Partie 17

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Jemima fonça les sourcils.

-- Ce n'est pas bien de blasphémer autant jeune homme. Dit-elle nerveusement, oubliant le vouvoiement de tout à l'heure. Tu as de la chance que mon amie ne soit pas là sinon elle t'aurait collée une baffe depuis belle lurette.

-- Mais je ne mens pas, se défendit l'adolescent avec sérieux. Je vous assure que....

-- Tais-toi maintenant, ordonna sévèrement Jemima. Tu vas me dire à qui appartiennent ces sacs ou je risque de vraiment m'énerver...

-- Tu n'as aucun droit de donner des ordres à mon frère.

Jemima mit assez de temps à analyser le sens de cette phrase et encore plus, pour se convaincre de la source. Sa tête fit une rotation et ses yeux se mirent à lui picoter lorsqu'elle vit Esther arrêtée à quelques centimètres d'elle, une grande enveloppe dans la main, avec comme vêtement une simple serviette enroulée autour de sa poitrine. Elle fut épris de choc par cette légèreté vestimentaire. Mais ce choc ne put être exprimer que Léo rejoignit le salon. Il s'arrêta derrière Esther puis la tint fermement par la taille.

Les yeux de Jemima s'ouvrirent violemment devant cette scène.

-- Mais qu'est-ce que vous faites là, s'écria t-elle, totalement abarsoudie.

Pourvu que ce soit un cauchemar, murmura t-elle par la suite. Elle se pinça, se gifla dans le but de se réveiller mais hélas, ce n'était pas un rêve. Elle pensa à une blague et se mit à rire nerveusement.

-- Je vous assure que votre blague est de très mauvais goût. Esther s'il te plaît, vas te changer.

-- Je n'irai nulle part. Imposa cette dernière.

Elle lança immédiatement l'enveloppe sur la face de Jemima qui l'ouvrit afin de découvrir avec horreur que ces fameuses fiches proposées par Léo quelques mois plus tôt sous prétexte qu'il comptait lui ouvrir un compte bancaire étaient en fait des papiers de divorce. De leur divorce. Jemima n'y croyait pas. Peut-être qu'elle hallucinait mais cela ne pouvait pas être réel.

Une autre fiche représentait son accord à renoncer à la formule de partage de biens en cas de divorce. Elle n'avait plus rien, tout appartenait à Léo. Jemima mangea une grande stupeur. La plus désagréable possible.
Elle comprit qu'elle vivait dans la réalité et se mit à regretter amèrement d'avoir signé, sans au préalable avoir lu ces papiers. Elle comprit que la confiance n'aurait jamais dû bannir la prudence dans sa vie et une larme s'échappa de ses yeux. Plusieurs photos de mariage se montraient dans cette même enveloppe et c'étaient ceux du mariage De Léo Traoré et d'Esther DEMBELÉ, effectué le matin même. Jemima cria d'effroi et se mit à pleurer bruyemment. Bientôt, l'homme qui avait fait rentrer les sacs d'Esther dans le salon, les fit monter dans la chambre et en ressortit tour à tour avec les affaires de Jemima qu'il posa devant la porte.

-- Laisse-moi te dire que ton long sommeil d'aujourd'hui a été dû à la grande quantité de somnifères que j'ai mis dans mes crevettes aux crustacés afin que tu ne sois pas un obstacle à notre mariage. Maintenant, j'aimerais que tu sortes de ma maison, informa Esther d'un air impénétrable.

Elle embrassa Léo à pleine bouche avant de se mettre à rire comme une hystérique.

-- Oh non c'est vrai qu'on te doit des explications quand même. " Ex- madame Traoré". Alors je vais être bref. Mais d'abord.... Ehh Joël, cria t-elle le nom de son frère. Rentre à la maison.

Jemima devint comme grillée par balles. Le choc dû à son divorce la laissa sans voix.

-- Léo...., murmura t-elle dans un immense chagrin.

Si seulementOù les histoires vivent. Découvrez maintenant