Not Who You Think I Am

𝗖𝗛𝗔𝗣𝗜𝗧𝗥𝗘 𝟱 - Desire

La voix de Jace tonne dans le corridor. Surprise, mon cœur rate un battement.

Cela faisait des mois qu'on ne s'était pas adressé la parole, et pour cause, il m'avait ouvertement fait comprendre que mon attitude l'agaçait et qu'il ne voulait pas apprendre à me connaître. Mais alors pourquoi se montre-t-il si protecteur ?

Je suis complètement perdue.

J'essaye de reprendre appuie sur mes jambes en repoussant le torse de Jace.

— Pour qui tu te prends, Evans ? Tu crois que tu peux débarquer ici et agir comme un chevalier en amure sur son grand cheval blanc ?

Je constate le regard noir que lance Zack.

— Je peux faire ce que je veux, répond Jace.

Ma tête bourdonne, prête à imploser, sûrement dû aux effets de l'alcool. Je n'ai définitivement pas l'habitude de boire.

Je prends une profonde inspiration en fermant les yeux. Je prie pour que ces deux imbéciles se taisent, en vain.

J'avance d'un pas avant de m'écrier :

— S'il vous plaît, arrêtez... de vous disputer !

Zack s'approche de moi devant le visage stupéfait de Jace.

— J'arrêterais pas tant que ce que connard ne m'aura pas dit pourquoi il se mêle de tout ça.

— Bien, grogne Jace en s'avançant, le regard plein de malice. Je vois que quelqu'un veut encore se faire casser la gueule visiblement.

J'ai l'impression que la pièce tourne au ralenti. Qu'est-ce que...

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« La pièce tourne en rond, quand soudain, je remarque que celle-ci change à mesure où elle gravite autour de moi.

Je me retrouve dans un gigantesque tube en verre entouré d'eau, où des milliards de poissons nagent à travers les parois.

Face à moi se tient la silhouette d'un homme assez grand aux cheveux grisonnants.

Lorsqu'il se retourne, aucun doute ne plane.

— Papa ?

Il m'accueille avec un sourire empli d'amour en ouvrant ses bras.

Je me précipite vers lui sans perdre une seconde. Mon âme s'emplit d'amour et des larmes de joie m'échappent.

Il me manque tellement.

Je me blottis dans ses grands bras, et je me rappelle ce contact réconfortant comme s'il datait d'hier. Il dépose un tendre baiser sur mon front, ce qui me fait sourire.

Cependant, il se détache de moi et me regarde dans les yeux.

— Lizzie, réveille-toi. »

Je cligne des yeux lentement, encore dans le brouillard.

Lorsque je me réveille, je réalise que je suis portée sur le dos de Jace. Ses mains chaudes sur mes cuisses me déstabilisent.

Je jette un coup d'œil à mes épaules et remarque que je porte sa veste, la même qu'il portait devant la supérette.

Je perds mon visage dans son cou, respirant son odeur boisée rassurante avant de me rendormir.