i don't need your name

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CHAPITRE 6

i don't need your name // rosenfeld



          Lewis l'avait traîné dehors, dans une rue adjacente au Ministère. Il faisait déjà nuit, preuve que Draco avait légèrement perdu la notion du temps, et il faisait également très bon. Ils étaient sortis du ministère à travers une porte qui, dans la ruelle, était dissimulée par un panneau publicitaire qui ne semblait pas avoir été utilisé depuis très longtemps. Après avoir jeté un coup d'œil pour vérifier que personne ne les avait vus, elle l'emmena dans une direction qu'il ne connaissait pas. Après avoir marché un peu, ils s'arrêtèrent devant un bâtiment où plusieurs personnes faisaient la queue.

- Tu es vraiment sûr ?

- Mais oui, tu verras, ça sera cool.

Elle lâcha, enfin, son poignet et le dévisagea.

- Tu n'as pas emmené ta baguette ?

- Si, elle est dans ma poche.

Draco se surprit à ne pas bafouiller avec l'alcool qu'il avait bu plus tôt. Il avait désigné une poche de son jean noir, qu'il avait doté d'un sortilège d'extension.

Lewis hocha la tête et ordonna :

- Surtout ne la sort pas, c'est une boîte de nuit moldue.

Et elle se dirigea vers l'entrée passant au nez et à la barbe de tous ceux qui attendait. Elle ne manquait pas de culot. Elle leva pourtant le bras, s'agitant.

- Benjamin !

Mais qu'est-ce que...? Un homme en costume noir se tourna vers elle. Draco devina assez rapidement que c'était un videur. Ses cheveux étaient coupés court, et il était large d'épaules.

- Oooh, Mercy !

Il lui fit un signe de la main.

- Approche, approche. Tu es venue pour la soirée ?

Lewis s'avança et acquiesça.

- Oui ! Mais je ne suis pas venue seule pour une fois, dit-elle en se tournant vers Draco et en lui faisant un signe de la main, tu penses pouvoir nous faire entrer ?

Draco s'approcha lentement, vraiment peu convaincu par la démarche. Pourtant, le dénommé Benjamin s'écarta pour la laisser passer.

- Oui bien sûr, entrez entrez.

Il fit signe à Draco de s'avancer. Devant son manque de réaction, Lewis soupira, lui attrapa à nouveau le poignet et le tira vers l'intérieur du bâtiment.

          À l'intérieur, la musique était forte, et la lumière était tamisée. Il y avait beaucoup de jeunes sur les banquettes qui étaient appuyées contre les murs, autour de cette salle circulaire. Au centre, une foule de corps dansait au rythme de la musique. À peine entré, Lewis le tira vers la piste pour danser. Elle l'abandonna à mi-chemin, lâchant sa main, et l'oubliant, déjà envahie par la musique. Il l'observa un moment. Ses cheveux étaient détachés, et elle avait ouvert le haut de sa chemise blanche. Son habituelle jupe flottait au rythme de la musique. Il fallait avouer qu'il l'enviait un peu. Si son insouciance et sa naïveté l'énervaient profondément, il fallait admettre que sous les projecteurs d'une boîte de nuit, cela se transformait en une liberté dont Draco n'avait pu que rêver jusqu'à présent. Il réajusta sa manche gauche par habitude, et soupira. Il faisait chaud ici. Il s'avança vers le bar, à la recherche de quelque chose pour le désaltérer, et de préférence, non alcoolisé. Lorsqu'il réussit à se frayer un chemin jusqu'à un serveur, il fut intercepté par un homme plus grand que lui, et plus large d'épaule que lui. Il devait bien atteindre le mètre quatre-vingt-dix, et probablement être capable de soulever tout le bar, vu la carrure qu'il avait. Il tendit un verre à Draco, et lui sourit. Le blond hésita avant de le remercier pour le verre et de le porter à ses lèvres. Bon, c'était alcoolisé. L'homme commençait à lui faire la conversation, difficilement, avec le bruit ambiant. Draco, accoudé sur le bar, tentait de déchiffrer ce que l'homme lui disait quand soudain, il sentit quelque chose qui le dérangeait. Quelqu'un lui touchait les fesses. Plus précisément, l'homme qui lui avait offert un verre lui caressait le postérieur. Draco se redressa instantanément, perturbé. Cependant, il n'eut pas le temps de dire quoi que ce soit. Une main qu'il connaissait bien lui attrapa le poignet et le tira vers la piste de danse. Lorsqu'ils furent assez loin du bar, Lewis se hissa sur la pointe des pieds et lui glissa à son oreille :

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