Fucking Roomie [TERMINÉE]

Chapitre 5

KAYLEE

4 ans plus tôt

— Bonjour, madame Hamilton. Comment allez-vous ? demandé-je à ma voisine en passant devant sa maison.

— Oh ma petite Kaylee, je vais très bien merci. Tu as passé une bonne journée.

— Assez bonne, merci.

Madame Hamilton est une petite sexagénaire qui occupe la maison en face de la mienne depuis plus de trente-cinq ans. Elle était là bien avant que mes parents et moi n'emménagions, quinze ans auparavant. Elle nous a d'ailleurs accueillis avec une immense tarte à la fraise dès le premier jour, d'après ce que m'a raconté ma mère. Et elle n'a jamais cessé d'être disponible pour nous lorsqu'on en avait besoin. J'ai parfois passé quelques après-midis chez elle quand mes parents étaient retardés au travail. Ses enfants ont tous quitté le nid familial depuis des lustres, elle avait donc du temps et de l'amour à revendre.

Avant d'emménager dans cette belle résidence, nous vivions dans un petit appartement dans une banlieue de Seattle. Puis mon père a eu sa promotion, mes parents ont voulu changer d'air et nous avons acheté cette maison à dix-minutes du centre-ville.

— Super, tu ferais mieux de rentrer. Il me semble que ton père est de retour.

Un immense sourire se dessine sur mon visage à la seconde où elle termine sa phrase. Mon père part très souvent en voyage d'affaires, bien qu'il fasse de son mieux pour être aussi présent qu'il le peut. C'est toujours un plaisir de le savoir de retour, surtout quand il part aussi longtemps. Je remercie ma voisine, lui souhaite une bonne fin de journée avant de foncer chez moi.

— Papa ?! m'exclamé-je en poussant la porte d'entrée.

— Cuisine !

Je me déchausse et rejoins rapidement l'endroit indiqué. Mon sourire se fait plus large lorsque son visage apparaît clairement devant moi. Je ne perds pas plus de temps et le serre fort dans mes bras.

— Bonjour, ma princesse. Tu m'as tant manqué, murmure-t-il contre mon oreille, tout en plongeant son visage dans mon cou.

J'ai une excellente relation avec lui. On pourrait presque dire que je suis une fille à papa, et honnêtement, je m'en moque. Je ne suis pas prétentieuse, je ne l'utilise pas comme une carte de crédit sur patte, j'ai simplement un trop plein d'amour pour cet homme.

— Toi aussi, tu n'as pas intérêt à repartir aussi longtemps, le menacé-je en pointant mon index dans sa direction.

Il s'esclaffe en secouant la tête.

— T'en fais pas, trésor, Gibson me laisse tranquille pour les deux prochains mois, m'annonce-t-il, ce qui intensifie ma joie.

— Sérieux ? Tu vas rester à Seattle pendant deux mois ?