III

185 11 61
                                    

Fernando, l'homme dont les oncles de Mero ont parlé, a accepté la demande de Mero, ce dernier est dans un van en direction de chez lui avec Emirhan, Mucho et Hamza. Il y a une autre voiture pleine de ses gars pour pouvoir non seulement les protéger, mais aussi montrer à Fernando qu'il a un grand entourage. Mero regarde son téléphone, il n'ose pas répondre au message de Hivda devant eux, au cas où il sourit ou une connerie du genre, il ne veut pas que ses oncles le voient comme ça. Il préfère rester froid et sérieux devant eux, il ne veut pas passer pour un enfant. Peut-être que s'il tombe réellement amoureux de cette fille, il va paraître enfantin. Il n'en a pas envie, ce n'est pas le moment maintenant qu'il progresse autant dans le monde de son père.

Ils arrivent devant chez Fernando, il remarque que les gars qui montent la garde devant sa porte ressemblent à des gars de quartier latino plutôt qu'à ce qu'il a l'habitude de voir, c'est-à-dire des hommes baraqués en costume ou en t-shirt noir. Ils descendent des voitures, Mero avance et les autres le suivent.

« - Bonsoir, Monsieur Meral. Dit un des gars qui monte la garde avec son accent espagnol. Vous avez votre arme sur vous ?

- Bien sûr que oui.

- Vous devez les retirer avant de rentrer, c'est l'ordre qui nous est donné. Mero commence à s'énerver.

- Vous croyez que je vais retirer mon arme ? Quelqu'un arrive jusqu'à eux.

- Qu'est-ce qui se passe là ? Demande un homme d'environ l'âge des oncles de Mero. Qu'est-ce que vous foutez ?

- Patron, ta fille nous a interdit de les faire rentrer avec leurs armes. Elle va nous tuer sinon.

- C'est moi votre patron ou elle ? Mero remarque qu'ils sont effrayés plutôt par la fille de Fernando. Venez, entrez. Ma fille s'inquiète juste pour moi parce qu'un des visiteurs m'a tiré dessus. Suivez-moi. »

Ils finissent par passer, tout le monde se demande à quoi ressemble sa fille pour autant effrayer les gardes qui sont quand même assez grands et imposants. Ils rentrent chez Fernando, il les emmène dans le salon, il leur demande ce qu'ils veulent boire puis il dit à son employée de maison de leur rapporter ce qu'ils veulent. Mero regarde autour de lui, sa maison est très grande et moderne, il pense carrément à aménager sa maison pour faire un truc semblable à celle-ci.

« - La dernière fois qu'un homme est venu pour parler affaire, il a finit par me tirer dessus. J'espère que mon refus ne va pas vous pousser à faire la même chose. Mero a un sourire amusé sur son visage.

- Je suis sûr qu'on va trouver un arrangement.

- Puta... Lâche un des gars de Fernando et tout le monde le regarde. Patron, elle est là. Elle est en train de gifler les gars un par un.

- Dios mio... Cette fille ne s'arrête pas. Il entend la porte s'ouvrir et il souffle.

- Papa ? »

Ils entendent les pas de sa fille s'approcher, Mero regarde attentivement. Il voit une jeune fille de son âge avec un air énervé entrer dans la pièce, elle a son long manteau posé sur ses épaules, elle pose brutalement son sac sur la table près d'elle et elle s'approche d'eux. Mero la regarde de haut en bas, il arque un sourcil en voyant comme elle est énervée, il ne s'attendait pas à voir une fille comme ça. Il ne comprend pas pourquoi les gars de Fernando sont effrayés par elle, elle n'est même pas grande de taille, elle a une taille normale, même si elle dégage quelque chose, on sent qu'elle est forte.

« - Papa, à quoi tu joues ?

- S'il te plaît, on en parle après, j'ai des invités. Elle les regarde en contractant sa mâchoire et son regard s'arrête sur Mero. Joins-toi à nous si tu veux. Elle regarde l'homme de Fernando qui est là.

Criminel IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant