Je croise beaucoup ce mot : « onirique ». Que veut-il dire ? Qu'importe la spiritualité, la rêverie, la fiction... tous contiennent le mot « onirique ». Je n'ai jamais compris son sens; je l'ai associé au monde littéraire sans plus y faire attention.
Ce mot sonne tellement... abstrait. Comme si on entrait dans un univers fabuleux de science-fiction. Il est souvent utilisé dans des poèmes biscornus et utopiques d'un monde meilleurs, dans des récits d'amour où l'idéal règne en roi.
Moi aussi, je sens le parfum onirique de ce monde turbulent. La nuit, les vapeurs de poussières, les gouttes de colère, les nuages de cendres,... tout est imperturbable et figé dans le temps; comme s'il n'existait plus vraiment.
Un rire peut cacher le silence, les arbres cachent notre existence. Sous ce tronc de bouleau, grand, mince et beau, je perçois mon identité à travers le reflet de mon âme sur la Lune. Ma seule et unique Lune qui me soutient la nuit si le noir m'arrache du repos. Je l'aime. Elle m'aide à trouver des mots.
Aujourd'hui il est tard et le Soleil a brillé. J'ai lu, j'ai ris, j'ai dormi et j'ai étudié. Rien de plus banal dans une journée. Voilà, il ne suffit que d'un peu que pour me rendre heureuse. Mon monde est comblé car je n'ai strictement rien fait. Je n'ai pas causé, je n'ai pas bougé, je ne me suis pas apprêtée : juste le monde et moi, les cheveux lâchés, la poitrine dénudée, la chaleur d'un été sur ma peau toute bronzée.
Si je m'ennuie, j'imagine des doigts qui courent sur mes bras, mon ventre et mon bassin. J'imagine que ces grands doigts appartiennent à une main pâle et forte, d'où quelques veines sortent : une main qui attraperait mon corps et le plaquerait sans effort.
Les quelques rayons de lumière éclaircissent les mèches de mes cheveux, qui tombent depuis peu à la hauteur de ma taille. J'attends encore un tiers d'un an et ils seront aussi longs qu'avant.
18 avril 2022, 22:45
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Mes pensées ne s'éteignent jamais
Espiritual[EN COURS] Malgré leur couleur jaune, il arrive que mes pensées perdent de leur éclat. Seulement, elles ne s'éteignent jamais. Elles ne font que divaguer ou se dissiper parmi la masse de présences qui nous harcèlent et nous tiennent par le col au...
