Chapitre 1

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J'adore cette sensation de liberté, lorsque je chevauche ma moto. Cette impression que le temps s'arrête, que le monde est à mes pieds. Sentir le vent s'engouffrer, frôler mon corps en s'insérant dans chaque orifices de ma tenue, faisant apparaître des milliers de frisson ; tout en refroidissant mon corps, enivré d'adrénaline dû à la vitesse.

Arrivant devant notre QG, je détail les quelques motos s'y trouvant garées. Ce bar, ou quelques années auparavant m'a apporté une vision prometteuse de l'avenir.


"Je me dirige vers le dernier bar de la ville, et n'étant pas forcément celui à la meilleur réputation, sachant que tous les autres au refusés mes compétences de barmaid ; mes signifiant tous, qu'une femme n'a rien à faire derrière un comptoir.

Je suis soudain extirpée de mes pensées, lorsque mon corps rencontre une surface dure, mais chaude. Reprenant mes esprits, je lève les yeux et tombe sur deux magnifique billes émeraude, aux éclats noisette.

_ oh, veuillez m'excuser, j'étais dans mes pensées. Dis-je toujours happée par ce regard.

_ Pas grave beauté, j'aime qu'on me face du rentre dedans ! plaisanta-t-il.

_ je vois le genre, souriais-je intérieurement. Dites, vous seriez où je peux trouver le patron ?

_ Pourquoi tu cherches le patron ? crache-t-il. Si c'est pour la place, elle est déjà prise depuis peu, on a plus besoin de pute « chérie ». Tu peux rentrer chez toi ! rajoute-t-il rictus aux lèvres.

Mais pour qui me prend-il celui-là, je ne pense pas qu'un top moulant, un slim enduit noir agrémenté de boots à talons de 12 cm, ainsi qu'une veste en cuir soit vraiment la tenue préférée des « pute ». Trop compliquée à retirer rapidement, en cas de coups vite fait ! Je le regarde droit les yeux et lui répond le plus naturellement possible :

_ J'adore les queues, mais aujourd'hui si je souhaite voir le patron c'est pour un autre talent. Tu vois, moi mon truc c'est le mélange et l'échange de fluides ; ceux qui nous font prendre un pied d'enfer et procure diverses sensations, plus agréable les unes que les autres. Souriais-je.

Il me regarda, les sourcils froncés, ne comprenant pas ce que je voulais insinuer, et peut être se demandait-il si j'avais toute ma tête. Quand-il me répondit sa voix se fit plus sèche !

_ Derrière le bar ! puis tourna les talon et s'en alla s'en même un regard !"


Le tintement du carillon de la porte, me ramène à l'instant présent. Me faufilant entre les clients et les « filles », je salut Max, situé derrière le bar, d'un signe de tête. Mon Maxou est le fils de notre président et de la patronne, aussi insouciant que talentueux, il est un vrai rayon de soleil, malgré mes nombreux pétages de plombs à son encontre. Ce mec est toujours joyeux, même lorsqu'il me ramène sa moto dans un état plus que pitoyable. Sans oublier qu'il a toujours les mots pour me faire rire ! une des rares d'ailleurs. Malgré sa petite vingtaine, il inspire la sagesse, de par son physique. Du haut de son mettre soixante-quinze, il doit à peine peser dans les soixante kilos ; impossible de lui faire prendre, ni muscles, ni graisses, et pourtant niveau bouffe c'est un puit sans fond.

Il arbore fièrement une barbe taillée, ainsi que des cheveux châtain clair mi-long, retenu en queue ou chignon haut. Les traits de son visage son fins et très féminin ! S'il se rasait et se maquillait, on ne verrait aucunes différences avec une jeune femme du même âge. Enfin ... ce visage d'ange, aussi doux soit-il, cache un véritable monstre. Comme dit le proverbe « l'habille ne fait pas le moine ».

Continuant mon avancée à travers la foule, je me dirige vers le bureau de Dakota. Cette dernière est la régulière de Dom, notre président mais également la mère de Max. « Une main de fer dans un gant de velours ». Arrivant devant le bureau, je toque afin de signifier ma présence.

_ Entre ! Crit-elle, de façon énervée.

_ Bonjour Dakota, que puis-je faire pour égayer ta journée, patronne ?? dis-je ironique.

_ Ohhh toi, ne commence pas ! Dom à dû partir en renfort sur Paris, une livraison c'est mal passée ! souffle-t-elle. Toi tu as une livraison à effectuer sur Orléans, tu prendra la familiale pour y aller. Elle est déjà chargée, max s'en est occupé.

_ Merci, mais tu abuses, tu sais très bien que je me charge toujours de mes chargements ; pas que le travail soit mal fait, mais en cas de soucis, je n'aime pas être prise au dépourvue ! répondis-je agacée.

_ Ecoute moi bien, onmanque de bras ces derniers temps ! sachant que tu travail encore sur lamoto de max, je me débrouille comme je peux. Que tu sois contente ou non, j'en es rien à foutre.... Donc maintenant tu prends tes clics et tes clacs et tu te casse ! crache-t-elle. Et n'oublis pas notre rendez-vous cette semaine. Ajoute-t-elle mielleusement.


Comment bien m'agacer juste avant de partir en mission. Je la regarde droit dans les yeux, avant de tourner les talons, prenant la direction du garage.

Les clés en main, je me dirige vers la Mercedes classe C break noir. J'ai entièrement équipée cette voiture, ainsi que plusieurs autres, de façon à pouvoir cacher les différentes marchandises dans des coffres sécurisé et hermétique, ce trouvant sous les sièges ainsi que sous le planché.

J'ai également équipée la voiture d'un siège enfant, sans oublier tous les accessoires (jeux d'éveils, sac à langer, peluches, etc ...). Rien de mieux qu'une voiture familiale pour passer inaperçu auprès des autorités.

C'est pas tout.... Maintenant direction Orléans.

Un cœur pour troisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant