Chapitre 13

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La nuit permanente me fait penser qu'il faut absolument que nous nous reposons pour ensuite repartir et retrouver Léon et Mayssane, les disparus restants. Je pense – toujours dans les bras rassurants d'Élias – que dans les milliers d'hectares que fait cette faille Léon et Mayssane peuvent être n'importe où même si nous allons miser sur la zone où a atterri Mia, il ne nous reste qu'à prier pour réussir à retrouver cet endroit. Je finis par me détacher de lui, je dit à voix haute que l'idée d'Élias est parfaite et que nous allons l'exécuter mais pour l'instant il nous faut faire le tour de ce bâtiment au cas où. Élias et Mia sortent par la fenêtre avant de m'attendre, statique dans la neige dehors. Je me retourne et voit Gabriel, à tout moment il peut se réveiller et partir à notre recherche, mais à moins de le tuer nous ne pourrons pas l'empêcher de se réveiller. Je remets mon manteau en réfléchissant à comment je pourrais faire en sorte qu'il soit retarder, pourquoi ne pas l'attacher ? J'aperçois les liens qui me retenaient et je me dis que possiblement cela pourrait faire l'affaire, je les prends et attache Gabriel comme je le peux. Je me relève et je me dirige vers la fenêtre, Élias me tend la main pour m'aider, mes jambes tremblent encore et mon visage me fait souffrir mais je n'y prête pas attention. Nous marchons tous les trois dans la neige et je me demande s'il ne serait pas mieux de redevenir ami avec Élias plutôt que de retenter quelque chose qui pourrait nous faire encore plus mal à tous les deux. Je le regarde parler à Mia, son sourire toujours plaqué au visage, il rit suite à une blague et je ne peux m'empêcher de me dire qu'avant tout ça c'est moi qui le faisait rire plus que tout le monde. J'étais tout pour lui. J'aperçois une fenêtre ouverte mais trop haute pour qu'aucun de nous puisse l'atteindre. Je la pointe du doigt et demande à Élias s'il peut me faire la courte échelle pour que je regarde par cette fenêtre. Il approuve mon idée d'un hochement de tête et se met en position, Je m'apprête à poser mon pied droit sur ses mains jointes quand je me dis que lui n'a pas été soigné pour ses blessures. Je recule donc et lui dit qu'il ne vaudrait mieux pas aggraver les entailles qu'il a dans ses paumes.

« Donne-moi ton sac je vais te soigner.

- Je me sens rejeter du groupe. Dit Mia en riant.

- Ne t'en fait pas tu me feras la courte-échelle.

- Génial, j'ai hâte. »

Je continue de soigner Élias avant de monter par cette fenêtre grâce à Mia. J'aide ensuite mes amis à monter aussi par cette même fenêtre. Une fois que nous sommes tous au chaud à l'intérieur je commence à analyser la pièce, du sang jonche le sol nous nous regardons tous les trois pris de panique. A qui ce sang peut-il être ? Je suis la première à avancer dans toute la pièce, le bâtiment n'est pas très grand, ça ne prendra pas beaucoup de temps à visiter.

« Il faut retrouver la personne qui a autant saigné non ? Dis-je pour détruire l'ambiance terrifiante qui s'installait.

- Très bonne idée, du peu que j'ai vu le bâtiment est très petit, il doit y avoir 2 ou 3 pièces, donc sans la tienne il nous en reste peut-être une à visiter.

- Merci Élias. Comment vont tes mains ?

- Plutôt bien merci Vic'. »

C'est bon, s'il m'appelle par mon surnom c'est qu'il doit m'avoir pardonné, au moins à moitié. Je cherche une porte du regard, les pièces sont forcément jointes entre elles, c'est un bâtiment pas plusieurs. J'aperçois dans un coin sombre quelque chose dépasser, quelque chose qui ressemble à une poignée de porte. Je m'en approche en sentant le regard de mes deux amis dans mon dos, je tends la main en tentant de ne pas m'aventurer dans cette obscurité par peur. Je sens une chose fine sous mes doigts, une poignée de porte, enfin. Je me retourne et indique à Mia et Élias d'un signe de la main que c'est ici qu'il y a une porte. Ils accourent et me laissent enclencher la poignée, je respire profondément et appuie un coup sec sur la poignée avant de me reculer brusquement jusqu'à me cogner contre Élias. Il me rattrape en me serrant contre lui.
« Pardon. Dis-je en riant nerveusement. »

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