Chapitre 25 - DU RÊVE...

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J'ouvre les yeux sur une nappe de ténèbres

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J'ouvre les yeux sur une nappe de ténèbres. Bon, pas étonnant, j'ai le visage enfoui dans l'oreiller de Giorgio.   

Depuis des semaines, je le lui pique dans son sommeil et m'en sert comme un doudou. Je suis tout bonnement incapable de me retenir - consciemment ou inconsciemment - de plonger la tête au milieu de cette odeur si addictive. Je m'en imprègne d'ailleurs comme une toxico, jusqu'à ne plus respirer que par elle. Rien n'est pourtant meilleur que de la sentir directement contre l'objet de toutes mes pensées...

Je souris et glousse comme une bienheureuse, frottant mon nez contre le tissu, imbibant ma peau, mon âme et tout ce qui me constitue. Me dandinant dans notre lit, j'effectue un petit roulé vers la gauche, certaine que j'y trouverai la source de mes réflexions... mais non, Giorgio ne m'a pas rejointe pour profiter d'une petite pause après que je lui ai dit que j'allais me reposer quelques minu- oh bordel !

Mes yeux s'écarquillent en avisant l'heure : 17h47. Moi qui pensais me reposer un peu pour récupérer du décalage horaire - dont ma louve ne m'a finalement pas protégée -, j'ai carrément dormi pendant plusieurs heures !

Je balaye notre chambre du regard mais je n'entends aucun bruit, ni sur le balcon, ni dans la salle de bains. Je présume donc que mon homme est en bas ou dans son bureau.

En me relevant, un vertige me saisit soudain.

Etrange, je n'ai pourtant pas bondis du matelas comme j'en ai l'habitude...

Je m'appuie à notre nouvelle tête de lit en fer forgé noir, magnifique au demeurant, retrouvant quelques rougeurs appréciables en repensant à la justification que Giorgio a donné à son designer personnel quant à l'état catastrophique de l'ancienne... en fait, il n'en a donné aucune.

(J'aurais dû m'en douter ! Personne ne demande de compte à Giorgio Maccini !)

Empourprée en imaginant Victor Gray attester de mes dégâts causés par le déchaînement sexuel de ma louve intérieure, je m'évente du plat de la main pour retrouver à la fois une température normale - si 42 degrés sont considérés comme "normaux" ainsi que le contrôle sur mon corps.

Je laisse passer un instant, histoire de faire disparaître les tâches noires derrière mes paupières suite à ce vertige sorti de nulle part. Je suis probablement affamée étant donné l'énorme gargouillement qui s'élève de mon ventre. Je caresse ce dernier par-dessus ma robe totalement fripée (j'ai dû bouger un max durant ma sieste improvisée, comme les rares fois où mon bel italien est absent de notre lit) et heureusement, mon bébé se calme.

Là, ma petite fée... Maman va te nourrir comme il faut. Mais d'abord, un tour à la salle de bains ne me fera pas de mal.

Je me sens un peu pâteuse, un peu lourde aussi. Prendre une douche me rafraîchira et me donnera le temps de préparer des affaires de rechange pour ce soir. J'aime être à l'aise après ma représentation, même si j'adore mes tenues de scène !

Le Masque de la Lune - TOME 2 - Les lois du sangOù les histoires vivent. Découvrez maintenant