Chapitre 13

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KAYLEE

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KAYLEE

— Tu ne dors pas ? entends-je d'une voix mi-endormie.

Mes prunelles capturent celles d'Hayden, seulement éclairées par la lumière de la télévision. Son corps est caché dans la pénombre de la nuit, mais j'arrive clairement à distinguer l'absence de tee-shirt sur le haut de son corps.

Ses sourcils sont froncés, montrant clairement son incompréhension face à la situation.

C'est vrai que déclarer aller dormir avant vingt-trois heures et retrouver cette même personne, devant la télé à trois heures du matin, porte assez à confusion.

La vérité, c'est que j'ai décelé un changement dans ma façon d'agir avec Hayden et j'ai détesté ça. Je me suis autorisée à sourire, à lui faire croire que sa présence m'amusait. Alors que je devrais rester profondément éloignée de lui et de la dangerosité qu'il représente pour moi.

La dangerosité de sa gentillesse et de sa capacité à se soucier de moi.

Je dois réfuter tout ça, ne jamais le laisser m'atteindre.

Quand son corps était à une proximité indécente, je n'ai pas réussi totalement à rester de marbre.

J'ai senti mon corps trembler, et je me suis surprise à loucher sur ses lèvres.

Ça ne doit jamais recommencer.

Je ne peux pas briser la seule promesse que je m'étais fait avant de venir ici.

Et c'est pour ça que je fuis Hayden depuis que je le connais.

A cause de sa réputation de connard narcissique, coureur de jupon. Mais aussi d'homme le plus droit et altruiste de ce campus.

Il est certes, réputé pour son physique et son jeu impeccable. Mais aussi parce qu'il se soucie de son entourage, de ses amis et coéquipiers.

Et en le voyant à l'action, j'ai bien fini par comprendre la véracité de ces rumeurs.

Sa gentillesse est une menace, car il est plus difficile de détester et fuir quelqu'un de bienveillant.

Hayden est trop curieux. Je sais que je lui donne matière à se poser des milliards de questions. Mais il doit rester éloigné de moi, pour son propre bien. Il doit cesser de chercher, de vouloir comprendre.

Et ce n'est pas en me trouvant debout à une heure pareille qu'il arrêtera de sitôt.

Je ne lui expliquerai jamais d'où viennent mes insomnies quotidiennes. Alors je mens, comme je sais si bien le faire.

— Je n'avais plus sommeil.

Il reste muet un instant, sans faire le moindre mouvement. Il me contemple simplement. Se demandant sûrement si je vais bien.

Fucking Roomie [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant