errer pour respirer

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est-ce si mal, dites-moi, de chercher le bonheur ? qu'ai-je fait donc que pour errer dans ces contrées sans pour autant atteindre une stabilité ?

de la stabilité : c'est la seule chose que je demandais... c'est la seule chose que j'avais presque acquis au vu de ces deux derniers jours. j'avais retrouvé une routine endiablée, la productivité m'empoignant et me fracassant contre les rochers qu'est cette pile de syllabus sur mon armoire. j'avais tout pour plaire...

mais le chaos en personne termine toujours pas se montrer. je ne suis qu'un être fragile, et je n'ai pas mérité cela. il a décidé que tout était trop parfait dans ce petit coin et il a tout détruit, pour répandre le malheur.

je ne le voulais pas, non... je ne le voulais pas. je ne voulais pas être ébranlée par sa venue car je ne le veux pas. j'ai peur de lui, maman.

non, pas « maman », car « maman » est aussi chaotique que le chaos.

je n'ai que quelques personnes vers qui me tourner, celles qui connaissent mon tourment et m'aideraient à respirer sous l'eau, à nager dans la lave et à agripper la corde tendue dans le vide.

j'ai pleuré, j'ai pleuré, j'ai pleuré.

personne ne l'a vu. tout le monde était là, mais le monde est tellement mal fait qu'avec ces écrans et ces paysages défilants, personne n'a remarqué les flots qui dégoulinaient de mes joues par haine, violence, colère, tristesse et peur.

j'aimerais tellement frapper dans un mur, comme au bon vieux temps. qu'est-ce qu'un bâton dans une roue ? finit-il par se briser, lui aussi ?

je ne suis pas heureuse. j'ai besoin de conseils. il est trop tard pour pélican, l'engrenage est lancé.

14 mai 2022, 17:07

Mes pensées ne s'éteignent jamaisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant