es battu au mariage ?
Houssam : ça a rien avoir ça..
Moi : bah expliques moi ! dis moi
Houssam : rien, c'est un pd il a dit un truc qui fallait pas c'est tout
Moi : bah dit moi ?
Houssam : ÇA TE REGARDE PAS ÇA !!
Moi : Si tu le dis ..

je regardais par la fenêtre, son téléphone vibre, il rigole et me tend le téléphone. Je regarde l'écran.. C'est un message de son shab

Kem. "bsahtek frèro é machallah ta hlel".

J'ai bloqué devant le message, rien que par le faite qu'il me le montre... Malgré ses défauts, je voyais bien qu'il était entrain de changer. Houssam s'était largement le genre de mec incapable de parler de ce qui ressentait, il parlait pas trop, moins il en disait mieux il se portait. Je me serais
jamais imaginé capable de sortir devant tout les potes à Houssam qu'il me présente normal et qu'il soit fière, wallah c'était un truc énorme pour moi ! Et s'en que je me rende compte il avait fait ce pas en avant pour me prouver qu'il était sérieux. C'était un comtes de fée qu'un mec comme ça avec autant de fierté, exprime autant ses sentiments et les montres au monde entier. Je l'ai vu sourire tout seul dans le vide. Je lui est tendue son téléphone délicatement et je lui souriais pour lui montrer à quel point j'étais heureuse, parce que malgré les soucis extérieures, y avait qu'Houssam dans mon coeur. On commençait à parler, enfin depuis un bon moment on avait une vrai conversation où on parlait d'autre chose que des problèmes, on parlait d'autre chose que du quartier ça faisait du bien !

Le temps passe je suis dans le stress du bac, la semaine du bac arrive, et je lâche pas mes livres, mes révisions et les heures de conduite ! Quand je conduisais pas à l'auto-école c'est Houssam qui me faisait conduire et quand je conduisais pas je travaillais, et quand je travaillais pas j'étais avec la maman à Houssam. Le quartier était calme, je commençais à avoir un petit quotidien tranquille.

Mohamed et Camille était toujours à la maison, Saïd lui souvent dehors, il passait en coup de vent, et il était quasiment jamais au quartier.

Rim tentait de se reconstruire, elle parlait de temps en temps à Ali, et elle essayait d'oublier Youssef.

Et Houssam et moi, bah c'était Houssam et moi, on s'embrouillait parfois, mais il était là je pouvais compter sur lui, on était à deux. Parfois il me lâchait un petit mot gentil, parfois il était tout calme, parfois zehef pour rien. Et à cette période y a eu les premiers échos, des gens que je connaissais pas qui venait me demander si j'étais avec Houssam. ça faisait flipper. Parce que y a un truc qui m'angoisser vraiment c'était qu'un de mes frères ou même mon père apprenne que je fréquente Houssam.. ! N'importe quel homme, déjà s'aurait été un coup à me faire défoncer, mais en plus Houssam.. le gars que mon frère Mohamed contemple de sa fenêtre en me disant "Lui il va aller loin dans son délire, très loi, mais il va se planter". Et puis souvent je relisais mon parcours avec Houssam, j'avais l'impression que je le connaissais depuis des années pourtant je savais que c'était que le début de ma galère.

Et je comparais mon histoire avec celle de Meriem. J'ai déjà évoqué Meriem dans ma chronique, mais j'en est jamais vraiment parlé, jamais vraiment expliqué pourquoi ça m'effrayer. Voilà Meriem c'était une belle fille tbarakallah, elle se respectait jusqu'à très tard c'était une meuf grave discrète, y avait aucun gars qui posait un mauvais regard sur elle, aucune parole de travers. C'est surement l'effet de son grand frère aussi, qui était un gars grave respecté dans le quartier, Atef, c'était Atef, un grand, fallait même pas chercher, y avait Meriem = Atef. On disait pas Meriem on disait la soeur à Atef.

Et voilà un jour pour elle tout a déraillé, parce que sa mère est morte, Allah y rahma. De là elle s'est accroché au plus gros voyou du quartier, le mec que tout le monde regarder d'en bas, le gars qui se baladait avec des fringues à 500 balles sur lui, qui roulait en BM geh. C'était le mec à meuf, le mec à soirée, le mec à tout ceux que tu veux. Moi je pense sincèrement que Meriem et lui ils ont vécu une vraie histoire d'amour passionnel. Plus tard quand t'entendait Meriem t'entendait Khaled (le fameux gars) avec. Khaled et Meriem s'était un couple mythique, c'était aussi la honte pour la famille de Meriem, son père, son frère et ses soeurs. Khaled il avait prit peine sur peine.

Le mec s'était un homme d'affaire, les gens ils disaient carrément il faisait partit d'un gang ! Une histoire digne des films quoi. On savait tous que Khaled et Meriem il était fait l'un pour l'autre, parce que Khaled il aurait tué pour elle et vice-versa. Mais Atef il pétait des câbles sur leurs histoires, Meriem elle s'en foutait elle aurait fait n'importe quoi pour rester près de lui, elle supportait tout sans rien dire. Il a prit des années de taule, elle était au parloir à attendre en pleure, moi j'étais en 2nd à l'époque et juste je l'a croisé parfois au quartier.

Avant c'était une petite meuf toute joyeuse heureuse de sa vie, et elle s'est transformé en un fantôme errant entre les tours de bétons, elle avait le teint blanchâtre, elle marchait comme un zombie. Khaled est sortit de prison, de là, il a tout de suite commencé à faire des promesses de mariage. Puis un matin règlement de compte, il s'est prit une balle dans la tête en sortant d'un salle de sport. Ça été un choc au quartier. On était en deuil d'un frère, même si celui-ci s'était trop égaré, bah on avait perdu un frère. Qui avait une famille, une mère, des soeurs, et une futur femme... Meriem elle était foutu, elle se laissait mourir, les gens disaient qu'elle allait être interné.

Et finalement un jour Rim m'a annoncé que Meriem était enceinte. Moi je l'a jugé pas, mon frère Mohamed il aurait dit, que c'était une faible, une femme de petite vertu. Avant je l'a voyais comme ça, maintenant je comprend mieux, je comprend mieux pourquoi elle a fait tout ça, parce que l'amour prend le contrôle. Je ne cautionne pas, je lui donne pas raison, mais je comprend la folie, la fureur, l'atrocité de sa souffrance.

- Allah y rahmo à notre frère Khaled. Que Dieu apaise les souffrances de sa famille. Qu'Allah protège Meriem et son fils.- Moi j'avais peur de finir comme ça, peur de toucher du bout du doigt la folie, la mort ou l'enfer, en me pliant à des pêchers comme ça. J'étais effrayé. Je suppliais Dieu de m'éloigner de ce chemin, je priais pour ne pas m'approcher du sheitan. Mais je savais aussi que c'était de ma faute, parce que je m'approchais de la tentation en acceptant de le voir en privée, de lui parler.

A cette époque revenait mes envies de porter le voile, c'est vrai que dés que je m'approchais à nouveau d'Houssam j'oubliais mes envies de porter le voile, je m'en voulais de mettre ça sur le côté. Donc la semaine du bac arrivée (je pense souvent que j'oublie la moitié des choses et des scènes que je dois raconter, mais je vais à l'essentiel lol). J'étais en stress, doua'a sur doua'a, je lâchais rien, avec Fatiha on avait hlef qu'on l'aurait du premier coup, et Mohamed m'avait dit que si j'avais le bac on irait 2 semaines on bled inchallah, donc j'étais trop trop trop motivé !

La semaine passe, je passe mes épreuves, chaque soir mon frère Mohamed passe à la case pour me demander comme s'est passé telle épreuve, machin, chaque soir il me propose de faire la salat avec lui. Y avait beaucoup Khalti et Noureddine chez moi aussi. Dés que j'avais du temps Houssam me prenait dans sa voiture et on allait réviser 1 heure loin du quartier. Il redevenait un peu comme avant, il prenait soin de moi, même s'il était vachement occupé, il oubliait qu'il avait des gens autour de lui.

La semaine du bac est passé, et puis le permis est arrivée.. j'ai pas rigolé ce mois là lol... C'est Farouk qui m'avait emmené au permis parce que tout le monde était occupé ce jour là zehma, c'était à 8 h du matin ! Je l'ai passé sur un endroit en plus wallah c'est le rond point dont j'avais le plus peur, mais hamdoullah ça a été. Et je l'ai eu !!!!!!!!! Intissar va conduire pour de vrai ! Y a un mec sur terre il m'a vu conduire et il s'est dit, ouais elle peu conduire sur la route ? Il est pas fou celui là ? lol Quelques jours après les résultats du bac sont arrivés.

C'est Younes qui nous a emmené moi et Fatiha au résultat. Je me souviens juste que Hayat m'a cassé les côtes quand elle a vu admise, et j'ai cherché mon nom en stress. Fatiha elle me disait "je vois pas, je vois pas, WALLAH JE VOIS PAS" .. comment lui expliquer qu'elle cherchait dans les A ? Et qu'il fallait qu'elle cherche plutôt du côté des Z... lol Hessoul j'ai ensuite vu mon nom...

Et là je plane j'ai eu le bac avec mention Bien !! Eh ! Bien ! BIEN !

Je tremblais devant le tableau, Fatiha s'est mise à danser Marocain en plein milieu de la foule, elle criait avec son petit hijab cette folle, je me suis mise à danser avec elle. Des mois de dur labeur.. Hamdoulah ça paye ! On a récupéré nos résultats. Et je suis rentrée avec fierté dans mon quartier. Fatiha et moi on criait à tout le monde qu'on avait le bac, on criait "ON A LE BAAAAAC ?" Je me souviens aussi qu'en montant dans la voiture Younes lui a dit "les papiers par terre putain Fatiha !" et elle a répondu "MAIS J'AIIIII MON BAC". Anormal ce personnage !

Finalement mon bac avec mention très bien à fait le tour de la France jusqu'en Algérie en une soirée. Mon père m'a félicité. Et wallah que y avait pas plus beau cadeau pour moi que ça, mon père était tellement dur avec nous, tellement strict, qu'entendre de sa bouche "je suis fière de toi ma fille", on y laisse quelques larmes, fierté ou pas fierté.

Mon frère Mohamed était trop fière, ma mère aussi. Quand à Saïd, il était pas rentré.. il avait surement disparu avec Houssam, qui m'avait juré d'être là le jour de mes résultats, mais qui malheureusement à une un truc hyper important à réglé. Je lui en veux au fond, mais je le connais et je sais que si il avait pu être là, il aurait été là. Mais bon le bizness..

c'est le bizness. Je me crois dans un film quand je sors cette phrase. Je parlais de mon avenir avec Mohamed, de la fac que je comptais intégrer. J'avais fait des demandes pour plusieurs Fac, déjà fac parce que il était hors de question pour moi de faire un BTS, et que les prépas pour les concours s'était beaucoup trop cher, donc je me tournais vers la Fac. Et j'avais été accepter dans mon premier choix hamdoullah, une Fac d'économie et de Gestion. Je comptais intégrer en Septembre ma fac inchallah ! Je traçais mon avenir tout doucement vers la vie de grande !

Le soir même je n'avais eu juste le droit à un message d'Houssam qui disait à peu près "smeh de pas avoir être la inchallah jpe rattrape". Je lui en voulais toujours pas comme d'habitude, je passais l'éponge, pour moi c'était normal, presque gentil qu'il prenne la peine de m'envoyer un message. Mon frère Mohamed avait réservé les billets pour l'Algérie, à cause du taf lui et Camille restaient en France, j'étais dégoûté que Camille découvre pas notre pays ! Donc direction le bled avec maman, qui comptait rester un peu plus longtemps, Rim, moi, khalti et Noureddine. C'était la première fois que khalti partait au bled avec nous, dans notre famille surtout. Mais là c'était exceptionnel, elle allait vraiment pas bien, elle enchaînait les malaises, et sincèrement je commençais tout juste à sérieusement comprendre que c'était pas un simple état passager...

Mon père travaillait, Saïd avait insisté pour rester en France, l'Algérie ça le soulait nous disait-il. Incompréhensible, le gars s'était le premier à se balader dans les rues avec le drapeau de l'Algérie sur les épaules, mais quand il était question d'y aller.. plus personne ! C'est que là où on habitait s'était vraiment pas Ibiza, c'était un petit village traditionnel tout calme, on était obligé de sortir avec un homme, on devait porter des vêtements amples. Il y avait pas de plage, piscine oula bronzette ! Mais moi j'étais impatiente de revoir ma famille du bled. On devait partir la semaine suivante, et en plein milieu de semaine Houssam m'appelle après avoir disparu pendant 4 jours :

Moi : oué ?
Houssam : BIEN BIEN MENTION BIEN
Moi : ah ouais.. mdr
Houssam : ah hella t'as réponse
Moi : je suis fatiguée là
Houssam : zehma t'as trop marché dans tati avant le départ ?
Moi : bah ouais
Houssam : hey écoutes tu me rappelleras quand t'auras retrouvé ta langue parce que sinon je vais me zehef pour rien..
Moi : Ouais on fait ça !

Il a raccroché direct puis il m'a menacé de descendre, j'avais rien prévu à part dormir et faire les valises sous les menaces de ma mère donc je le rejoins. Il se met à rouler hors du quartier. J'ai remarqué qu'il kiffe vraiment s'éloigner sortir du quartier. Moi aussi j'aimerai avoir le permis pour avoir le pouvoir de m'éloigner de tout ça sans rendre de compte à personne.

Houssam : bon tu m'dis maintenant il est ou le problème qu'on règle ça
Moi : y a aucun soucis Houssam, c'est juste que je suis fatiguée et que voilà..
Houssam : quoi voilà ? tu m'as prit pour ta psy ? tu crois je vais deviner la suite ou quoi ?
Moi : que t'as disparu pendant 4 jours !
Houssam : écoutes wallah si j'avais pu je serai venu avec toi au bac, au permis, geh je serai venu le passé avec toi ! Quand je te dis je pouvais pas, c'est du sah..
Moi : ouais .. si tu l'dis
Houssam : J'le dis là !
Moi : bah je te crois
Houssam : tu veux savoir ce que j'ai fais pendant 4 jours ?
Moi : ça dépend .. tu penses que ça va me zehef ?
Houssam : bah fait comme si t'avait pas entendu alors
Moi : hum..

Il me sourit, et me dit :

Houssam : t'as intérêt de faire handek à ma mère, je te fais confiance
Moi : t'inquiète..
Houssam : j'dis ça pour dahak, parce qu'Intissar je sais que ça fait longtemps que tu prends soin d'elle..

Il me regarde pas et prend ma main et la sert fort. Comment lui en vouloir ? Comment ne pas lui pardonner ? Il suffisait qu'il pose sa mien sur la mienne pour que mon coeur batte à tout allure et que j'oublie tout. Il n'avait même pas besoin de mot. Finalement il m'a amené dans un garage, il m'a dit de descendre avec lui. Il sert la main à des mecs, puis tape sur le parchoc d'un voiture et me dit : ça c'est la mienne ! Je regarde la voiture .. enfin voiture, le truc s'était un 4x4, audi, un truc énorme quoi, que je voyais que dans les films où au quartier, mais bien caché. J'ai reculé d'un pas

... : - J'espère que tu rigoles là ?
Houssam : quoi ? c'est un v6, t'appuie sur l'accelerateur tu l'entends ronronner !
Moi : ah ouais ? bsahtek !

Je suis sortie très très zehef de là. C'est pas un objet de sport, c'est un objet de luxe. Rouler dans cette voiture c'est clairement affiché sur son front "je suis un dealeur". Je le croyais vraiment plus intelligent. Il me suit

Houssam : WALLAH RALENTI INTISSAR ! VIENS LA VIENS LA ! Je me retourne :
Moi : mais explique moi ce qui se passe dans ton cerveau ? t'es sur qu'il est en état de marche ?
Houssam : VAS-Y VAS-Y COMMENCES PAS LA !
Moi : je te rappelle que y a 5 ans tu t'habillais chez tati, redescends sur terre frère !

Je suis retournée m'asseoir dans ma petite clio. Il parlait avec le garagiste puis il revient s'assoit, me tend les clés de la clio.

Moi : j'en veux pas
Houssam : écoutes moi bien, je dis rien depuis taleur je ferme ma gueule, mais encore UN TRUC COMME ÇA ET JE L'INCRUSTE DANS LE CRANE LA CLE MOI !
Houssam : c'est bon la maintenant tu comptes la fermer ? ... la clé elle est pour toi, mais avant ça je vais voir Saïd pour m'arranger qu'il cherche pas trop à savoir. Maintenant, la caisse là je compte pas l'acheter, je suis pas con à ce point là Intissar, je kiff bien rouler dedans mais je compte pas faire de la cabane parce que je roule dans une grosse voiture, ma gueule d'arabe c'est déjà un assez gros handicap.

Moi : starfallah ce que tu dis !
Houssam : ah ouais.. bah c'est la vérité.

Maintenant la prochaine fois que tu me tapes une scénario comme ça tu vas voir !

Moi : et tu vas rouler dans quoi ?
Houssam : t'inquiète pas pour ça
Moi : dis moi
Houssam : tu verras bien
Moi : smeh le mec shab le mystérieux

Il commence à rigoler, il me montre sa main

Houssam : wallah des fois tu la mérites celle là
Moi : vas-y je t'en prie te gêne pas
Houssam : ah non handek j'attend qu'on soit marié, tu pourras plus t'enfuir Je l'ai regardé de travers
Houssam : respires je rigole
Moi : wallah ça me fait vraiment pas rire
Houssam : t'es sah tu m'en crois capable ?
Moi : je sais pas..

D'un coup il m'a attrapé les cheveux j'ai rien compris, il a collé ma tête a son torse en m'arrachant le coup avec son bras, et il chuchote à mon oreille
Houssam : t'as de la chance que je sois de bonheur humeur

Je commence à lui mettre des coups

Moi : ET JE SUIS PAS TON CHIEN LÂCHES MOI

Il me lâche tranquille, et il reprend sa conversation comme si de rien était. Et il me dit comme ça tranquille, alors que moi je souffrais des cheveux :

Houssam : au faite, tu m'as jamais dis tu veux combien d'enfant ? Personnellement quand je relis cette conversation, j'en rigole, parce que ce type est vraiment un cas !

Chronique d'Intissar: Mon Thug LoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant