Monsieur,
Par la présente, je vous écris cet e-mail ce soir tardif de septembre afin de vous conter mes sentiments à votre égard.
Il est en effet favorable de louer les teintes de votre personnalité un soir d'automne certain — lorsque l'averse tonne sur les toits de chaume et que la senteur des feuilles froissées par le vent se dépose sur le linge de mon lit. Je suis passionnée par cette pluie diluvienne qui me rappelle la passion que j'entretiens pour vous.
Un sourire aussi radieux ne fait que contraster plus fort encore avec cette météo atemporelle, comme si le vent se figeait, comme si les branches ne bruissaient ou encore comme si le feu ne brûlait.
Un avantage à vos yeux ? Ils brillent et rappellent la Pléiade que je puis observer de ma lucarne en ce moment. J'aime à imaginer que ce flot d'étoiles qui courent les unes après les autres soit vos imperfections qui se complètent pour rendre un spectacle majestueux à celui qui veut le voir.
La nature, mon tendre et cher, n'est-elle pas incroyable à contempler ? N'êtes-vous pas aussi l'une de ces créatures que l'on surnomme "merveilles de Dieu" dans d'anciens livres poussiéreux : rempli de trésors et de secrets cachés ?"Qu'est-ce qu'un soir sans vous ?" : telle est la réelle question. Voilà plus d'une année que je tente en vain d'expliquer le phénomène. Mes carnets sont couverts d'inscriptions sur les effets de cet état secondaire qu'est un crépuscule sans votre présence tant aimée. Est-ce une dépression ? une tristesse soudaine ? un sentiment de vide ? En fait, voyez-vous, je n'y vois que "bonheur" et "réconfort". J'ai enfin pu atteindre une conclusion indubitable. La voici :
"Un soir sans vous, c'est comme une tarte aux citrons meringuée : le sucre est invisible à l'œil mais je puis discerner son goût, et ainsi, sa présence certaine." Certes, je ne vous vois en ce moment. Cela veut-il dire que vous n'existez ?
je vois Hélios fermer les yeux
une paupière rouge voile la réalité
lumière orangée qui peint le ciel
il fût un temps, des cheveux dorésles oiseaux chantent en dernier
ils s'envolent de leur branche
ton rire raisonne en boucle
mélodie qui s'enclenchesans fin je ne puis échapper
à cette froideur suprême
celle de tes joues en hiver
je les embrasse et les aimetombez, feuilles mortes
vos mouvements rappellent en vain
mon cœur balancé près du tien
il ondule et s'envole19 septembre 2022, 22:23
P.-S. Ton amour est tellement doux et attentionné que je ne puis m'en détacher. Ne m'en veux pas. Dis-le-moi s'il vaut mieux passer un soir sans te voir. La vue n'est qu'un des cinq sens : je puis t'imaginer et te dessiner, te peindre avec des mots et te chanter en pinceaux.
Je t'aime.
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Mes pensées ne s'éteignent jamais
Spirituelles[EN COURS] Malgré leur couleur jaune, il arrive que mes pensées perdent de leur éclat. Seulement, elles ne s'éteignent jamais. Elles ne font que divaguer ou se dissiper parmi la masse de présences qui nous harcèlent et nous tiennent par le col au...