J'observe le kiosque devant moi jonché de petites cigognes en peluche, émerveillée. La boutique de souvenirs est située pile en face de la Cathédrale, la place est idyllique et offre une vue imprenable sur les vitraux colorés du monument centenaire.
—Mia dea, elles se ressemblent toutes...
Je tapote mon menton et me rapproche d'une peluche, analysant chaque couture sous le rire amusé de mon mari.
—Pas du tout, regarde celle-là : y a un fil qui dépasse !
Je lui désigne le fil rebelle. Il se penche au-dessus de moi, son ombre me recouvre et les effluves envoûtantes de son parfum enchantent mon odorat sur-développé. Je ferme les paupières, mords ma lèvre et l'entends grogner.
Son large torse se moule à mon dos, il caresse alors ma robe moulante - merci ma Kat - et susurre contre ma nuque :
—Je te vois, diavoletto... ne me tente pas, on est en public, et je suis pas sûr que tes concitoyens soient préparés à voir tout ce que j'adorerai te faire.
Et voilà. En quelques mots, je suis un amas de concupiscence...
—Giorgio, murmurè-je, tu es une bête sauvage !
Il pouffe contre ma peau et profite de l'échancrure de ma robe pour embrasser mon omoplate. Ses lèvres cheminent le long de mon épaule dénudée, sa barbe frotte délicieusement chaque millimètre de mon épiderme. Je suis bouillante.
—La bête sauvage à dû s'enchaîner, la nuit dernière, souffle-t-il en mordillant l'arrondi de mon épaule.
Un pic de culpabilité m'envahit aussitôt, je m'empresse de me tourner vers lui, délaissant les peluches pour plonger mes yeux confus dans les siens. Je n'ai pas le temps de formuler mes excuses que déjà, son index se pose délicatement sur mes lèvres.
—Je n'ai pas dit ça dans un mauvais sens, angelo mio.
Il fronce les sourcils, énervé contre lui-même, puis prend mon visage en coupe.
—Je suis un idiot qui ne sait pas s'exprimer... je voulais simplement te laisser te reposer. Je t'ai sauté dessus et tu as tourné de l'œil hier soir, sur le Yacht...
Une seule pensée vers ce moment affolant d'intensité me fait rougir jusqu'à la racine des cheveux. Je bafouille un truc, je ne sais pas vraiment quoi, alors que mon bel italien se pince les lèvres pour ne pas se moquer de ma réaction éloquente.
—Tu as dormi comme un loir, mia dea. J'espère que tu as pu recharger un peu tes batteries.
L'une de ses grandes mains dévale mon buste et se pose sur mon ventre rebondi. Dès qu'il y dessine un cercle, tendrement, un petit coup me fait sursauter.
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Le Masque de la Lune - TOME 2 - Les lois du sang
Fanfiction- SUITE DU TOME 1 - Désormais mariés, Lou et Giorgio ne vivent pas pour autant leur amour comme ils le mériteraient. La menace Vassili Sarnova n'a jamais été aussi présente, les pions se placent sur l'échiquier et rien ne se déroule comme ils l...