Chronique d'Intissar: Mon Thug Love
Partie 57:
Je me suis stopée net.. J'aimerai tellement répondre "oui oui allez on va voir un Imam" mais voilà.. C'est pas possible.
Je baisse la tête, lui il a l'air d'être sah, il est euphorique !
Houssam : c'est quoi ta tête ? Je suis sah moi !
Moi : mais Houss... tu sais très bien que c'est pas possible, t'es en cavale, et puis je pense pas que mes frères accepteront. Et de toute manière c'est pas possible t'es en cavale
Il a froncé les sourcils et s'est reculé :
Houssam : je te demande de devenir ma mra et toi tu me dis nan ?
Moi : ça marche pas comme ça Houssam, fais pas le gamin, tu sais très bien wallah j'aurai dit oui ! Mais on peut pas là
Houssam : on peut pas de quoi ? tu connais quoi toi ?
Moi : vas-y khlass, c'est pas possible.
Houssam : y a pas de c'est pas possible. Tu crois que tu parles avec qui là Intissar ? Je m'en balle les couilles de tout ça, tu crois que ça va m'arrêter ?
Moi : et moi je me marie pas sans l'accord de mon père et de mes frères.. Et tes dans le haram, totalement. Je veux pas de ça.
Y a eu un long silence, je pense qu'il disait tout ça sur un coup de tête, il était pas bête il savait tout comme moi que c'était impossible.
Houssam : je reviens bouge pas
Il se lève et marche sur le trottoir, je le vois allumer une cigarette. Malheureusement à chaque fois que je me retrouvais avec lui, y avait toujours les problèmes qui refaisaient surface, on pouvaient pas faire abstraction de tout ça, on y arrivaient pas, et on se torturaient mutuellement. Je le vois revenir il s'assoit à côté de moi :
Houssam : smeh... ça me rend malade tout ça, wallah je deviens ouf dans ma tête. Mais crois moi, je te demanderai jamais ça, je veux pas que t'ai a subir des trucs comme ça, quand je te demanderai en mariage, y aura rien de tout ça.
Moi : inchallah..
Après avoir passé cette étape de folie, nous avons parlé, et il m'a ramené chez moi .. j'avais aucune nouvelle de Rim, et je comptais bien ne pas en prendre, j'étais trop rancunière.
Les jours sont passés, j'ai repris le cours de ma vie normal quoi, la routine, le quartier comme d'habitude. A l'époque Slimane il partait un peu en couille, il faisait le shlag ! Je me souviens un matin j'avais garé ma voiture dans le parking sous terrain et j'ai vu Slimane allongé sur une caisse, qui n'était même pas à lui d'ailleurs. Enfin c'est Slimane, je faisais pas trop attention. Farouk était toujours avec la fameuse Leïla, mon frère Saïd taffait et le reste du temps il squattait en bas, Moha il était très occupé avec sa petite famille. Mes parents ils étaient partit au bled à cette époque, parce qu'il y avait une de mes tantes qui était très malade, une soeur à mon père. Ma mère elle envisageait d'aller en Syrie, mais à chaque fois elle finissait en Algérie. Khalti s'occupait de nous, malgré son état, ça allait pas trop trop, Nour dés qu'il sortait de cours il rentrait direct aider sa mère machallah. Je passais donc un maximum de temps avec khalti, quand c'était pas moi, Rim prenait le relaie. D'ailleurs, elle et moi c'était la guerre froide, wallah ça me faisait terriblement mal, mais j'avais énormément de fierté, et ma soeur c'est pire encore. Ali il essayait de nous réconcilier zehma, mais rien du tout, c'était des regards de travers, on se parlait pas, tout le monde avait remarqué, mais ça changeait rien. Le frère à Fatiha il s'était marié, c'était vraiment rapide, un petit truc en famille. Younes lui il avait trouvé du taf près du quartier, il était remonté, d'après Fatiha il redescendait souvent, moi il me parlait très rarement, juste salaam, je comprenais bien qu'il avait les nerfs contre moi..