[ à la vie à la mort ]

024 - LoVe, LoVe, LoVe -

- Alors, vous avez gagné ?

Je relève ma tête, qui était plongée dans mon milkshake à la fraise.

- Non.

Emma semble surprise.

- Mais vous avez essayé, au moins ?!

- Non.

- Ma pauvre Charlie, qu'as tu fait de ta journée ?

Elle se décale doucement à côté de moi.

- Je crois que j'en suis à mon vingtième, dis-je en secouant ma boisson sucrée.

Effectivement, j'ai bu au moins vingt milkshake pour oublier ma connerie. J'ai passé ma journée dans ce store, très accueillant, d'ailleurs, personne ne m'a dérangée.

- Charlie, dis moi.

- Pas envie. Va lui demander, toi.

- Mikey le sait, lui ?

Je ricane.

- C'est le sujet principal, pour tout te dire.

- Mais qu'as tu fait de si terrible ?

Je la regarde dans les yeux, en souriant, mais j'ai la tête qui tourne.

- Tu verraeuuuhhh~~

- Bon, rentre avec moi à l'hôtel, Charlie.

- Oui maman.

Je lève mes yeux au ciel. Mais dormir, ça me plairait bien, là. Emma m'attrape le poignet et m'entraîne. Elle marche vite, dis donc, j'avais jamais remarqué. Et si il y a trop de vent, je verrai sa petite culotte. J'éclate de rire, seule.

- Sa petite culotte !

Je ris à m'en couper le souffle. Et je tire ma main -la main qu'Emma tient trop fermement- et m'arrête. Emma s'arrête, et me regarde dans les yeux.

- Oulalala, tu fais peur~ bon allez, j'ai pas envie de rentrer ! Salut maman !

Et je m'enfuis à tout vitesse en riant. Je cours pendant une au moins trente minutes, et je me suis retrouvée en haut de la Tour Eiffel. Je crois que mon corps agit sans moi. L'air fait un bien fou, avec tout ce que j'ai transpiré.
Je me promène, quand quelque-chose -ou quelqu'un- m'agrippe le bras et me tire en arrière.

- Je suis pas une poupée, merci, nan mais oh là vous avez cru qu-

Une main se plaque contre ma bouche. L'autre bloque mes bras et m'oblige à rester comme je suis. Remuer mes jambes dans tous les sens est la seule chose inutile que je puisse faire. Mon cerveau semble revenir un peu. Je suis assise sur les cuisse d'un garçon, sans doute, et parmi tous, il a fallu que ce soit lui.

- Mmmieyph-

Je ne sais pas s'il a remarqué que c'est moi. Il a l'air super concentré vers quelque chose, que je ne vois pas. Une seule solution. Il enlève aussitôt sa main, et son regard très très lentement dévie sur moi, comme dans les séries américaines ou le garçon réalise que c'est une fille qu'il tient dans ses bras.

- Toi ?

- Ah non, me l'a fait pas comme ça !

Je me mets debout et le pointe du doigt, puis continue de parler, quand il saisit mon poignet et m'attire encore à lui.

- Mais tu vas m'expliquer ?!

- Ta gueule et regarde.

Il tourne mon menton avec son index, et c'est là que je découvre April, assise sur un banc. Il y a des bancs en haut de la Tour Eiffel ? Bizar-