𝗖𝗛𝗔𝗣𝗜𝗧𝗥𝗘 𝟭𝟵 - Yes & No

382 16 11
                                    


Je suis si inquiète que je n'arrive pas à rester en place, mon cœur bat vite et mes mains sont moites. J'ai même repoussé ma mère lorsqu'elle m'a appelé pour déjeuner avec elle.

J'ai bien tenté de l'appeler plusieurs fois depuis que je suis rentrée à la maison, et ce, durant toute matinée mais je ne fais que tomber sur sa putain de messagerie à la con.

« Tu devrais rentrer chez toi, Elizabeth »

L'expression de sa voix était froide, je dirais même glaciale et presque sans vie. Je jure sur la tombe de mon père qu'il n'a jamais fait aussi froid en Alaska.

La seule explication que je peux trouver est que sa gentillesse était trop belle pour être vraie. Jace était redevenu disant et impassible, comme si je n'étais personne à ses yeux, ce qui devient presque humiliant.

Il était redevenu ce connard d'il y a quelques mois.

— Désolé, mais la personne que vous essayez de joindre n'est pas disponible...

Je serre légèrement le poing en entendant une nouvelle fois la messagerie.

Je me ressaisis lorsque j'entends le fameux bruit de début d'enregistrement de messages.

— Hey, c'est encore moi... Réponds-moi quand t'as ce message, s'il te plaît... Je m'inquiète pour toi, Jace, exprimais-je avant de raccrocher.

Je me vautre mollement dans mon lit, balançant mon portable à l'autre bout du matelas. Je soupire, retenant les larmes qui menacent de couler le long de mes joues.

Je me demande comment on en est arrivé là, comment tout a pu déraper aussi vite. Les événements des derniers jours défilent dans ma tête, les conversations houleuses, les malentendus, et finalement ces moments intimes.

Je me sens seule et perdue, comme si une partie de moi avait été arrachée.

Je ne peux m'empêcher de ressentir cette douleur aiguë dans ma poitrine. Je me sens déchirée, entre les sentiments que j'éprouve pour Jace et la colère qui m'habite à cause de son comportement lunatique.

Je me sens impuissante, comme si j'étais prise au piège dans un tourbillon d'émotions.

Je me tourne sur le côté, étreignant mon oreiller, espérant que le sommeil viendra me soulager de cette douleur qui m'envahit.

Je ferme les yeux et laisse libre cours à mes larmes, espérant que demain sera un jour meilleur.

« Je reste figée, observant la scène se dérouler devant moi. Je sens une main se poser sur mon épaule, celle de mon oncle. Il me regarde avec tendresse et tristesse.

— Je sais que c'est dur, mais il faut que tu sois forte pour ta mère, murmure-t-il, en me serrant dans ses bras.

Je hoche la tête, tentant de refouler les larmes qui menacent de couler. C'est alors que je remarque les fleurs, les bougies et une foule d'autres personnes. Tous présents pour papa, qui n'est plus là.

Je ressens une bouffée de colère et de tristesse. Comment est-il possible qu'il ne soit plus là ? Il était si vivant, si aimant. Et maintenant il n'est plus là, il nous a quittés pour toujours.

Je prends une grande inspiration, et je me tourne vers ma mère pour la prendre dans mes bras. Elle se laisse aller contre moi, et je sais que je dois être forte, pour elle, pour moi.

Not Who You Think I AmOù les histoires vivent. Découvrez maintenant