Chapitre 2 : séduction sanglante.

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La piste de danse est noire de monde, cela fait maintenant une trentaine de minutes que nous enflammons le dance floor. Une partie du reste des garçons nous ont rejoins, il ne reste plus qu'Ivan et Sasha qui nous observent depuis le garde-corps du carré.  Je suis essoufflée et j'ai besoin d'un petit remontant.

J'informe Olympe que je vais me chercher un nouveau vers au bar,  trop occupée à se frotter contre son copain elle ne relève même pas. Je me demande si elle m'a entendue. Je hausse les épaules, me faufile au travers de la foule et prends la direction du bar. Je commande de nouveau ma boisson favorite, le barman me la prépare et la pose sur le comptoir face à moi. Je sors de ma pochette un billet pour régler mais je suis coupée dans mon geste par un homme qui s'installe à ma droite en tendant sa carte. Il prononce :

- Laissez, c'est pour moi mademoiselle ! Et rajoutez un whisky, jeune homme.

Je souris et prends mon verre. Je ne vais certainement pas le remercier, je suis capable de me payer mes verres toute seule, en plus je le trouve bien trop arrogant, mon merci lui aurait gonflé son ego. S'il est possible qu'il gonfle plus que ce qu'il n'est déjà. Je m'apprête à partir lorsqu'il poursuit :

- Je me présente Vladim Razavkov, ravi de vous rencontrer ! Vous êtes venue seule ce soir ?

- Stella Brazivich, les plaisirs ne sont pas toujours partagés malheureusement. Et non. Je suis avec des amis, je réponds froidement.

Je ne veux pas faire la conversation, j'ai quelque chose de plus intéressant et important à faire ce soir. Je ne dois pas être distraite. En temps normal, j'aurais sans doute accepté son verre et discuté avec lui, je ne suis pas fermée d'esprit et les coups d'un soir me plaisent davantage que les relations longues. On n'a pas besoin de s'intéresser à la vie de la personne et ses états d'âme, ni besoin de prendre de nouvelles le lendemain et c'est parfait. Seulement ce soir, ce n'est pas lui ma proie.

Je prends mon verre et pars sans lui adresser le moindre mot, j'ai quelqu'un à trouver. Je me dirige vers Rurik, que j'ai repéré un petit peu plus tôt. Cela fait quelque temps qu'il travaille pour mon père désormais et nous nous sommes rapprochés au cours des années. Notre écart d'âge n'est pas un problème, il est légèrement plus vieux que moi de 8 ans mais je crois que je suis la plus mature de nous. Je souris en m'approchant de lui et il fait de même. Il est posté dans un coin de la pièce, caché dans l'ombre.

- Ne me dis pas que tu es rentré de voyage et que tu n'as même pas pris la peine de m'en informer, je le charrie gentiment en le prenant dans mes bras.

Il me rend mon étreinte et répond :

- Mon avion s'est posé ce matin et ton père ne m'a pas laissé une minute de répit.  Il m'a fait traverser la ville au moins trois fois aujourd'hui ! C'est un vrai tyran quand il s'y met !

- Qu'est-ce que tu as bien pu faire pour le mettre en rogne encore ?

- Je sais pas, je te jure. L'une de ses transactions de cette aprèm ne s'est pas déroulée comme il le souhaitait mais j'étais même pas avec lui sur place. Donc ce n'est pas de ma faute ! Il ne peut s'en prendre qu'à lui. S'il ne m'avait pas fait parcourir l'équivalent de Paris-New York en voiture en une journée, j'aurais pu l'aider, se met-il à ronchonner.

Je ricane et il me fusille du regard :

- C'est vraiment pas drôle, je vois pas ce qui te fait rire là-dedans. Il a intérêt à me payer des nouveaux pneus sur ma voiture. Je suis sûr qu'ils sont morts maintenant !

- Oh là là, t'en fais vraiment tout un plat. Dis-toi qu'il a préféré te demander à toi plutôt qu'à un autre, il aurait fait ça tu l'aurais mal pris aussi, je réplique amusée.

BRAZIVICHOù les histoires vivent. Découvrez maintenant