Moi, Camilla Rodriguez de mon vrai nom, j'ai fuis pendant un an, parcourant les villes du Panama et du Costa Rica pour échapper à mes prédateurs et surtout pour sauver ma peau.
Ces prédateurs qui se trouve être les membres du plus puissant cartel d...
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Chapitre 8 - Gare à toi
Aujourd'hui, Juin 2022, Colón, Panama.
Point de vue de Camilla Rodriguez.
Ça fait maintenant une semaine que je suis chez Ellies. Depuis notre dernière petite fusillade, je ne l'ai pas revu, Hilda m'a dit qu'il était parti avec Carlos et d'autres gars, en repérage. Mais j'ai bien vu qu'elle évitait le sujet, comme à chaque fois.
Pour ma part, ça m'a fait du bien de rester une semaine sans lui, sans mission, sans meurtre, sans violence. J'ai pu profiter pleinement de moi-même et essayer d'assimiler toute cette situation.
J'ai même eu le droit d'aller faire du shopping avec Hilda, et deux ou trois gardes du corps. Hilda m'a dit qu'Ellies devait rentrer ce soir. Et je vous avoue que je ne suis pas vraiment pressée de le voir. Sa présence me dérange.
Je ne suis plus moi-même quand il est là, j'angoisse et même si je m'efforce de prouver le contraire, je dois dire qu'il m'intimide quand même un peu.
J'ai essayé maintes fois de soutirer des informations à Hilda sur cet homme mais y'a pas moyen, elle est muette comme une tombe en ce qui le concerne lui et son cartel, et ça me rend folle. Je veux savoir qui est ce mec, pourquoi est-ce qu'il est si... insensible. Qu'à-t'il vécu pour être si froid, si démuni d'émotions ?
Quand je l'ai vu tué cet homme, Cameron, il m'a effrayé. J'ai vu dans son regard qu'il avait aimé lui tirer une balle en pleine tête et qu'il avait aimé voir le sang coulait de son corps sans vie. Mais moi, ça m'a remué les tripes au point d'en vomir.
Je ne sais pas dans quoi je me suis embarquée mais j'ai les deux pieds dedans, c'est certain.
Je décide d'aller prendre une douche, il est à présent vingt et une heure et ensuite j'irais sûrement dormir. Je n'ai rien à faire dans cette maison. Il y a bien une télévision, mais j'ai interdiction de la regarder, tout comme les ordinateurs ou les téléphones. J'ai le droit de sortir qu'en compagnie de Hilda et de ses gardes du corps, et seulement pour une course et pas plus d'une heure. C'est comme si j'avais quatorze ans et que je vivais chez mes parents sévères.
Quelle ironie quand même. Étant donné que j'ai vingt-deux ans et que je n'ai jamais eu de parents. J'ai bien eu des familles d'accueils, plusieurs, beaucoup même. Mais c'est complètement différent, je n'avais pas ce lien mère-fille avec aucune de mes mères d'accueils.
J'ai toujours été livrée à moi-même, jamais personne ne m'a aidé à faire mes devoirs le soir, jamais personne ne s'est préoccupé de mes notes au collège, jamais personne ne m'a consolée lorsque j'ai vécue mon premier chagrin d'amour, j'ai dû surmonter tout ça, toute seule.