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roselyn

CHAPITRE 21

roselyn // bon iver

          Draco avait passé un week-end horrible. Ses anciens cauchemars le laissaient de plus en plus tranquille, pourtant. Mais à chaque fois qu'il s'endormait, il finissait par entendre Lewis pleurer, et il se réveillait. Il avait donc peu dormi. Il avait essayé de trier ce qui s'était passé ces derniers jours. "Tu es comme ma maison, Mercy." Cette phrase le hantait. Pourtant, il était véritablement soulagé qu'elle ne se souvienne de rien. "Désolé, je ne me souviens de rien." Lorsqu'elle lui avait dit ça, sa voix s'était brisée. Elle semblait profondément navrée que ce ne soit pas le cas. En vérité, elle semblait même profondément navrée pour tout ce qu'il s'était passé depuis le gala. "J'ai été.. La pire partenaire, le soir de l'attaque" Ses sanglots. Pourquoi se sentait-elle coupable ? Elle lui avait permis de rester en vie, et de s'en sortir. Lui aussi se sentait coupable. Il jugeait que c'était de sa faute si elle avait été mêlée à ça. Elle avait été traînée dans cette ferme à cause de lui. Les sanglots qu'il entendait, c'était lui qui les avait causés, il le savait. Cette culpabilité se rajoutait à celle qui avait essayé de faire taire jusque-là. N'avoir rien pu faire pendant cette crise, dont il savait qu'il avait alimenté. Et n'avoir rien pu faire dans le parking. Il était persuadé que seul le patronus de Weasley avait été utile. Draco chassait une dernière fois ces sanglots qui résonnaient dans son esprit, alors qu'il marchait dans les couloirs du ministère. Lorsqu'il franchit la porte du bureau, il y avait Potter et Weasley, le fils, qui discutait avec Lewis. Elle était penchée sur un dossier qu'elle avait éparpillé absolument partout, sur son bureau, sur le sol, et certaines feuilles flottaient tranquillement dans les airs.

- Ah, salut Malfoy !

Elle était de bonne humeur. Elle lui avait souri gentiment, comme à son habitude. Son comportement n'avait jamais changé, après ces nuits où ils dépassaient les limites ensemble, et aujourd'hui ne faisait pas exception. Draco était fatigué d'avance. Il n'avait pas envie, et pas la force de faire face à ça. Potter lui avait fait un signe de tête pour le saluer, et Weasley s'était contenté d'un regard méprisant. Alors que Draco posait son sac sur son bureau, Lewis avait repris sa conversation avec Potter et Weasley.

- Ron, ça fait sens. Ils s'en sont pris au ministère, via le gala, et je suis persuadée que cette impulsion n'était pas là par hasard. Ils avaient le but de l'utiliser pour mettre le chaos dans un endroit bien précis.

- Mais où ?

- Le ministère, le vrai bâtiment, commença Potter, c'est leur ennemi principal.

Il jeta un rapide coup d'œil à Draco, qui s'était penché sur ses dossiers.

- C'est sûrement aussi pour ça qu'il voulait s'en prendre à toi, Malfoy.

Draco leva les yeux vers Potter.

- Ils estiment sûrement que tu sais des choses, ou que tu es capable de faire le lien avec leurs agissements.

Draco soupira, et s'étendit dans son siège. Il réfléchit un long moment. Il n'avait pas pris le temps de se poser ces questions, tellement il avait été préoccupé par d'autres pensées.

- On sait qu'ils sont peu nombreux, rappela Lewis, on sait aussi que certains d'entre eux n'étaient pas des mangemorts au moment de l'attaque de Poudlard.

- Poudlard.

Tous se tournèrent vers Draco.

- C'est là que Voldemort a perdu.

Il se redressa, certain de commencer à trouver une piste.

- Poudlard, c'est presque un symbole d'espoir pour le ministère, ils se sont beaucoup investis pour la reconstruction et pour garder l'école ouverte. Ces mangemorts là sont acculés. S'ils veulent marquer les esprits, après l'attaque du gala, le plus logique, c'est de s'en prendre à Poudlard.