Chapitre 23

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KAYLEE

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KAYLEE

La foule, m'empêchant presque de me faufiler dans la maison, me donnait déjà l'envie de me casser d'ici. Je ne sais toujours pas pourquoi j'ai décidé de m'y rendre d'ailleurs.

Peut-être que le commentaire d'Hayden, sur le fait que je ne savais pas m'amuser y a beaucoup joué. Très sûrement, même.

Je ne suis pas du genre à me laisser atteindre par les commentaires des autres. Ce n'est d'ailleurs pas ce qui est arrivé. Mais peut-être que j'avais envie de lui prouver qu'il avait tort. Ou bien le prouver à moi-même.

J'en sais foutre rien. Mais je sais que je n'aurais jamais dû céder à ma pulsion.

Je suis définitivement mieux chez moi, un bouquin en mains, loin de ces idiots qui ne savent déjà plus comment ils s'appellent.

Ouaip, râleuse en toute circonstance.

— Viens, les autres sont par-là, m'indique soudainement Hayden en attrapant ma main.

Cette dernière s'électrise à son contact, comme à chaque fois. Ça fait quelques semaines que je ne suis plus insensible à son toucher ou sa présence. Ça m'énerve autant que ça me perturbe.

Au départ, je n'y étais pas du tout sensible. Il était simplement un gars trop sûr de lui, que j'avais envie de remettre à sa place.

Puis peu à peu, il m'a fait baisser ma garde, il a rendu son contact différent, tantôt agréable tantôt brûlant.

Je me souviens encore de ce que mon corps a ressenti lorsque je me suis réveillée dans ses bras.

Ce jour-là, je suis passée par différentes étapes. J'étais d'abord paniquée, je n'avais que de vagues souvenirs de la nuit précédant mon réveil. Puis j'ai plongé mon regard sur son visage endormi : il n'avait rien de dangereux, à proprement parler. Au contraire, je n'avais pas vu quelque chose d'aussi doux et paisible depuis très longtemps. Sa respiration était régulière, sa bouche entrouverte bougeait à plusieurs reprises. Mais ce qui m'a marquée, c'était la façon dont ses bras étaient enroulés autour de mon corps. Comme s'ils cherchaient à me protéger de tout.

Et à ce moment-là, je n'avais plus envie de bouger. Je me suis surprise à apprécier la chaleur de son corps contre le mien. Jusqu'à imaginer des réveils similaires quotidiennement.

Et c'est à ce moment-là que j'ai flippé. Lorsque j'ai espéré cette situation sur le long terme : de l'attachement, des sentiments. Ça ne m'était pas arrivé depuis Marco et ça m'a soudainement retourné l'estomac.

J'ai pris alors le soin de m'enfuir sans le réveiller, quitte à arriver sur le campus bien plus tôt que prévu.

Je n'avais pas envie de croiser ses prunelles noisette, celles qui ont pris l'habitude de me dévorer du regard à maintes reprises. Celles qui commencent à me faire tourner la tête bien trop rapidement. Ni ce sourire innocent qui s'étire à chaque fois qu'il me voit.

Fucking Roomie [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant