Voltaire

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Parfois, le soir, j'attends ses mots. J'attends jusque tard qu'il me dise qu'il m'aime. J'attends jusque nuit qu'il me souhaite bonne nuit, puis enfin je m'endors.

Je languis d'amour pour lui comme s'il m'était vital, comme si les papillons ne cessaient.

Et lorsque le matin, je vois ses yeux, mon cœur fond en un désert chaleureux. Mon âme se consume de voir l'agate luire et me percer tandis que son souffle se réveille doucement. Parfois, il dort à poings fermés. Sa respiration est lente et chaude et réchauffe la pièce pour l'apaiser. Ses doigts filent sur ma peau et ses mains sont douces comme le lait.

Parfois, alors, j'attends ses mots. J'attends jusque tard qu'il me dise qu'il m'aime. J'attends jusque nuit qu'il me souhaite bonne nuit, puis enfin je m'endors.

Il faut, la nuit, tenir entre deux draps
Le tendre objet que notre cœur adore,
Le caresser, s'endormir dans ses bras,
Et le matin, recommencer encore. – Voltaire

Voilà deux ans que je fais cela, et voilà deux ans que je ne m'en lasse pas.

3 juillet 2023, 01:13

Mes pensées ne s'éteignent jamaisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant