BRAZIVICH

Chapitre 16 : nébuleuse.

bonjour tout le monde !

Comment ça va vous ? J'espère que les vacances de tout le monde se passe le mieux du monde et que vous en profitez le plus possible ! Amusez-vous, tout en faisant attention bien sûr!

Voilà un nouveau chapitre!

Bonne lecture !
Je vous aimes ! ♡

🌶🌶

Je donnerais beaucoup pour faire cesser le rouge qui afflue vers mes joues. J'ai l'impression d'avoir quatorze ans et de recevoir un compliment de mon premier petit copain. Alors que premièrement, il n'est pas mon petit copain, loin de là même. Et deuxièmement, il y a à peine cinq heures il me poignardait l'abdomen dans son bureau, j'ai dû me recoudre moi-même et le seul pansement que j'ai trouvé est littéralement énorme. C'est horrible, mais au moins ça protège. Une forte chaleur se diffuse dans mes veines et vient stagner dans le bas de mon ventre à mesure que ses pupilles me détaillent. Ma respiration est entrecoupée sous le poids du désir que je perçois dans ses iris.

- Tu n'es pas à vomir non plus.

Pour être honnête, sur le moment, il est bien plus que « pas à vomir ». Son corps se moule à la perfection dans ce smoking trois-pièces taillé sur mesure. Tout chez lui semble émaner l'assurance, le charisme et la puissance. C'est une des nombreuses choses qui le rende aussi dangereux : la conscience de ses atouts et il n'a aucun scrupule à les utiliser. Cela dit c'est compréhensible, je crois que même moi, si un jour je parviens à lui arriver ne serait-ce qu'à la cheville, j'userais également de tous ces minuscules atouts. Alors pourquoi s'en priverait-il ?

Un sourire vient fendre ses lèvres, à mi-chemin entre l'arrogance et l'assurance. Il se décolle du capot de la voiture, tire une dernière fois sur sa cigarette tout en exhalant sur mon visage et l'écrase de son pied contre le sol. Puis, finalement il passe son bras dans mon dos et ouvre la portière côté passager avant de me prier de m'installer. Ce que je fais sans attendre. J'aimerais beaucoup pouvoir conduire à nouveau, mais je sais pertinemment je ne peux pas me rendre par moi-même à cette vente aux enchères d'œuvre d'art. Même si j'aurais bien aimé prendre ma revanche sur la course de ce matin en allant à l'entrepôt.

La portière papillon est lentement refermée par le mécanisme une fois qu'Alessandro s'est installé au volant. Il démarre le moteur et s'engouffre dans l'allée bordée d'arbres qui permet d'entrer et sortir du domaine. Nous avons une trentaine de minutes de route avant d'arrivée sur les lieux de l'évènement. Je fixe la pénombre de la nuit, ainsi que les étoiles qui défilent à mesure qu'il nous conduit vers l'Ashbee Hôtel, en plein au centre de Taormine.

Il faut savoir que la plupart des étoiles présentent aujourd'hui dans le ciel sont le fruit de l'explosion d'une nébuleuse. Ce qui veut dire qu'elles sont nées suite à l'explosion d'une étoile trop ancienne. Elle s'est donc détachée d'une, afin de se constituer et de briller à sa façon.

J'ai souvent rattaché ce phénomène à l'existence humaine. On né. Quelque part dans le monde, à l'instar d'une étoile. Et dans un premier temps, on brille grâce à nos parents, parce qu'ils nous ont conçus, qu'ils nous élèvent et nous chérissent et aussi parce que nous vivons à leurs côtés. Puis, il y a un moment où cette éducation est terminée, et qu'il est temps, désormais, de briller par soi-même. Alors la famille se disperse comme une nébuleuse, l'enfant s'en va pour scintiller de son côté. Tandis que les parents continuent à l'endroit où ils sont.

C'est ma mère qui me le disait le plus souvent. Quoiqu'il se passe dans ta vie, ne cesse jamais de scintiller à ta façon. Même si nous ne sommes pas à tes côtés pour te le rappeler. Parce que ton cœur et ton esprit renferment tes souvenirs et ils sont le fruit de ce que tu es.