13. La face cachée de Lunard - Partie I

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Et pour contrebalancer le chapitre plus court de la semaine dernière... :)

Maintenant qu'il l'avait sous les yeux – et qu'il avait eu tout loisir de mettre son nez sur chaque centimètre carré de sa peau –, Sirius notait que son compagnon avait de nouvelles cicatrices. Et pas quelques égratignures, non ! De larges marques de griffures et de morsures, étalées principalement sur ses flancs et son dos.

Comme il les caressait pensivement, les sourcils froncés, Remus lui vola un baiser pour retrouver son attention.

— À quoi tu penses ?

Sirius était adossé à la tête de lit, Remus alangui contre lui, les yeux auparavant fermés pour profiter de ses caresses postcoïtales. Il n'avait relevé le regard qu'en sentant les doigts légers de Patmol s'attarder sur ses plus récentes blessures.

— À ce qui a provoqué ces nouvelles marques. Et au fait qu'il faut qu'on trouve quelqu'un pour réparer cette jambe et cette incisive.

Son amant soupira, hocha la tête et s'étira pour se coucher à moitié sur lui, entrelaçant étroitement leurs jambes nues. L'Animagus s'amusa de le voir respirer sa peau à pleins poumons, visiblement contenté. C'était la première fois depuis leur rencontre au Chaudron Baveur qu'il semblait véritablement heureux.

— Hmmm, ronronna-t-il en passant une main caressante entre les poils noirs de son torse. On aurait dû commencer par ça...

Sirius éclata de ce rire si caractéristique, semblable à un aboiement.

— Tu n'y étais pas très disposé, lui fit-il remarquer. Et à raison.

— C'est toujours comme ça, avec moi, soupira-t-il, l'air agacé. Je fuis d'abord, pour mieux me rendre ensuite. On va dire que ça fait partie de mon charme.

Sa légèreté mettait du baume au cœur de Patmol, mais il n'était pour autant pas prêt à laisser passer cette pointe d'autodétestation qu'il sentait dans sa voix.

— Tu avais raison de ne pas me tomber dans les bras, Remus. Je me suis conduit comme un crétin. Il fallait qu'on parle de tout ça, c'était nécessaire.

Lupin haussa les épaules, embrassant ses pectoraux.

— Je me suis conduit comme un crétin aussi. J'aurais dû mettre les choses à plat au lieu de faire ma valise.

— C'est chose faite, à présent. Et puis... Tu semblais avoir besoin de ce temps loin de tes proches pour réfléchir.

— Sans doute, admit-il, cherchant ses lèvres.

Si Sirius lui rendit son baiser, il détourna habilement la tête pour embrasser sa gorge.

— Il faut que tu me racontes ce qu'il s'est passé pendant ces deux mois et demi, lui rappela-t-il.

Sans surprise, cela arracha un grognement de dépit à son partenaire. Patmol craignit qu'il ne revienne sur sa promesse et leurs bonnes résolutions, mais il soupira :

— Oui, je sais. Et il faudra discuter de l'après, aussi.

Surpris, l'Animagus effleura sa joue de son pouce en se redressant, cherchant ses yeux sans trop y croire. Son cœur battait à tout rompre.

— Tu veux qu'il y ait un après ?

Remus étira un petit sourire, et acquiesça, les yeux scintillant de malice.

— Juste une nuit, c'était pour le côté dramatique.

Sirius ne put empêcher ses lèvres de former un ourlet moqueur.

Juste une nuit || Harry Potter (Maraudeurs, wolfstar)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant