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CHAPITRE 34

fine line // harry styles

          C'était comme revenir à la maison. Ses mains, ses cheveux, son odeur, le monde qui disparaît tout autour. L'appartement semblait plus chaleureux, comme s'il avait trouvé un rôle de foyer qui lui manquait jusque-là. Mercy était dans ses bras, à couvrir ses épaules et ses bras de caresses et de baisers. Il l'avait porté jusqu'au lit, et elle l'avait débarrassé de sa chemise, et s'était arrêté là, en travers des draps, blotti l'un contre l'autre. Draco se contentait de respirer l'odeur de ses cheveux, la tête nichée contre son cou. À chaque respiration, son parfum lui rappelait qu'il ne rêvait pas. Mercy était sereine et caressant presque frénétiquement sa peau pour s'assurer qu'il était bien là. Puis, précautionneusement, il brisa le silence paisible entre eux :

- C'est comme si j'avais passé trois années de plus à Azkaban.

Elle effleura du bout des doigts son numéro de prisonnier à la base de son cou. Doucement, dans un murmure qu'il connaissait par cœur, elle le rassura :

- Tu es de retour à la maison, maintenant.

Pourquoi visait-elle toujours si juste ? "Tu es comme ma maison, Mercy." Il sourit contre sa peau et la serra un peu plus dans ses bras.

- Je suis rentré, répéta-t-il.

- Tu seras là demain matin quand je me réveillerai ?

- Seulement si tu prévois de rester cette nuit.

Cela semblait être un deal convenable. Doucement, elle fit glisser sa main de son dos sur la ligne de sa mâchoire, et releva son menton pour l'embrasser. Elle était douce dans chacun de ses gestes et Draco avait l'impression de se noyer dans la tendresse. Le monde pouvait bien tourner autour de lui, ça lui était égal. Cette sensation qui l'avait hantée si longtemps que ça semblait irréel de la retrouver après autant de temps. Lorsque ses lèvres le quittèrent, il la chercha à l'aveugle pour l'embrasser encore. Elle rit doucement, ce rire si sincère. Il entrouvrit les yeux pour l'apercevoir.

- J'aimerais rester encore après demain matin.

- Qu'est ce qui t'en empêche ?

Elle effleura ses lèvres alors que son sourire la quittait.

- Je ne sais pas si je peux gérer la compagnie de quelqu'un de manière constante.

Elle avait avoué cela à demi-mot, comme si elle avait eu peur de l'effrayer. "C'est comme n'importe quel mariage, jeune homme, de la patience, de la communication et de la compréhension." Ce vieil Aldrich Lewis semblait lui avoir donné les clés il y a longtemps. Si Mercy tenait son empathie de sa grand-mère, il semblait évident que son esprit de déduction et son aptitude à dire des choses avant que l'on sache que l'on en a besoin venait du monsieur à la barbe blanche.

- Je pourrais t'aider avec ça.

Il était là, le visage à moitié enfoui dans la couverture, sa peau blanche ne jurant presque pas avec les draps du lit. Elle le sentait serein et sûr de lui.

- Comment tu ferais ça ?

- Ça m'a pris seulement trois ans pour devenir un des meilleurs médecins du pays, je devrais m'en sortir avec ton cas.

Elle retient un rire mais ses yeux avaient pétillé si fort qu'ils étaient devenus le soleil pendant un bref instant. Il disait vrai. Elle caressa tendrement sa joue, comme pour le remercier. Il savoura un instant de plus ses doigts. Il profitait de chaque contact pour les graver dans son esprit. Et après un instant de silence, il demanda à voix basse :

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