Chapitre 4 : Ses débiles.

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- Mais oui d'accord et puis moi mon fruit préféré c'est la noix de coco ! C'est un psychopathe ce mec, je vous jure, il me fait flipper, je m'exclame énervée.

Je suis assise dans MA voiture, du côté passager. Elio est au volant et Lène est assis sur la banquette arrière. Je sors d'une nouvelle séance de tir avec Alexeï, le psychopathe en charge de la plupart des entraînements de nos hommes de main. Cela dit, on ne peut même pas appeler ça une séance de tir, puisque ce type ne me laisse pas poser un seul doigt sur une arme. Il m'a tellement mise hors de moi, que les garçons ont refusé que je prenne le volant. Alors que premièrement c'est MA voiture, et deuxièmement JE conduis beaucoup mieux que ces imbéciles.

J'ai beau tuer pour gagner ma vie et être la fille du parrain de la Bratva. Il arrive régulièrement que les garçons et moi tentions d'oublier les responsabilités qui nous sont imposées, ou en tout cas, nous agissons comme si elles n'avaient jamais existé. Comme maintenant, en nous battant pour savoir qui de nous trois conduit le mieux. En tout cas, ce que j'essaie de dire, c'est que nous sommes des enfants, dans des corps de jeunes adultes. Nous n'avons pas eu la chance de grandir tranquillement, dans un lieu sain, entouré de notre maman qui faisait des bons gâteaux et de notre papa qui nous apprenait à faire du vélo. Alors parfois, nous agissons comme de jeunes adolescents.

- Stella je te dis qu'il est excellent comme entraîneur. Un peu barré, je te l'accorde. Moi aussi il a tendance à me faire flipper, mais tu trouveras jamais mieux. Et je crois qu'en plus ça l'amuse de nous faire flipper, dit Lène en passant sa tête entre les sièges avant.

- Pff, je peux trouver mieux, c'est pas dur de remplacer cet incapable, je réplique, en appuyant ma main droite sur le haut de son crâne pour repousser sa tête.

- Aïïïe, mais t'es malade ! Tu veux que j'aie une commotion cérébrale ou quoi ? Et vas-y dis-moi, Einstein, où tu trouves meilleur que lui ? 

- Oui bon okay y'a pas mieux ! J'avoue. Mais quand même ! Ça fait cinq jours que je suis PARFAITEMENT à l'heure, et que je fais tout ce qu'il me dit. Et ça fait cinq putains de jours qu'il me fait apprendre les noms de toutes les armes sur terre, et comment elles fonctionnent. Alors que j'ai appris ça quand j'avais 10 ans. Bon sang ! Il oublie qui est mon père ou quoi, ce bouffon ?

Je les entends rigoler et je lève les yeux au ciel. Ils sont pathétiques. Je sens mon estomac grogner de nouveau à l'intérieur de mon ventre. Je suis affamée.

- El' tu peux passer par Depo Moscow pour que je prenne à manger ? Il est treize heures passées, et j'ai rien avalé depuis sept heures ce matin, je demande en me tournant vers le principal concerné.

- Non.

Il maintient son regard fixe sur la route. Je vois Lène grimacer à travers le rétroviseur de MA voiture. Je prends le temps de bien analyser l'information, pour être sûre que ce ne soit pas mon cerveau qui me joue des tours ou encore mes oreilles. Mais visiblement non, tout va pour le mieux du côté de ma santé, ce blaireau est en train de me les briser sévère.

- Bah c'était pas une question en fait, et je te demandais pas ton avis non plus. Alors tu te démerdes pour faire demi-tour comme tu peux, mais tu m'emmènes chercher ma putain de bouffe.

- C'est pas très bon pour ta santé de manger tout le temps du gras S, ça va tomber sur tes hanches après.

Un petit sourire étire doucement ses lèvres.

- Mais, je m'exclame en me tournant complètement vers lui et en le fusillant du regard. Иди на хуй Вы просто большой кусок Elio (va te faire foutre, t'es qu'une grosse merde Elio). Fais demi-tour ou je te fais sortir de cette voiture par la peau du cul et je te jure que tu finis la route à pied.

BRAZIVICHOù les histoires vivent. Découvrez maintenant