Partie 04

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Il était dix-neuf heures lorsque Lewis vint chercher Esther. Cette dernière profita de l'occasion pour faire les présentations. À ce moment-là, Jemima observa un homme très séduisant, d'une grande clarté et au physique soigné. Il avait une grande taille aussi imposante que la carrure d'un tigre. Ses traits réguliers dégageaient un certain charme. Des cheveux bouclés encadraient des paires de lunettes fraîchement ajustées. Il semblait plus amusant que sérieux. Il était un peu timide, et surtout respectueux, car il n'avait pas hésité à débarrasser les jeunes dames des sacs qu'elles tenaient pour les mettre dans le coffre de sa voiture.

Après cela, il les invita à prendre place dans le véhicule et déposa Jemima au carrefour le plus proche de chez elle. L'homme semblait bon, généreux, protecteur et amoureux. L'argent ne l'avait nullement corrompu. Pour Jemima, cet homme était le prototype parfait destiné à son amie. Elle sourit à sa propre remarque et prit les quelques sacs de vêtements qu'Esther lui avait offerts avec insistance. C'est avec les deux mains chargées que Jemima commença à s'en aller.

-- Ça va aller ? demanda Esther en regardant son amie s'éloigner.

-- Oui oui, merci beaucoup, répondit Jemima.

Soudain, un sac lui glissa des mains et tomba.

-- Oh non ! cria aussitôt Esther. Je vais l'aider, finit-elle en sortant de la voiture.

Elle se rapprocha rapidement de Jemima.

-- Attends, donne-moi ça, dit-elle en essayant de prendre un sac.

Mais Jemima refusa.

-- Non ce n'est pas nécessaire, ton petit ami doit...

-- Cela ne le dérange pas.

-- D'accord, alors vas-y tu peux prendre celui-là.

Esther se dépêcha de prendre le sac indiqué et ensemble, elles arrivèrent jusqu'à la porte d'entrée de la maison que Jemima ouvrit d'un coup de clé. À l'intérieur de la pièce, un jeune homme tourna la tête et croisa le regard d'Esther. Leurs yeux se figèrent l'un dans l'autre pendant une dizaine de secondes. Tandis que Léo avait l'impression d'avoir déjà vu cette femme quelque part, elle ne trouva aucunement son visage familier.

-- Esther, je te présente Léo mon époux. Et Léo, elle c'est Esther mon amie, dit Jemima tout sourire.

Les deux adultes se saluèrent en se prenant la main.

-- Je suis enchantée de voir enfin cet homme qui rend autant mon amie folle, plaisanta Esther. Une chose est certaine monsieur, votre femme vous adore !

Ah ça ! Léo ne s'y attendait tellement pas. Il regarda amoureusement Jemima qui semblait tout à coup un peu gênée.

-- Me voilà honoré d'apprendre une telle nouvelle ! Vous vous asseyez ?

-- Non non, répondit expressément Esther. Je dois y aller car mon petit ami patiente en ce moment.

-- Oui oui, j'avais complétement oublié ce détail, renchérit Jemima. Je te racompagne.

Esther acquiesça et avant de sortir, lança un dernier regard à Leo qui depuis, s'était remis à visualiser la télé. Elle le  trouvait bel homme, Jemima avait vraiment du goût. Lorsqu'elles sortirent de la maison, Esther ne mit pas longtemps à prendre la parole.

-- Belle maison ! Ça m'aurait vraiment fait plaisir d'y vivre.

-- Oh ! Merci, j'avoue que j'ai du galérer pour trouver des couleurs qui pourraient fusionner et à vrai dire, je n'aimais pas vraiment de tout cœur le résultat mais après ta belle remarque, je crois que je devrais tenir cette maison en très haute estime ! Rigola Jemima.

Esther sourit légèrement !

-- Difficile d'apprécier la nourriture que l'on a confectionné. C'est toujours des autres que nous nous convainquons de ce qu'elle est parfaite donc je te comprends ma chère, ajouta Esther.

-- Je ne te le dis pas !

-- Bon, dit de nouveau Esther. Je pense que tu peux t'arrêter là. Laisse-moi continuez seule s'il te plaît. Il y a énormément de surprises qui t'attendent à la maison dans les sacs. Ne perds donc pas trop de temps ici. En plus, je dois être plus rapide en marche pour ne pas faire trop patienter Lewis.

-- Okay ! C'est compris. Tu m'appelles  alors à ton arrivée !

-- C'est noté madame Traoré !
Aussi, j'oubliais, monsieur Traoré est magnifique ! Vous avez du goût en matière d'hommes jeune femme.

-- Esther ! Tu es vraiment folle ! Déclara Jemima.

Elle fit demi-tour en direction de son domicile, laissant Esther aller en quête du sien. Jemima entra.

-- Bonsoir chéri, dit-elle en faisant une bise à Léo sur le front.

-- Tu sens bon !

-- J'ai mis le parfum que tu m'as offert de retour du voyage précèdent !

-- Excellent ! Je n'avais même pas reconnu l'odeur ! De mes souvenirs, elle était moins forte.

Jemima s'assit au sol et commença à déballer les sacs. Dans le premier, elle trouva une petite boîte blanche, soigneusement décorée. Jemima l'ouvrit et grande fu sa surprise de découvrir une montre pour homme.
Elle vit également un bout de papier. Jemima le prit et se mit a le lire.

Hey madame Léo, j'ai trouvé cette montre tellement magnifique et avec la bref description que tu m'as un jour faite de ton époux je me suis dit que cela lui irait à merveille ! J'espère qu'il n'en sera pas gêné.

-- Qu'y a-t-il ma vie ? Demanda Léo, ayant constaté que sa femme ne bougeait pas. Que dit ces mots ?

-- C'est un mot d'Esther et elle m'informe que cette montre est à toi ! Accepte s'il te plaît ! S'il te plaît ! S'il te plaît !

-- Oh ma vie, calme-toi voyons ! Je ne vois rien de mal à accepter cette montre si telle est ta volonté.

-- Super ! Alors, je te la mets ?

-- Oui s'il te plaît, confirma l'homme en dressant son poignet gauche.

Son épouse lui insera la montre.

-- Elle te ciert à merveille ! Dit Jemima, profondément émue !

-- Oui je l'atteste ! Ma vie s'il te plait, tu diras merci à ton amie de ma part et aussi, j'aurai besoin de son numéro pour le faire également !

-- Sans souci !

Jemima se mit à déballer les autres sacs, elle y trouva plusieurs robes  quelques talons et des sous-vêtements.

-- Ce n'est pas vrai ! Cria Jemima en voyant les sous-vêtements.

Léo tourna le regard vers elle. Aussitôt, la jeune dame cacha les culottes.

-- Qu'est-ce que c'est ?

-- Rien, juste des trucs de filles !

Léo se mit à rire.

-- Ne me dis pas que malgré nos deux années de mariage, tu as honte de moi.

-- Ce n'est pas parce que nous sommes mariés cher monsieur, que tu peux toujours tout voir. Je vais dans ma chambre ! Bye, bon visionnage de ta télé.

Si seulementOù les histoires vivent. Découvrez maintenant