VI

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Maria est en train de discuter et de rire avec ses amis, ils sont réunis autour d'une table, elle ne se doute pas qu'un ouragan s'approche d'elle. Un de ses amis proches pose son bras sur ses épaules, il chante la chanson en criant dans ses oreilles, juste pour l'embêter, et elle, elle en rit. Elle avait besoin de passer un bon moment avec ses amis, surtout quand les affaires sont compliquées, qu'elle doit tout gérer seule. Mais elle n'aime pas se plaindre, parce que c'est son choix, c'est elle qui a choisit de tout gérer, elle sait bien qu'un jour son père va tout lui laisser et aller se reposer. D'ailleurs, c'est un peu le cas, même s'il lui a dit qu'il allait voir son père, elle sait qu'il veut en profiter pour se reposer, et elle, elle est heureuse, parce qu'elle veut qu'il se repose, elle gérerait tout pour lui.

Mero arrive devant la boîte de nuit, il descend et il passe les portes sans que les videurs le contrôlent, ils le connaissent déjà. Dès qu'il rentre à l'intérieur, ce n'est pas compliqué de la retrouver, il la voit directement, mais ce qu'il voit surtout c'est le gars collé à elle et le verre dans sa main. Il s'approche rapidement d'eux, il attrape d'un coup le bras de Maria et il la tire vers lui. Elle le regarde d'un air surpris, lui il est juste énervé, il attrape son verre et il le balance loin. Il allait la tirer, mais son ami qui avait posé son bras sur ses épaules vient lui faire face.

« - À quoi tu joues toi ? Pour qui tu te prends à la tirer comme ça ? La seule réponse que lui donne Mero c'est un coup de tête dans le nez.

- Jason ! Maria allait partir vers lui mais Mero resserre sa main autour de son bras. Lâche-moi, sale sauvage ! Il la tire avec lui. Je te dis de me lâcher ! Tu n'as pas le droit de me tirer comme ça ! Elle fait tout pour le ralentir mais il ne s'arrête pas. Aidez-moi, bordel ! Lâche-moi, Mero ! »

Il ne l'écoute pas, il se tourne vers elle et il finit par la porter sur son épaule, elle hurle par surprise, mais ce qui la surprend surtout c'est que personne ne réagit. Ils sortent alors qu'elle l'insulte de tous les noms, quand ils arrivent près de la voiture de Mero, il la relaisse par terre, là elle en profite pour le frapper, mais Mero lui retient les poignets et il la plaque contre le capot. Elle a la respiration saccadée, elle n'en a rien à faire qu'il soit collé à elle, tout ce qu'elle veut, c'est le tuer.

« - Lâche-moi putain ! Je te jure que je hurlerai au viole ! Lâche-moi tout de suite !

- Tu la fermes !

- Non mais pour qui tu te prends ?! Elle essaye de le repousser mais il l'en empêche. Mero ! »

Il s'éloigne d'elle, il ne la lâche pas, il la tire du côté passager et il la pousse violemment dans la voiture. Elle est tellement sous le choc de ce qui vient de se passer qu'elle ne bouge pas, elle le regarde juste monter dans la voiture et démarrer à toute vitesse. Elle regarde le chemin qu'il prend et elle voit bien que ce n'est pas le chemin de sa maison, elle serre les poings puis elle se tourne vers lui.

« - Qu'est-ce que tu fous ?!

- Attache ta ceinture.

- Je t'ai posé une question ! Tu me réponds ! Il freine brusquement et elle se prend le tableau de bord. Va te faire foutre ! Dit-elle en grimaçant et en mettant une main sur sa côte.

- Je t'ai dit t'attacher ta ceinture.

- Je ne le ferais pas !

- Alors tu seras la seule responsable de ce qui va t'arriver. »

Elle ne l'écoute pas plus, elle continue de toucher sa côte, Mero le remarque, il ne peut s'empêcher d'être inquiet pour elle, mais il sait que même s'il lui demande si ça va, elle va lui crier dessus. Il continue de conduire, et elle, elle l'ignore complètement, elle ne veut pas lui parler. Il s'arrête finalement devant le restaurant de l'oncle Ramiz après un long chemin, Maria fronce les sourcils, il descend et il va lui ouvrir la portière. Elle ne descend pas, il souffle et il la tire d'un coup, il la traine ensuite à l'intérieur du restaurant. Le propriétaire vient les saluer chaleureusement, il les conduit vers une table et quand il voit la manière dont Mero la tient, il a un petit sourire sur le visage. Maria finit par abandonner, elle s'assoit mais elle continue de l'ignorer pendant qu'il passe une commande. Dès que le patron s'en va, il se tourne vers Maria qui a croisé les bras.

Criminel IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant