PDV Démon
Mais quel con ! Je me demande bien ce qui m'a pris d'aller au-devant des problèmes. Qu'elle idée d'avoir noué contact avec elle, je devais suivre le plan, et uniquement le plan. Maintenant je me retrouve comme un idiot, planté face à elle, ne sachant pas quoi faire. Mais porte tes couilles bordel ! Et si je la faisait fuir plus qu'autre chose ?!? Et puis merde, avec des « si » on referait le monde, et je ne serais pas là à jouer au voyeur avec celle qui fait battre mon cœur. On inspire un bon coup et c'est partie ....
Je relève la tête, les yeux clos. Je crois que je ne supporterais pas de voir la peur ou même du dégout au fond de ces magnifiques prunelles. Mon image est déjà bien assez difficile comme ça à supporter, sans en rajouter une couche.
Le temps s'écoule et aucunes réactions ne parvient à mes oreilles. Pourtant, je sans toujours sa présence à mes côtés. Au même instant, je sens une légère caresse sur ma jour gauche. Dieux, que ça fait du bien ! J'ai l'impression que mon corp se réveil à son touché. Ma peau frisson de plaisir; c'est donc rempli d'une toute nouvelle énergie que je décide d'affronter ce moment tant attendu.
J'ouvre les yeux, et ce que je vois à cet instant me brise un peu plus le cœur. Je crois n'avoir jamais vue autant de tristesse se dégager d'une même personne. Des larmes silencieuses dévalent ses joues. A mon tour, je caresse sa joue, essuyant le sillons humide au passage.
- Qui a fait ça ?? articule-t-elle rageusement.
- Peut importe qui ! Ils paieront le moment venu ! C'est d'ailleurs pour cette raison que je suis venu à toi !
Ces sourcils se froncent, son regard se fait plus dur, plus méfiant. D'un coup de revers de la main, elle se dégage de mon touché et recule, tout en adoptant une posture de défense.
- Tu me prends vraiment pour une lapine de trois semaines ?? Sérieusement ??? Rigole-t-elle amère.
J'ai à peine le temps de faire un geste, que je me retrouve pris à la gorge par deux lames. J'aime cette fougue. Un peu moins son ressentiment à mon égard.
- Je crois que tu ne sais pas à qui tu as à faire ! Cela fait un moment que j'ai remarquée que tu me suivais, tapis dans l'ombre, observant chacun de nos faits et gestes. Et aujourd'hui, tu te présentes à moi comme une fleur, après m'avoir filée toute la journée. Arborant un visage torturé. Torture que seule une poignée d'homme pratique sur le territoire ! Alors maintenant je veux la vérité, ou je te saigne et te laisse lentement te vider de ton sang.
Merde alors ... c'est impossible, elle n'a pas pu changer à ce point-là en quelques années seulement. Où est passé la femmes que j'ai connue, débordante de douceur, de gentillesse et de joie de vivre !?! Je veux bien ne plus avoir toute ma tête, mais dans mes souvenirs, jamais elle n'aurait réagit ainsi. Ma queue, elle, semble adorer ce caractère de feu ! Pour preuve, la monstrueuse érection qui a prit place dans mon futal. Elle veut jouer, très bien, on va jouer. Mode connard activé...
- Que de vilains mots dans une si belle bouche ; bouche que j'ai plus d'une fois vue tailler des pipes mémorables, et a plus d'hommes que je n'ai de doigts, depuis que je te suis !
Mes mots font mouches, j'ai touché une cordes sensible. Par contre, elle se canalise plutôt bien, contrairement à il y a quelques années. Je vais devoir en rajouter une couche, va savoir pourquoi, et je m'en veux déjà pour ce que je m'apprête à dire. Pardonne-moi mon amour !
- Comment veux-tu que je te prenne au sérieux, alors que tu es plus facile à mettre sur le dos, qu'une chèvre sur ces deux cornes ???
Je n'es pas le temps d'en rajouter une, qu'elle me décoche une droite magistrale. Merde, que ça fait mal ! Je sens que mon égaux va souffrir le martyre d'ici ce soir.
- Je ne tolère en aucun cas ton manque de respect ! Tu ne sais pas à qui tu t'adresses. Si j'étais toi, je fermerais ma grande gueule.... Crache-t-elle avant que je ne lui coupe la parole.
- Je te demande juste de me présenter le président du MC que tu fréquentes. Et si l'envie d'ouvrir la bouche te prend, tu peux toujours me sucer !
- Dommage pour toi, je ne suis ni obéissante, ni soumise !
J'ai à peine le temps d'assimiler ses mots, que je me retrouve projeté dans les airs. Mes yeux toujours encrés dans les siens. Y'a un truc qui cloche là.... Quand je dis que j'aurais dû m'en tenir au plan, et uniquement au plan !
- Je t'interdis de t'adresser à elle de cette manière, fils de chien ! Première et dernière sommation. La prochaine fois, je t'égorge comme le porc que tu es ...
Une voix d'outre-tombe me fait quitter ce regard incandescent que j'aime tant. Mais il sort d'où lui ?!? Ça devient du vraie n'importe quoi cette histoire. Quand j'aperçois enfin ledit propriétaire, toutes les connexions finissent de s'établir et .... Merde....c'est ce putin de connard, qui l'accompagne sans cesse dans presque chacun de ses déplacements, la suivant comme son ombre, profitant également de leur rapprochement, pour la toucher. Arffffff.... Rien que de penser à ses mains se promenant sur son corps, réveil des pulsions retenues depuis bien trop longtemps, enfouis au plus profond. Mon cœur saigne, les idées noires arrivent par dizaines. Il défend son honneur, alors que je devrais être le seul à le faire. Et ça me fou la rage... Elle est à moi !
- Et tu es ??? Fut la seule réponse qui a bien voulu sortir de ma bouche.
- Marcus .... Sergent d'armes et bras armé des Hell's d'Orléans !
- Bien ! Dis-je tout en me relevant. Démon, Président des Hell's de Montréal...
A peine ma phrase est-elle terminée, que je vois de l'étonnement passer sur leur visages.
- Tu ne pouvais pas le dire tout de suite ! Gueule-elle.
Les mains fourrageant rageusement ces cheveux, elle fait les cent pas, marmonnant je ne sais quoi dans sa barbe. Pendant ce temps, le fameux Marcus s'est assis sur une énorme pierre, profitant de se lapse de temps pour affuter sa lame, tout en se grillant une cigarette. Le temps s'étire, je dirais qu'une vingtaine de minutes viennent de s'écouler. La nuit à presque fini de s'installer. J'ai l'impression que j'ai plus que merdé, pour le coup. Je n'ai pas le temps de ruminer d'avantage, qu'elle revient vers nous.
- Messe dans quarante minutes au QG ! Marcus ? Tu peux escorter Démon auprès de Tony ? J'ai un truc à faire et j'arrive !
- Pas de soucis ma belle ! A toute. Dit-il, avant de déposer un baiser sur ces lèvres.
Il est pas sérieux ?!? Mon palpitant ne tiendra jamais à cette allure. Surtout quand la scène se déroulant sous mes yeux, me donne des envies de meurtre...
C'est sans un regard en arrière qu'elle rejoint sa moto. Je l'observe mettre son casque, tout en démarrant sa monture. Quelques secondes plus tard, la voilà partie. C'est la mort dans l'âme que je me retourne en direction de celui qui brise tous mes espoirs.
- Sacré caractère ta femme ! Lui dis-je, les dents serrées.
- C'est pas ma femme... et, elle ne le sera jamais ! Me répond-il sèchement. Elle est mon égal mais également un pilier.
- Comment ça ? Je demande, ne comprenant pas ce qu'il vient de me dire.
- Tu viens de rencontrer « Red », Road Captain et bras armé à ses heures perdus, des Hell's de la région Centre.
Pardon ??? Ma femme, membre d'un club de Bikers. Impossible ! Serait-ce pour cette raison qu'elle a totalement disparue des radars, du jour au lendemain ???
- Depuis quand ? Le questionnais-je.
- T'es bien curieux ! Quatre ans je dirais, depuis la mort du sergent d'armes de son chapitre, et également son régulier.
Le temps s'arrête. Mais ... c'est ...quoi...ce...BORDEL ?!?!
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Un cœur pour trois
AdventureÉcorchée vive, Red rejoint les rangs de sa nouvelle famille, les Hells Angels. Le fameux club, faisant parti des 1%, l'un des plus craint dans le monde. Mais ce dernier lui apporte bien plus que n'importe qui d'autre ! Ne jamais se fier aux apparenc...