XVII

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Maria enfile sa chemise en tentant de ne pas se faire mal, elle a reçu la visite de l'infirmière qui lui a fait son pansement, ensuite elle a commencé à se préparer pour sortir. Son père ne le sait pas bien évidemment. Elle sait qu'il va refuser, mais elle n'est pas du genre à rester au lit, elle ne peut pas tenir toute une journée allongée sans rien faire. Elle attrape sa veste qu'elle jette sur ses épaules, elle prie pour que son père ne soit pas à la maison et elle sort de sa chambre.

Fernando est en train de discuter avec Sefo, ils ont augmenté le nombre de gars devant la maison, ils veulent que la maison soit plus sécurisée. Lorsque Sefo voit Maria descendre, habillée en plus, il fronce les sourcils. Fernando se tourne et il a la même réaction que lui. Maria roule des yeux, elle sait déjà qu'ils vont lui tomber dessus, elle va les voir et elle pose sa veste sur la chaise à côté d'elle.

« - Je sors. Son père allait parler. Non, je ne resterai pas parce que le médecin m'a dit de rester. Non, vous ne pourrez pas m'arrêter. Oui, je me sens très bien. Et oui, j'ai des choses à faire, choses qui sont personnelles. D'autre question ?

- Sefo t'accompagne.

- Quoi ?! Non ! J'ai quel âge ? Arrêtez d'agir comme si je risquais de mourir chaque instant.

- Tu risques... Elle attrape la mâchoire de Sefo violemment. J'ai rien dit. Dit-il difficilement et elle le relâche. Aïe... Il se touche la mâchoire.

- Papa, je te promets que si vous continuez, je dégage à Toulouse. C'est clair ? Il souffle et Sefo hausse les épaules.

- Très bien. Mais fais attention. »

Elle lui fait un petit sourire et elle sort pour aller récupérer sa voiture. Fernando est inquiet pour elle, mais Sefo ne l'est pas, il lui fait confiance, il sait qu'elle s'en sort toujours, la dernière fois, elle était perturbée par une affaire qu'elle ne lui a toujours pas expliqué d'ailleurs. Il aimerait savoir ce que c'est, surtout qu'elle a commencé à agir bizarrement après l'histoire d'Ada. Sefo ne lui a pas reparlé, elle lui a envoyé un message, mais il lui a répondu brièvement, elle n'a alors pas insisté, même si ça l'a blessé.

Les jumelles sont chez elles, Ada est justement en train de penser à Sefo. Elle a remarqué qu'il est froid avec elle depuis qu'il est au courant pour elle et Alexandre. Elle n'aime pas cette situation, elle s'entendait vraiment très bien avec lui, pour la première fois, elle pouvait parler de tout ce qui lui passait par la tête. D'habitude, elle cherche chaque mot dans sa tête avant de dire quoi que ce soit, elle a peur d'être jugée, mais avec lui, c'était fluide, les mots venaient seuls, ils parlaient avec le coeur. Meryem remarque que sa soeur n'est pas bien, elle profite du fait qu'elles soient seules pour parler.

« - Ada, tu vas bien ?

- Sefo était froid avec moi, non ? À l'hôpital, j'ai tenté d'aller vers lui, mais il... On dirait qu'il fuyait.

- Oui, j'ai remarqué aussi. Ça t'a blessé ?

- Oui... Il est comme ça depuis qu'il m'a vu avec Alexandre.

- Ça veut dire qu'il ne te voyait pas comme une amie. Et... J'ai l'impression que toi non plus. Tu le vois autrement, non ?

- Non, j'ai Alexandre après tout.

- Quoi ? Ela entre d'un coup et les filles se lancent un regard de détresse. Tu es en couple, Ada ?

- Non, on parle d'un devoir en groupe. Dit calmement Ada pour ne pas montrer que c'est un mensonge.

- Mais bien sûr. Donc notre chère Ada si timide et innocente n'est pas si timide et innocente que ça.

- Pèse tes mots avant de parler, Ela. S'énerve Meryem et Ela se met à rire.

Criminel IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant