12. Biéraubeurre

671 60 15
                                    

C'est un chapitre un peu plus court, mais qui je pense sera satisfaisant pour vous, aha !
Merci encore aux lecteurs et lectrices qui prennent le temps de commenter. :)


Sirius ne lâcha Remus que lorsque ses sanglots s'apaisèrent entre ses bras. À sa grande surprise, il fut incapable de se redresser, car le loup-garou avait jeté ses bras autour de son cou pour le retenir. Alors, il passa ses bras autour de ses hanches et le serra plus fort en retour, prenant garder à éviter son épaule blessée.

Il leva une main précautionneuse pour caresser ses cheveux, dans une tentative d'apaisement qu'il espérait neutre – ou à défaut, plus amicale que romantique. La surprise de Sirius ne fit que s'accentuer en entendant le lycanthrope ravaler sans succès un fou rire. L'Animagus se recula légèrement pour dévisager son visage marqué par la fatigue et les larmes, dont les yeux rougis pétillaient inexplicablement.

— Qu'est-ce que j'ai fait de si drôle ? s'enquit-il en penchant légèrement la tête de côté, inquisiteur.

Remus se mordit les lèvres pour tarir son rire incontrôlable.

— Je suis arrivé ici malheureux comme les pierres, désespéré et en colère, et je suis là, entre tes bras, à exploser secrètement de joie comme un adolescent énamouré.

Il fit une pause pour reprendre son souffle, un sourire irrépressible illuminant sa face fatiguée. Il reprit :

— Ça me rappelle notre septième année. Notre premier baiser.

Un sourire béat étira la bouche de Sirius. Il s'en souvenait parfaitement. Il s'engouffra dans la brèche :

— Tu m'as dit que ton cœur...

— ... pétillait comme de la Biéraubeurre ! acheva Remus en éclatant de rire, entraînant cette fois son compagnon dans son hilarité.

— Tu étais si pompette que tu n'arrêtais pas de glousser et de faire des pirouettes dangereusement bancales au bord du lac, renchérit Sirius. Je ne sais pas combien de fois j'ai dû te rattraper pour t'éviter de tomber entre les tentacules de ce bon vieux calmar géant !

— Il faisait complètement nuit, on n'y voyait rien, se justifia son ami, le regard néanmoins rêveur.

— Il n'y avait personne, se rappela Sirius, son regard gris ancré au sien. Ils étaient tous restés dans la tour de Gryffondor pour fêter notre victoire. Oh, mais oui, et James...

— ... avait failli casser la coupe des Quatre Maisons lorsque Lily lui avait roulé un patin ! compléta Remus, ivre de cette joie féroce qui envahissait son cœur à cette douce époque. J'étais si fier de vous, ajouta-t-il, les yeux brillants. Vous aviez été magnifiques, sur le terrain de Quidditch.

Sirius rit.

— Je me rappelle que tu n'arrêtais pas de me le répéter. « Vous étiez magnifiques... magnifiques, Siri ! » Tu avais couru si vite pour nous rejoindre sur le terrain pour hurler ta joie avec nous que tu avais les joues écarlates. C'était adorable.

— Et après, enchaîna Lunard, on avait fêté la victoire toute la journée, toute la nuit même !

— Tu avais un peu trop bu de ce whisky Pur-Feu qu'on avait chapardé, sourit Sirius à ce souvenir. Tu as décrété que tu allais nager ! Je t'ai suivi, bien sûr, pour m'assurer que tu ne te noies pas.

— En toute innocence, bien sûr, le tança gentiment Lupin avec un regard entendu.

— En tout bien, tout honneur, confirma Patmol avec un sourire de plus en plus grand. Tu répétais « Magnifiques ! Vous étiez magnifiques ! », et je n'arrêtais pas de rire. Et j'ai...

Juste une nuit || Harry Potter (Maraudeurs, wolfstar)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant