Chapitre 24

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« Bonne année ! » s'exclama Sirius en arrivant au rez-de-chaussée un matin, alors que les Malfoy et Rogue étaient là depuis maintenant quatre jours, faisant sursauter Harry.

Il ne se ferait jamais à cette tradition sorcière qui dénotait avec celle qu'il avait longtemps vue sans y participer : les sorciers fêtaient visiblement le nouvel an durant la première journée de janvier et non pas à minuit comme Harry l'avait tant de fois entendu lorsqu'il était chez les Dursley.

En entendant son parrain s'activer autant dans la salle à manger, Harry soupira. Il ne comprenait pas comme Sirius faisait pour avoir autant d'énergie aussi tôt le matin. Après tout, ils étaient les seuls à être réveillés pour le moment, Harry ayant gardé la mauvaise habitude d'être matinal et Sirius étant bien trop excité par les fêtes pour dormir plus longtemps.

Comme Sirius ne s'arrêtait pas, Harry décida qu'il devait essayer d'intervenir.

« Sirius ! Tu vas les réveiller avec autant de bruit, et tu as bien remarquer la dernière fois le caractère que certains ont eu toute la journée, tenta Harry, modérant sa voix pour que son parrain l'entende mais pour ne pas crier et réveiller ceux qui dormaient.

-Tu devrais écouter Potter le cabot, grogna Rogue qui venait d'arriver et qui s'était visiblement levé du pied gauche. Au fait, tu pourras changer les lits de la chambre de ta cousine et du loup, visiblement un seul suffit. »

Cette annonce eut le mérite de stopper Sirius qui se tourna vers le maître de potions en plissant les yeux, cherchant à deviner s'il disait vrai, avant d'éclater d'un rire ressemblant fortement à un aboiement.

« King' et Maugrey me doivent deux gallions chacun ! Je lui avais bien dit que son fichu œil était inutile dans cette situation ! »

Harry regarda les deux adultes un moment, sans s'étonner de Sirius plié de rire et finit par remarquer une légère trace de sourire sur le visage de Severus. Alors il sourit à son tour et se leva, posant sur la petite table les lettres de ses amis qu'il était entrain de lire avant de partir à l'étage.

Il passa devant la chambre de Remus et Tonks, remarquant qu'ils avaient effectivement utilisé un seul lit et non deux et ferma la porte de leur chambre pour qu'ils soient moins dérangés par le bruit puisqu'ils dormaient encore.

Il se dirigea vers sa chambre, s'arrêta un moment sur le pas de la porte en entendant Lucius pester dans la chambre d'en face puis entra et ferma la porte derrière lui.

Il trouva sans surprise Draco assit dans son lit, tentant d'arranger ses cheveux. Le petit, lui était toujours endormi, serrant dans ses bras un morceau de couverture qui remplaçait temporairement sa peluche perdue.

« C'est mon satané de cousin qui fait autant de boucan dès le matin ? » grogna le bond en entendant Harry.

Ce dernier se contenta d'hocher la tête avant de se diriger vers la fenêtre, cachée par des rideaux épais. Il entreprit de les ouvrir, tirant un peu dessus car ils ne voulaient pas glisser correctement et finit par libérer entièrement l'accès à la fenêtre, dévoilant un ciel encore nocturne. Il n'était que sept heures après tout.

Le petit commença à bouger dans son lit, se réveillant lentement, alors qu'Harry se tournait vers son lui-même.

« Au fait, la dernière fois, tes parents ont dit que ton nom était tiré d'une constellation. On la voit là ou pas ?

-Non, on ne la voit plus à cette saison. Par contre, dit-il en se levant et en se plaçant à côté du brun pour avoir le même point de vue que lui, ici tu as la constellation du grand chien et l'étoile qui brille le plus est Sirius, d'où le nom de ton parrain. »

Harry regarda un moment l'étoile désignée, tentant de mémoriser son emplacement, concentré. En le regardant, Draco sourit, amusé : il avait le même regard qu'un enfant essayant de deviner quelque chose.

« Bon'our, on peut descendre ? J'ai faim moi... »

Le petit attira leur attention, assis sur son lit en se frottant les yeux. Il venait de les ouvrir et son ventre acquiesça ses paroles en grondant, faisant sourire les deux adolescents.

Au même moment, un nouveau « Bonne année ! » de Sirius se fit entendre à travers la porte entre-ouverte et le petit Draco sauta sur ses pieds, maintenant parfaitement réveillé. Il se précipita vers Harry, lui demanda se baisser et lui fit un bisou sur la joue avant de faire de même avec son lui-même qui lui demanda pourquoi il faisait ça.

« Pansy elle m'a dit qu'Hermione avait expliqué que les gens qui ne font pas de magie se font des bisous quand c'est le nouvel an. Du coup, comme Harry m'a dit que sa famille ne fait pas de magie, ça veut dire que je dois lui faire un bisou quand on dit ''bonne année'' ! » expliqua-t-il sûr de lui avant de partir à toute allure vers la porte.

Harry rit, avant de se relever et de suivre le petit. Mais Draco lui attrapa l'avant-bras pour le stopper et, sans que le brun n'ait le temps de réagir, il lui embrassa rapidement la joue avant de partir à la suite de sa version enfant, veillant à ce qu'il ne tombe pas dans l'escalier.

Harry resta bloqué dans la chambre. Il cligna des yeux, son visage rougissant avant de secouer la tête. Il attendit un peu que son visage reprenne une teinte normale avant de retourner au rez-de-chaussée, sortant de la chambre en même temps que Remus, dont les cernes marquaient le visage, la pleine lune ayant lieu dans deux jours.

oO0Oo

L'après-midi même, les amis de Draco et le trio de Gryffondors se retrouvèrent ensemble au square Grimmauld, Severus étant allé chercher les autres pour les ramener ici. Ils étaient au départ sensés se retrouver au chemin de traverse mais, compte tenu de la situation et du retour de Voldemort, il avait finalement été décidé qui se verraient tous chez Sirius.

Harry avait réussi à mettre de côté les évènements de ce matin, et étrangement, leurs amis ne remarquèrent rien.

Blaise profita de cet après-midi pour offrir deux nouvelles peluches au petit Draco. Ils les avaient choisies tous les deux ensemble, sans mettre au courant les autres. Alors, quand le petit déchira le papier qui emballait mal les deux peluches et qu'ils les virent, ils éclatèrent tous de rire alors que Draco se tournait vers Blaise.

« Tu te fiches de moi ? » grimaça-t-il.

Simultanément, le petit abandonna sur le fauteuil derrière lui la peluche de chat noir et cette de furet blanc, respectivement nommées Ombre et Neige, pour se jeter sur le métis pour le remercier.

Deuxième exemplaireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant