Chapitre 6: On y est

128 59 36
                                    

J'entre dans l'ambassade, qui, de l'extérieur, semblait simple, mais l'intérieur était tout autre. Dans le hall d'entrée, un homme m'arrête et me dit que selon le protocole, je ne peux pas entrer.

— Vous ne pouvez pas entrer, mademoiselle !

— Et pourquoi ça ? Ne me dites pas ça. J'ai cherché ce lieu comme une folle.

— Vous avez une tache sur vous.

— Une quoi ? Hein ? Pardon !? Je suis habillée en noir. C'est pour éviter les taches que j'ai opté pour cette tenue, dis-je, perdue.

Il me regarde avec sérieux avant de reprendre :

— Vous vous êtes énervée à plusieurs reprises, nourrissant des désirs, marquant ainsi des taches sur vous.

Un "Oh" sort simplement de ma bouche. Effectivement, la légende ! Je m'apprête à sortir de l'ambassade toute découragée, lorsque qu'une douce voix, en même temps autoritaire, retentit dans le haut-parleur, que je cherche du regard en vain.

— Laissez-la passer.

Je passe devant le monsieur sans manquer de lui tirer la langue. L'intérieur est magnifique. Revenons au hall, je m'attendais à la légendaire couleur blanche comme décoration, mais pas du tout. L'intérieur ressemblait à de l'or pur.

Deux hommes que je ne saurais décrire viennent devant moi pour me conduire à mon lieu de rendez-vous.

Le hall était déjà spacieux, avec des escaliers interminables. Je me demande si ces escaliers mènent tout droit au ciel.

Nous prenons les escaliers de gauche et je vois douze portes, chacune avec des dessins incompréhensibles. D'ailleurs, je ne cherche pas à savoir, vu que ce n'est pas le but de ma visite. Devant chaque porte, un homme est posté. Encore une fois, ce n'est pas mon problème.

À l'est, trois portes, au nord, trois portes, au sud, trois portes, et à l'ouest, trois portes. Nous prenons encore des escaliers. Je commence sérieusement à m'impatienter, et l'un des hommes me lance un regard inquisiteur. Je secoue ma tête pour chasser mes pensées, sait-on jamais !

Au fur et à mesure que nous longeons le couloir, je réalise que le gigantesque bâtiment n'a besoin d'aucun élément naturel pour éclairer, il n'y a même pas de lampes au plafond.

Ok, Monsieur Dieu a donc la technologie dernier cri ! Et si je demandais à être embauchée, est-ce qu'il accepterait ? Le même homme me regarde à nouveau. Ok, il lit dans mes pensées, c'est sûr.

— Vous savez, au lieu de me regarder comme ça, vous pouvez me répondre, hein. Vous lisez dans les pensées, hein ? Dites, vous êtes des anges ?

Et je me prends une tornade, ils m'ont royalement ignorée. Je vais me plaindre du service. Pas besoin d'être si sérieux.

Nous arrivons devant une sorte de magnifique portail. Vous voyez le genre de portes qu'on ouvre à deux comme dans les films, et bien c'est pareil. Les deux hommes me regardent, m'ouvrent la porte et me font un signe de tête m'incitant à rentrer. J'entre et vois un monsieur de dos. Même de dos, il a cet air d'autorité !

Kisssuuuu!!

Le fichier à envoyer à... Dieu!Où les histoires vivent. Découvrez maintenant