Chapitre 18 : Rancœur.

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Bien le bonjour à tous !
Voici un nouveau chapitre pour accompagner les vacances !
Je m'excuse de ne pas avoir papoté depuis un petit moment et de m'être simplement contentée de publier mes chapitres. Les vacances m'ont prises en embuscade. Je me retrouve à siroter des cocktails les pieds dans le sables depuis un mois et ce n'est toujours pas terminé ! Ça fait du bien d'oublier les obligations des études !

Bref, si c'est pour parler autant j'aurais peut-être dû ne pas revenir, enfin c'est chose faite et je vous souhaite une agréable lecture !

Avant toute chose, je vous offre une distribution de mouchoirs pour les personnes qui en auront peut-être besoin, mieux vaut prévenir que guérir !








Stella Brazivich

Lorsque je vivais encore à la Datcha, mes entraînements s'opéraient sous la supervision de mon frère. Sous ses ordres et ses limites ainsi que ses volontés et j'ai toujours exprimé à haute voix que Gabriel était un véritable tyran lorsqu'il décidait de s'y mettre. Eh bien je retire ce que j'ai pu dire dans le passé. En réalité, Gabriel est une véritable crème à côté de ce que peut faire endurer mon paternel.

Lorsque nous avons franchi les portes de la salle de sports avec Lène, mon père se tenait déjà debout sur l'un des rings, avec dans chaque main une paire de bande de boxe. Il était furieux, de par notre retard mais également notre manque de nouvelle depuis la veille. Il nous a laissé enrouler les bandes et nous avons dû nous entraider, Lène et moi, pour parvenir à faire quelque chose de potable. Après plus de dix ans de pratique en sport de combat, nous ne sommes toujours pas capables de faire quelque chose de propre avec ces rubans. C'est un peu pathétique, mais je préfère ne pas y penser. Une fois notre tâche accomplie, nous nous sommes retournés vers mon père qui arborait un large sourire, tout comme le reste des garçons qui l'avait rejoint et s'était positionné droit comme des piquets dans son dos. Je n'ai pas manqué leur regard empli de colère à notre égard et je crois que Lène non plus parce qu'il a fait un pas en avant afin de me cacher légèrement dans son dos. Sa manière à lui de montrer que le premier qui me touche en dehors du ring pour se venger de mon absence ainsi que de mon silence va le regretter amèrement. Puis mon père nous a ordonné à tous de nous mettre les uns en face des autres.

Alors c'est ainsi que je me retrouve en position de combat au centre du ring, Lène à ma gauche et le reste de ma famille face à nous. Ma respiration est déjà saccadée par l'appréhension alors que je ne sais toujours pas pourquoi mon père nous a tous réunis dans cette pièce. Nous six, à nous dévisager en chien de faïence, les muscles bandés et prêts à nous défendre alors que je rêverais de serrer encore une fois mon frère dans mes bras.

- Chacun de vous à son propre caractère, entame mon père en tournant autour du cercle alors que je me prépare un peu plus à devoir me battre contre mes amis. Vitaly, tu penses que Stella te doit une explication au sujet de son absence et de l'inquiétude qu'elle t'a fait ressentir. Tu ne lui demanderas pas toi-même parce que ce n'est pas dans ta personnalité et tu es persuadé que c'est à elle de faire le premier pas, plutôt qu'à toi.

J'aperçois les mâchoires de Vitaly se serrer. Mon père continu de se déplacer autour de nous avant de s'arrêter derrière moi afin de corriger ma position. Il appuie sur mes épaules me forçant à plier les genoux et abaisser mon centre de gravité, puis il me stabilise sur le sol en écartant mes chevilles de son pied. Et enfin, il fait une légère pression sous mon coude droit relevant mon poing d'avant mon visage afin d'améliorer mon angle de protection. Je serre les dents et réprime la boule qui commence à obstruer ma gorge. Je déteste me faire reprendre sur ma position ou mes mouvements lors de mes entraînements, encore plus lorsque cela vient de mon père. J'ai constamment l'impression de l'avoir déçu après coup, alors que c'est quelque chose que je suis censé maîtriser depuis mes sept ans. C'est la première technique qui m'a était enseignée par Andreï, la base de toute réussite en combat : la posture.

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