- SUITE DU TOME 1 -
Désormais mariés, Lou et Giorgio ne vivent pas pour autant leur amour comme ils le mériteraient.
La menace Vassili Sarnova n'a jamais été aussi présente, les pions se placent sur l'échiquier et rien ne se déroule comme ils l...
~ Je vous recommande FORTEMENT de lire ce chapitre et notamment le PDV de Giorgio (à la fin) avec la chanson en média dans les oreilles <3 ~
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Je n'arrive pas à détourner mes yeux de lui. En ai-je jamais eu l'envie, d'ailleurs ? C'est effrayant de me dire qu'il engloutit tout mon champ de vision en même temps que ma raison.
Où est passée ma timidité maladive ? Cette carapace dans laquelle je me réfugie pour fuir les interactions que je ne sais pas gérer ? Elle s'est probablement effacée dans son parfum qui navigue jusqu'à mon nez malgré les centaines de roses environnantes et le délicieux gâteau au trois chocolats que le cuisinier de la villa vient d'amener à table.
Son odeur est un mélange subtil entre la virilité d'un jeune homme au charme indéniable et la douceur candide de son visage... je sens son aftershave, son gel douche, son shampoing, un peu de la crème que je lui ai offerte pour soigner son hématome au cou qu'on ne voit d'ailleurs plus du tout... toutes les nuances innombrables qui constituent son parfum enchantent mes sens même alors qu'il se tient à l'entrée de la roseraie, plusieurs mètres plus loin.
Il sent si bon...
Mes doigts se serrent automatiquement sur les plis de ma robe, je me concentre, ou du moins j'essaye de me concentrer, sur autre chose que sa silhouette magnifiquement taillée dans ce costume sombre qu'il arborait déjà lorsque nous nous sommes rencontrés et parlés pour la première fois...
Je dois contrôler ça. Mais comment faire ? Je n'ai absolument pas l'habitude de batailler avec les pulsions de ma louve intérieure, même lorsque le cycle débute !...
Je ne comprends pas pourquoi la simple vision de Hank et sa voix qui s'insinue dans mon conduit auditif comme un tendre écho me tordent l'estomac d'une douleur lancinante... comme une impression d'inachevé qui meurtrit mes muscles et mes os...
Je n'ai jamais ressenti ça avec autant d'intensité. J'en oublie ma famille à mes côtés, la bienséance qui veut que j'arrête de le regarder comme si j'allais avaler la distance entre nous et... faire quelque chose que je ne me pensais jamais capable de faire.
—Rin, yasashiku. Anata no feromon o seigyo shimasu(*doucement. Contrôle tes phéromones).
Bon sang !!
Je me tourne vers la voix sage et profonde de mon grand frère, les yeux exorbités et les joues aussi rubicondes qu'un coquelicot.
—Sumimasen, nîsan...(*Pardon, grand-frère...)
Oku saisit ma main sous la table et la serre doucement en me souriant. Ce geste anodin signifie énormément pour moi, je sais qu'il comprend ce que je traverse et je sais qu'il sera là quoi qu'il arrive... ils seront tous là.
