𝗖𝗛𝗔𝗣𝗜𝗧𝗥𝗘 𝟴 - Flawless

458 21 2
                                    


Le soir étant bien installé, je décide d'ouvrir ma valise posée sur mon lit et de ranger mes vêtements dans mon armoire.

La semaine est passée à une vitesse folle que j'appréhende déjà le retour à la fac. L'incident avec Zack a complètement chamboulé ma façon d'être. Je ressens constamment l'envie de me nettoyer pour faire disparaître l'immonde sensation pouilleuse au fond de moi.

Je jette un coup d'œil à mes poignets encore marqués par sa poigne, puis m'installe devant mon ordinateur. La pluie tape contre la fenêtre de ma chambre.

Je lance "Flawless" de The Neighbourhood sur Spotify pour masquer le bruit, quand tout à coup, j'entends sonner à la maison.

— Lizzie ! s'écrie ma mère. Tu peux ouvrir, j'suis sous la douche !

Je souffle, exaspérée, en mettant sur pause ma musique. Je descends rapidement les marches et me précipite vers la porte d'entrée. Je l'ouvre avec précaution et je vois qu'un homme se tient devant moi.

— Jace ?

Aucun son ne sort de sa bouche. Je pince mes lèvres avant d'ouvrir un peu plus la porte.

— Viens, entre, lui proposais-je.

Hésitant, il se réfugie timidement à l'intérieur. Je referme aussitôt la porte en lui faisant signe de rester silencieux.

— On va aller dans ma chambre, chuchotais-je. Fais toi discret, j'ai pas envie de me faire griller.

— Ok... , dit-il d'une voix à peine audible.

Nous montons rapidement les marches, une chance que ma mère soit toujours sous la douche.

Une fois dans ma chambre, je prends soin de fermer la porte à clé pour éviter toute intrusion de la part de ma mère. Je me retourne et vois que Jace me fixe, les yeux toujours remplis de larmes.

Ses vêtements sont mouillés, alors je lui propose de retirer sa veste pour la faire sécher sur le radiateur. Il l'enlève soigneusement et me la donne.

— Au fait, j'ai toujours ta veste... Tu sais, celle que tu portais à la soirée. Tu veux la récupérer ? lui demandais-je en triturant mes ongles.

— Tu peux la garder. Elle te va mieux qu'à moi t'façon.

Je m'assieds sur mon lit, Jace reste immobile près de la porte. Je tape sur ma couette pour l'inviter à s'asseoir à côté de moi. Il s'avance et s'exécute.

— Tu... Tu veux en parler ? bégayais-je.

— Ouais, enfin. Non... J'sais même pas pourquoi je suis venu ici, en fait.

Sa main se crispe pendant quelques secondes lorsque je pose ma main sur la sienne.

— C'est pas grave si tu ne veux pas en parler. Je ne sais pas ce qui t'as mis dans un état pareil mais c'est à moi de t'aider maintenant. Je suis là pour toi, si tu en as besoin.

Nos doigts s'entrelacent lorsqu'il tourne son visage vers moi et croise mon regard.

Je balaye les dernières larmes sur ses joues avec mon pouce. Il n'y a plus que quelques centimètres entre nos corps et nos souffles se font terriblement court.

— Merci... , me murmure-t-il.

— C'est... normal.

Il approcha lentement sa main de mon visage, attrapant ma joue. Ses yeux rougis par les larmes scrutaient les miens avant d'arrêter leur chemin sur mes lèvres.

Not Who You Think I AmOù les histoires vivent. Découvrez maintenant