as the world cave in

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CHAPITRE 22

as the world cave in // matt maltese

          Draco était seul, face à cette vieille chouette de McGonagall. Depuis que Lewis était sorti, elle le dévisageait en silence. Il peinait à soutenir son regard, et ne savait pas vraiment quoi attendre de cet échange. L'air était lourd, presque trop pour rentrer convenablement dans ses poumons.

- Je voulais simplement vous faire savoir, que si vous souhaitez passer vos BUSE, je pourrais m'arranger afin que vous puissiez vous présenter en candidat libre.

Pour la première fois, il put la regarder. Il était surpris de cette proposition, et encore plus du regard bienveillant qu'elle lui portait. Il acquiesça, pas certain de ce qu'il devait dire à ce moment-là.

- Vous avez l'air d'avoir fait un bout de chemin depuis Poudlard, Monsieur Malfoy. Si passer vos examens peut vous permettre d'avancer, je serais ravi de vous aider.

- Merci professeur, articula-t-il en comprenant pourquoi Lewis l'avait aussi appelé professeurs - c'était une habitude difficile à perdre -, mais je ne suis pas sûr que le chemin que j'ai emprunté jusque-là soit le bon.

Il ne comprenait pas pourquoi elle faisait preuve de cette bienveillance-là, envers lui, l'ancien Serpentard qui avait aidé à la mort d'autant d'élèves et de professeurs. Il ne méritait pas ce genre de geste.

- Il n'y a pas de mauvais chemin, jeune homme, surtout quand d'autres personnes décident pour vous du chemin à emprunter.

Il baissa à nouveau les yeux. Il détestait cette conversation, il voulait partir. Peut-être que McGonagall le sentit, puisqu'elle le libéra aussitôt.

- Vous semblez avoir trouvé un bon guide, dans ce chemin, Monsieur Malfoy, la suite devrait être plus aisée.

Elle lui fit un signe de la tête en direction de la porte, l'autorisant ainsi à partir. Il acquiesça, et se précipita presque dans les escaliers. Lewis l'attendait, adossée au mur en face de la porte. Avec sa jupe et sa chemise, elle se serait presque fondue parmi les étudiantes de l'école. Elle le dévisagea, alors qu'il reprenait son souffle après avoir autant eu l'impression de s'étrangler.

- Tout va bien ?, demanda-t-elle en s'avançant vers lui.

Il avait l'impression que ses jambes tremblaient et qu'il allait s'écrouler, et il tira sur le col de sa chemise comme pour lutter contre cette sensation d'asphyxie. Agacé, il soupira.

- Tu sais pertinemment comment je vais, Lewis, arrête de me poser cette question.

Il avait été agressif dans sa réponse, mais il ne voulait pas l'entendre plus. Elle ne répondit rien, et patienta simplement. Il ne savait pas ce qu'elle attendait, mais elle avait reporté son attention sur autre chose. Elle n'avait pas réagi à son invective. Lorsque ses jambes furent plus assurées, et que sa respiration était un peu revenue, elle se tourna vers lui.

- On peut y aller ?

Elle avait attendu cinq, peut-être dix minutes, qu'il se calme. Il détestait sa patience.

**********

          Mercy s'étonnait d'aussi bien se souvenir des couloirs de Poudlard. Bien qu'il y eût certains recoins qu'elle aurait préféré oublier, revenir entre ces murs avait quelque chose d'apaisant. Elle avait aimé revoir McGonagall aussi. Même si elle n'avait jamais été sa directrice de maison, elle avait toujours fait attention à ce que la jeune fille puisse s'adresser à elle, lorsque son empathie devenait problématique. Elle avait alors passé de longues nuits à discuter avec sa professeure, qui avait toujours pris son temps pour l'écouter, et l'aider à mettre en place les astuces que sa grand-mère lui avait partagées. Elle ne savait pas, d'ailleurs, si sa grand-mère avait demandé à McGonagall de l'aider, mais elle avait toujours apprécié cette compagnie insolite. Cependant, elle se demandait bien ce que la directrice de Poudlard pouvait avoir dit à Malfoy pour qu'il sorte de son bureau aussi perturbé. Elle trouverait un moyen de savoir plus tard, pour l'instant, elle avait d'autres occupations. La première n'était d'ailleurs plus très loin. Elle descendit rapidement un escalier, puis tourna à droite dans un couloir. Elle s'arrêta devant un mur vide et inspira profondément. Le temps que Malfoy la rejoigne, une porte s'était dessinée dans la pierre. C'était une petite porte, comme une porte de cabane, un peu branlante. Elle poussa la porte et celle-ci s'ouvrit sur une toute petite pièce. Il y avait un lit, pour une personne, avec une couverture énorme, et beaucoup de coussins. Il y avait aussi beaucoup de livres sur les étagères autour de ce lit. Malfoy s'avança pour regarder la pièce. Elle l'observa un instant sa surprise sur son visage avant d'ajouter :

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