Chapitre 2

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J'arrive enfin à Orléans, après deux heures trente de route environ. Je tourne un petit moment dans les différents quartiers, pour être sûr de ne pas avoir été suivie. Entre les gangs adverses et le « SIRASCO » (Service d'Information, de Renseignement et d'Analyse stratégique sur la criminalité Organisée), on est jamais trop prudent.

J'approche rapidement de la zone industrielle, où se trouve mon point de rendez-vous, le « Run'Etap bikers » ; une grande bâtisse fièrement décorée, style bikers à l'américaine. Ce dernier est un gîte de motards, mais surtout le QG du chapitre d'Orléans. Sur les parcelles voisines, se trouve un garage spécialisé dans les deux roues, ainsi qu'un bar, faisant également office de boite à streap. Mais bon, tous cela n'est qu'une façade, ces trois commerces servent surtout au blanchiment d'argent, l'écoulement de la drogue, à la prostitution et au recèle d'armes.

Une fois devant l'immense portail en fer forgé, je fais signe au prospect de garde de m'ouvrir celle-ci. Ni-une, ni-deux, je le vois gonfler le torse, tout en essayant de prendre un air se serial lover. Je pouf de rire devant sa mine déconfite, suite à mon manque flagrant d'enthousiasme. Malgré mon envie de sexe, j'ai besoin d'un homme, d'un vrai, pas d'un jeune minot à peine sorti de la puberté.

Une fois la grille ouverte, je me gare sur le côté de la bâtisse le plus sombre, histoire de discrétion. Je suis accueillie par Tony, le président du chapitre d'Orléans. La cinquantaine bien tassée, il n'en reste pas moins bien conservé et séduisant ! Rien que d'y penser, j'en mouille ma petite culotte ...

- Comment va ma road captain préférée ? Il me prend dans ses bras, m'embrassant à la commissure de mes lèvres, tout en empoignant mon fessier. Pas trop longue la route ? Viens allons boire un coup et discuter affaire !

Ehhh bah dis-donc, cela faisait longtemps qu'il ne m'avait pas accueillie de la sorte. J'entre à sa suite dans le QG, et me dirige vers le bar. Je remarque différents membres d'autres chapitres, me fixant, une lueur lubrique au fond des yeux. Je sens que ce soir ça va être chaud ...

- Qu'est-ce que je te sers ma belle ? me demande Alban.

- Une brune s'il te plait ! Dis-moi c'est bien calme ce soir ! Sa fait longtemps que c'est comme ça ?

- Ouai, y'a eu une descente sur Lille et sur Paris ! me répond-il tout en s'accoudant au bar. Sa commence à devenir compliqué pour les affaires. Et vous de votre côté comment sa ce passe ?

- Et bien pour ne pas changer, je repars encore et toujours la moto de Max ! Je me demande comment se fait-il qu'il soit toujours en vie, après autant d'accident ! Surtout quand on voit l'état de sa bécane !

- Ce gamin à le cul bordé de nouilles ! se marre-t-il

- Ouai comme tu dis ! Mais pour l'heure je vais avoir besoin de toi !

- Juste de moi ? sourit-il.

- Non, tu as raison ! lui répondis-je en lui faisant ma bouille de petit chiot. Choppe moi un bon gros bébé et rejoins-moi dans le bureau de Tony.

Sans perdre de temps, je traverse la salle, mais une vision d'un frère se faisant sucer par une pute m'arrête dans mon élan. Je dirige mon regard vers Alban et lui désigne ledit frère. Il me répond d'un hochement de tête. Arrivée devant le bureau de Tony, je frappe trois coups et attend l'autorisation d'entrée. En pénétrant dans la pièce, je retrouve Tony assis sur son bureau, me dévisageant rictus aux lèvres.

En jetant un regard sur la pièce, je remarque qu'il a déjà positionné sa banquette clic-clac en position lit. Sourire aux lèvres, je lui mime un « merci » avant de prendre place derrière le battant de la porte, attendant nos deux derniers arrivants...

Quand celle-ci s'ouvre, sur les deux hommes s'avançant dans le bureau, je la referme silencieusement, la verrouillant au passage. J'observe minutieusement notre frère, ce dernier parait crispé de se retrouver devant Tony. Tout en continuant de l'observer, je remarque une bosse sur le col de sa veste en cuir.

Un silence plutôt lourd se créer dans la pièce. Le frère regarde Tony, s'apprêtant à dire quelque chose.

- Pourquoi je suis là Tony ? Je pensais que tous avait été dit durant la messe !? Maintenant j'ai juste envie de profiter un peut des filles avant de repartir !

Je m'approche furtivement de lui et lève la main pour toucher sa peau, traçant une ligne partant de la basse de son cou au haut de son épaule. Je le sens sursauter à mon touché, il tourne son visage dans ma direction afin de voir celui qui a osé le toucher de la sorte. Quand son regard croise le mien je suis étonnée d'y desceller de la surprise et de la .... Peur ! Tient donc ....

- Si tu es là, c'est parce qu'elle l'a demandée ! lui répond Tony, en me regardant.

Je le contourne, continuant à tracer des ligne sur le haut de son corps. Placée face à lui, je le regarde à nouveau dans les yeux. Il est anxieux...

- Si j'ai demandée à ce que tu sois amené dans le bureau de Tony c'est parce que j'ai un problème, dont tu fais partie ! Je le vois déglutir. Et j'aurais espérée que tu puisse m'aider à le résoudre ...

Aimant jouer avec mes proies, je lui lance un regard noir et me recule jusqu'à pouvoir m'assoir sur la tranche du bureau. Je vois son teint blêmir. Je plisse les yeux attendant qu'il s'exprime enfin.

- En quoi puis-je t'aider ma jolie ???

- Je vais avoir besoin de toi, enfin de certaines partie de toi seulement ! 

Un cœur pour troisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant