Chapitre 34

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« Alors comme ça, il va bientôt partir ? questionna Hermione.

-Hum. Ses disparitions sont de plus en plus régulières depuis que l'on est revenus de Square Grimmaurd. Il a disparu onze fois hier, presque une fois par heure, sachant que l'on n'a pas pu compter pour la nuit. Dumbledore dit qu'il partira d'ici deux à trois jours maximum.

-C'est trop cool ! s'exclama Ron. Tu vas bientôt revenir dans notre dortoir ! J'en peux plus d'être tout seul ! Non pas qu'ils soient énervants, tu les connais, mais depuis que Dean et Mister Boom sont ensemble, ils passent leur temps à se bécoter dans la chambre sans faire attention à nous, et Neville disparaît tout le temps pour aller je ne sais où donc je me retrouve seul à devoir les supporter. Et je ne peux même pas aller voir 'Mione, elle monte directement dans son dortoir ! »

Hermione rit doucement en entendant les jérémiades de son petit-ami avant de se tourner vers Harry, inquiète, en voyant qu'il n'avait pas réagi aux arguments du roux. Il continuait d'avancer, tête baissée, traînant les pieds sur le sol, frappant de temps à autres dans un caillou.

« Harry, qu'est-ce qu'il y a ? demanda-t-elle en se rapprochant de son ami, alors que Ron se rendait à son tour compte que quelque chose n'allait pas.

-Rien, répondit-il en premier avant de finalement continuer. Je... C'est totalement idiot mais... Et s'ils ne m'appréciaient que parce qu'il est là ? Les Serpentards je veux dire. On ne s'était jamais vraiment parlé civilement avant, et on a été obligé de le faire parce que Draco est arrivé. Et si une fois qu'il partait, tout redevenait comme avant ?

-Harry...

-C'est débile, je sais, mais je ne peux pas m'empêcher de me poser la question. Ça me fait un peu peur je crois, d'imaginer que tout reviendrait à la normale, à avant, alors qu'ils en savent tant sur moi et que j'en sais autant sur eux. Je-

-Tu sais, le coupa le roux. Je n'ai jamais vu la fouine aussi heureux et décontracté, il a souri à un des petits serpents qui étaient venus le voir parce qu'ils avaient oublié le mot de passe. Il a sou-ri ! Blaise et Pansy n'ont jamais parlé à autant de gens, Théodore n'a jamais passé autant de temps à la bibliothèque, Daphnée n'a jamais paru aussi chaleureuse. Et toi... Je crois que c'est la première fois que je te vois aussi serein. Tu souris à Malfoy quand tu croises son regard au lieu de te crisper, tu n'es plus sans arrêt fatigué parce que tu fais des nuits blanches et, Merlin !, tu arrives à suivre en potions. »

Ron ne remarqua pas tout de suite que ses deux amis s'étaient arrêtés alors il continuait à parler.

« Quand les petits serpents viennent te voir, tes yeux brillent légèrement. Quand ils te montrent leurs notes en défense (plutôt bonnes d'ailleurs si on se rend compte que c'est ce truc qui les corrige), quand ils te montrent leur progrès dans un sort, ton visage entier montre que tu es fier d'eux. Même pas de toi et de ton travail, mais d'eux ! Quand- Bah, pourquoi vous n'avancez plus ? »

Il venait se rendre compte qu'Hermione et Harry s'étaient stoppés et il se retourna. Puis, en percutant ce qu'il venait de dire, il rougit jusqu'à la racine des cheveux en s'embrouillant en essayant de se justifier.

« Hum... Oui... Pas que j'apprécie les serpents, hein... Mais... Euh... Bref. Tout ça pour dire que je ne pense pas qu'ils vont te tourner le dos comme ça, d'un seul coup. »

Il n'eut pas de réponse, et ne put réagir suffisamment rapidement quand le brun se jeta sur lui en riant, les faisant tomber tous les deux dans l'herbe. Ils furent rapidement rejoints par Hermione, qui se posa à côté d'eux et, une fois que leur fou rire fut calmé, Hermione se pencha vers le roux avant de l'embrasser doucement alors que le visage de leur ami rayonnait, toute trace d'inquiétude ayant disparue.

Deuxième exemplaireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant