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Mero est très heureux en voyant ses deux grands-pères assis à la table à manger. Ils ont décidé d'aller à Dijon pour aller voir le frère de Kemal, Malik, et bien sûr en profiter pour voir Carolina et Bruno. Mero va les accompagner bien évidemment, mais il a d'abord quelques trucs à régler. Il a été appelé à la fabrique, ils ont besoin de son accord pour quelques commandes, Mero veut voir ça de près. Il a envoyé un message à Maria pour lui demander si elle va y aller, sauf qu'elle ne sait pas. Mero espère la croiser là-bas, parce qu'il a énormément envie de la voir.

Maria est actuellement en train de passer des coups de fil à Toulouse. Plusieurs de ses camions sont bloqués, il y a eu un problème avec les douanes, elle est très énervée. Elle finit par appeler Revon, il dit qu'il va tout faire pour laisser passer ses camions. Elle appelle Sefo et elle lui dit de garder un œil sur tout ça et de harceler Revon. Elle finit par jeter sa veste sur ses épaules et elle sort de chez elle. Elle est très énervée, elle essaye de ne rien laisser paraître, sauf que c'est raté. Les gars qui montent la garde remarquent comme elle est en colère, ils font tout pour éviter de croiser son regard.

Mero arrive à la fabrique, il allait envoyer un message à Maria mais il la retrouve avec Hamza. Un petit sourire apparaît sur son visage en voyant ses sourcils froncés et ses bras croisés contre elle. Elle est très énervée, aux yeux de Mero, ça lui donne un charme fou, il adore la voir comme ça. Il aime surtout voir comment les autres sont effrayés par elle, l'employé qui est avec elle et Hamza a la tête baissée, il n'ose même pas la regarder. Mero arrive près d'eux avec un sourire en coin, il se racle la gorge et les autres se tournent vers lui. Maria garde la même expression, Mero fait de même avec son sourire en coin.

« - Il y a un problème ? Demande Mero à Hamza alors que Maria laisse son regard se perdre dans le vide.

- On reçoit des commandes bizarres. On ne les a pas validé. Et Maria dit que plusieurs de ses camions sont bloqués.

- Et qui est à l'origine de tout ça ?

- Les concurrents, ou ce salaud de Revon pour qu'on ait recourt à lui. Dit Maria en serrant les dents.

- Je vois. Mero fait signe à l'employé de partir et il s'en va. Hamza, envoie tout ça à Sajid.

- J'y vais. »

Hamza récupère les papiers que Maria a froissé dans sa main, il fait discrètement signe à Mero qu'ils sont morts, Mero se retient pour ne pas rire et il regarde Maria alors que son cousin s'éloigne. Il pousse une mèche qui lui tombe sur le visage et il la regarde longuement.

« - Tu es magnifique quand tu es énervée. Mais je ne veux pas que tu le sois sur le long terme.

- Comment ne pas l'être avec toutes ces merdes ? Il décroise ses bras et il l'approche de lui.

- En montrant à l'ennemi que ça ne t'atteint pas et en montrant le contraire de ce que tu ressens pour ne pas vivre pire. Elle tourne sa tête dans une autre direction mais il l'oblige à le regarder en lui tournant délicatement le visage. C'est compliqué, mais c'est faisable.

- Comment tu le fais toi ?

- Il y a deux mois, je le faisais en pensant à mes parents, à mes sœurs. Ça fait quelques mois que je le fais en pensant à une jeune fille qui est impressionnante, magnifiquement belle, et qui s'énerve très vite. Maria tente de s'empêcher de sourire ce qui fait plaisir à Mero. Ne fais pas ça, ça me rend dingue. Elle le regarde longuement.

- Visiblement, je n'arrive à me calmer que quand tu es là et que tu me parles. Qu'est-ce que je vais faire si tu n'es pas là ? Il approche son visage de celui de Maria.

Criminel IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant