Chapitre 24

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KAYLEE

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KAYLEE

— Alors Kaylee, tu as réclamé une consultation en urgence et tu n'as pas ouvert la bouche depuis dix minutes, m'informe le docteur Wilson de sa perpétuelle douce voix.

Je déglutis tout en continuant de taper nerveusement du pied. Regrettant déjà mon côté impulsif.

Je n'ai pas dormi de la nuit, ce n'est pas inhabituel mais c'est la première fois que je me suis sentie stressée, apeurée...

J'ai embrassé Hayden.

Ça me pendait au nez depuis des jours, depuis qu'il a décidé de me faire apprécier sa présence. Depuis que ce désir envers lui ne veut me quitter. J'y ai résisté, tellement résisté que ça me faisait mal. Mais hier, sous son regard brûlant, contre son touché électrique, face à ce visage si proche, ces lèvres bien roses et pleines, qui n'attendaient que d'être comblées par les miennes, je ne pouvais plus me retenir.

Et putain ce que c'était bon sur le moment, ça faisait des années que je n'avais pas ressenti un truc pareil. Comme si mon corps, endormi depuis trop longtemps, se réveillait enfin.

Je savais qu'Hayden était un danger, mais je n'avais pas imaginé que ce danger pouvait être si bon et faire si mal à la fois.

Je me suis ressassée ce moment durant toute la nuit, jusqu'à prendre mon téléphone et supplier le docteur Wilson de me trouver un créneau en début de journée.

Et me voilà comme une débile à ne rien dire, car je ne sais pas comment formuler ce que j'ai ressenti hier soir. J'ai appelé ma psy parce qu'elle trouve toujours un terme approprié, même si la plupart du temps, elle veut me faire dire ce que je n'ai pas dit. C'est assez frustrant parce qu'elle comprend des choses dont moi-même je suis incapable. Mais c'est aussi pour cette raison que je consulte toutes les semaines.

— Quelle est cette chose importante dont tu voulais...

— J'ai embrassé Hayden, lâché-je soudainement.

Je crois qu'elle ne s'y attendait pas, car elle garde le silence pendant un moment. Ah non, elle a toujours un truc à dire, elle ne va pas m'administrer le traitement du silence quand j'ai le plus besoin d'elle.

Je n'ai pas été à l'aise tout de suite avec ma psychologue. Je lui ai longtemps répondu par monosyllabes, surtout au début de mes consultations. Puis au fil du temps, on a instauré une sorte de relation de confiance. Même si la plupart du temps, j'esquive ses questions. Surtout celles qui font trop mal pour y répondre.

— C'est... soudain. Comment tu te sens ?

Comment tu te sens ? C'est tout ce qu'elle trouve à me dire ? J'ai fait la connerie la plus monumentale de l'année, et tout ce qui importe, c'est mes sentiments.

Elle analyse ton cerveau, idiote, bien sûr que cette question est importante pour elle, souffle la voix dans ma tête.

Bon, ce n'est pas faux. Mais c'est ça le problème, je ne sais pas mettre de mots sur ce que je ressens.

Fucking Roomie [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant