Criminel II

XXVII

Alors qu'ils sont tous endormis, Simay et Ela sont en cuisine. Cette dernière était très énervée, elle n'arrêtait pas de repenser à la manière dont Maria lui a parlé. Mais elle ne l'est plus, et il y a bien une raison à ça. Elle a appelé Esma Meral très tôt ce matin, elle lui a dit que Maria est à la maison et qu'elle dort dans la chambre d'invité avec Mero. En entendant ça, sa grand-mère s'est énormément énervée, elle a raccroché sur Ela et elle a tout expliqué à Sibel qui était choquée. Elle ne s'attendait pas à ça elle non-plus, surtout que son père est à la maison.

Esma Meral et Sibel sont sorties, elles sont en route pour la maison, Melek a décidé de les suivre parce qu'elle a compris qu'il se passait quelque chose. Elles arrivent devant la maison, Sibel a à peine le temps de s'arrêter, sa mère descend de la voiture et elle va rapidement vers la porte. Quand elle rentre à l'intérieur, Simay est étonnée, elle ne s'y attendait pas du tout. Elle allait lui parler, mais Esma Meral ne lui laisse pas le temps d'en placer une, elle monte limite en courant pour aller dans la chambre d'invité, suivi des autres. Simay est soulagée qu'Ali Meral ne soit pas à la maison. En entendant le bruit, les jumelles sortent de leur chambre et elles vont vers leur grand-mère. Cette dernière ouvre la porte de la chambre d'invité à la volée, Mero et Maria qui dormaient paisiblement se réveillent en sursaut et Maria est toute rouge en voyant toutes ces femmes.

« - Mamie, qu'est-ce que tu fais ? Demande tranquillement Mero en s'étirant.

- Toi qu'est-ce que tu fais dans le lit avec cette fille dans ta maison ?! Elle regarde Maria. J'avais raison de ne pas t'apprécier ! Tu ne te gênes même pas de dormir avec Eymen Enes chez ses parents !

- Je n'ai rien fait. Dit Maria en tentant de rester calme. C'est lui qui a forcé pour venir ici.

- Sale traînée ! »

Elle allait gifler Maria, mais Mero lui attrape fermement le poignet sous les hoquets de surprise des autres. Il a le regard sombre, lui qui pensait régler cette histoire en riant, il est finalement très en colère. Il serre le poignet de sa grand-mère sans s'en rendre compte, Maria a contracté sa mâchoire, elle serre ses poings et elle regarde longuement la grand-mère de Mero. Cette dernière est sous le choc, elle retire son poignet violemment et elle regarde son petit-fils avec dégoût.

« - Tu oses me regarder comme ça pour cette fille ? Cette fille qui n'hésite pas à se jeter dans le lit d'un garçon alors que sa famille est là ? On se demande dans le lit de combien d'autre...

- Mamie ! Il hurle si fort que tout le monde sursaute. Prononce encore un mot et tu ne verras plus jamais mon visage !

- Pour elle...

- Oui ! Pour elle ! Pour Maria ! »

Maria récupère ses affaires, elle sort de la chambre en courant et elle descend pour sortir de cette maison. Elle allait monter dans sa voiture, mais Sibel l'a suivi, elle lui attrape le bras pour l'en empêcher. Melek qui pensait que sa mère allait faire du mal à Maria, elle vient rapidement vers elles, mais en voyant sa mère très calme, elle la regarde avec incompréhension. Maria retire son bras de l'emprise de Sibel et elle la regarde en gardant la tête bien haute.

« - Tu vas me faire des reproches toi aussi ? Demande Maria à Sibel.

- Non. Maria est étonnée. Je veux que tu m'expliques ce qui se passe.

- Hier, ton père est venu me voir, il m'a appelé Maria, mais il pensait que j'étais sa belle-fille qui est décédée. Il m'a supplié de rentrer à la maison, et d'après Simay, il revit le moment où ton frère a trompé sa femme. Ton père était tellement mal, il était dans un état misérable, mouillé, en train de trembler, il avait mouillé son pantalon parce qu'il m'avait cherché toute la journée dans tout Paris. Je l'ai ramené ici, et il a vu Eymen Enes comme son fils. Je n'ai pas eu le choix, je suis restée. Mais ton neveu en a fait qu'à sa tête et il s'est faufilé dans mon lit en pleine nuit. Et je peux te jurer sur mon père que je n'ai rien fait de mal.