Point de vue de Camilla Rodriguez.
Le jour de mes dix-huit ans était enfin arrivé, j'allais enfin pouvoir prendre mon indépendance et vivre ma vie comme je l'entends. Ça faisait deux ans que je faisais des jobs par ci, par là, pour pouvoir assurer financièrement mon nouveau départ.
Je suis pas triste de quitter cette famille d'accueil, ils étaient horrible avec moi, j'étais leur esclave. « Camilla, va faire la vaisselle. Camilla, va étendre le linge. Camilla, va faire des courses. » et j'en passe. Je faisais toutes les corvées de la maison, on aurait pu m'appeler cendrillon, sauf que mon prince n'était jamais venu sur son beau cheval blanc.
Je sors de cette baraque sans me retourner, sans un au revoir, rien. Et je prends le bus pour San Miguelito à quelques kilomètres d'ici, avec mes valises qui transportent toute ma vie. Je me rends à l'adresse indiquée sur mon téléphone flambant neuf, payé avec mes petites économies, c'est ici que je vais vivre à présent, dans un petit appartement de cinquante mètres carrés, bien assez suffisant pour moi seule.
Je me suis aussi dégoté un nouveau travail, je vais être barmaid dans un bar de la ville, les horaires sont pas terribles certes et le salaire est plutôt bas mais au moins je pourrais continuer de payer mon loyer en temps et en heure. De plus, le patron a l'air extra.
J'ai hâte de commencer ma première journée, de pouvoir vivre pleinement ma vie, d'être indépendante et de me foutre de tout le monde. Je vais mener ma petite vie tranquille loin des emmerdeurs et des emmerdes. C'est tout ce que je demande après la dure enfance que j'ai passé. Trimballée de foyer en foyer, changer de famille tout les six mois, un an, être prise pour une moins que rien, c'en est fini de cette vie minable.
Mais heureusement, toutes mes familles d'accueil n'ont pas été horrible. Il y en a eu quelques unes qui sortaient du lot, qui étaient formidable. Mais malheureusement, dans ce genre de famille, tu ne reste pas bien longtemps et c'est bien dommage.
•••
Mon emménagement s'est très bien passé, cela fait déjà deux mois que je vis mon indépendance, ça fait également deux mois que j'ai commencé mon nouveau travail et ça me plaît. Felix, mon patron, est un homme adorable. Il est à peine plus âgé que moi, à peine vingt-cinq ans, et il me considère déjà comme une petite sœur. Il m'aide dès que j'en ai besoin, il est flexible sur mes horaires, je ne pouvais pas rêver mieux.
Cette vie commence vraiment à me plaire.

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Orpheline
RomantikMoi, Camilla Rodriguez de mon vrai nom, j'ai fuis pendant un an, parcourant les villes du Panama et du Costa Rica pour échapper à mes prédateurs et surtout pour sauver ma peau. Ces prédateurs qui se trouve être les membres du plus puissant cartel d...