Chapitre 43

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HAYDEN

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HAYDEN

Deux jours.

Quarante-huit heures.

Deux mille deux cent quatre-vingt minutes.

Cent soixante-douze mille huit cents secondes.

Voilà combien de temps s'est écoulé depuis que mon monde s'est écroulé. Deux jours sans dormir, deux jours sans ses bras, sans entendre son rire, sans son contact. Deux jours où mes pensées ne l'ont pas quittée : ses cheveux de feu, ses yeux émeraude, ses taches de rousseur, son sourire étincelant. Deux jours qu'elle m'a arraché tout ça, en me fuyant. En nous fuyant.

On avait réussi à construire quelque chose de beau, de partiellement stable. Quelque chose qui nous ressemble et qui ne nous forçait pas à entrer dans de stupides cases. On avait trouvé en chacun, un repère, une autre moitié de nous. Celle qui remplacerait la partie brisée par la vie. Celle qui devait rejoindre la partie vivante pour nous maintenir en vie.

J'avais enfin trouvé celle aux côtés de qui je voulais tout affronter. Celle qui me redonnait espoir en ce monde trop bousillé pour moi.

Putain, pourquoi m'a-t-elle fait ça ? Pourquoi a-t-elle tout abandonné ? Pourquoi n'a-t-elle pas décidé de se battre pour moi, pour nous. Pour ce bonheur qui nous tendait les bras chaque jour.

Je savais pertinemment que rien ne se réglerait en un clin d'œil. Je suis un idéaliste, mais je sais être réaliste, quand il le faut. Je savais qu'elle aurait besoin de plusieurs années, pour enfin ressentir cette béatitude qu'elle mérite.

Marco a ruiné une partie de sa vie, mais ça ne veut pas dire qu'elle est condamnée à n'être que l'ombre d'elle-même. Elle avait simplement besoin qu'une personne lui rappelle qu'elle est humaine, qu'elle n'a pas mérité ce qu'on lui a fait vivre. Qu'elle peut aspirer à mieux, à tout.

J'ai eu du mal à la cerner, elle m'en a fait baver durant des semaines, mais je recommencerai tout, pour pouvoir l'aider un peu plus. J'ai ce sentiment d'échec. Cette voix qui me dit que j'aurais pu faire mieux. Qu'elle serait encore près de moi si j'avais fait les choses différemment. Si j'avais pris encore plus de temps pour l'écouter. Putain, je retirerai même ce foutu « je t'aime » et le remplacerait par des gestes, des actions, des caresses, des baisers.

Son odeur me manque, sa peau lisse et douce me manque. Ses cicatrices, ses imperfections et tout ce qui fait d'elle un être unique me manque.

Elle s'est infiltrée dans ma peau, dans mon cœur, et refuse catégoriquement d'en sortir. Je lui avais confié mon cœur et elle n'a pas su le maintenir en vie. Elle a finalement réussi à l'écraser, pour n'en laisser que des fragments.

Mais honnêtement, si elle ne l'a pas, je n'en veux plus. Mon cœur a été sien dès le moment où je lui ai offert. Il est sien, le choix de son sort lui a toujours appartenu.

Fucking Roomie [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant